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Dans le creux de la vague

Les propriétaires privés des Pyrénées-Atlantiques connaissent une période difficile. Ils pointent du doigt les « responsables nationaux » qui n'ont pas « tenu leur promesse » après le passage de Klaus.

L'assemblée générale du Syndicat des sylviculteurs des Pyrénées-Atlantiques s'est tenue le vendredi 29 janvier dernier, à  Ustaritz. Si les stigmates de la tempête Klaus sont toujours présents, plus d'un an après, les responsables de ce syndicat affichent
un certain optimisme, notamment au vu des douze nouveaux adhérents et des deux nouvelles administratrices élues à  l'unanimité. Chez les sylviculteurs, forts de près
de 170 membres dans les Pyrénées-Atlantiques, on sait ce que le mot parité veut dire. La salle était archicomble en raison de la présence de nombreux étudiants de l'institut Jean Errecart de Saint-Palais. Le maire d'Ustaritz, M. Lesbats, a présenté, en préambule, le profil de sa commune qui ne compte pas moins de 900 hectares  forestiers, dont 638 hectares communaux. Le président du syndicat, François de Fabrègues, dans son rapport moral, a signalé « la déception vécue par la profession en raison des promesses non tenues par les responsables nationaux ». Quant à  la secrétaire, Florence Gaby, aussi impliquée dans la gestion des communes forestières, elle a tenu des propos volontaristes, demandant aux sylviculteurs « de sortir du bois et de faire entendre leurs voix dans ces tables où se prennent les décisions pour pouvoir garder les coudées franches et quelque élasticité dans la conduite du massif privé. À l'heure où les décisionnaires sont souvent ignorants des spécificités de la forêt pyrénéenne ». Autre pierre blanche, une jeune élève, Margot Regolini, en formation à  l'école d'ingénieurs forestiers de Nancy, séjournera quelques mois dans le département. Inutile de dire qu'elle trouvera, en la personne de Jean Touyarou, ingénieur massif et animateur, entre autres, de la Fogefor, un mentor de qualité. Sait-on que, suite à  la tempête Klaus, le bois du massif landais part à  3 euros le stère (au lieu de 30 euros) Et encore, quand il est payé ? Sur les 205 000 hectares touchés à  plus de 40 %, l'État a promis la reconstitution de 150 000 en huit ans.
Quid du reste ? Sera-ce suffisant pour alimenter une filière dont l'industrie absorbe 7 millions de m3 par an ? Une filière fragilisée Il va falloir trouver des solutions innovantes, de nouveaux débouchés comme la construction de maisons en bois. Ce « poumon de l'Europe », cette Aquitaine forestière, Klaus l'a laissée bien malade. « On pourrait, avec le bois à  terre, ériger un nouveau mur de l'Atlantique de 4 mètres de base, de Dunkerque à  Hendaye », a dit le conseiller régional, F. Maitia. La situation n'est pas plus brillante, concernant les essences feuillues. Les exploitants sont donc invités à  faire le dos rond en attendant des jours meilleurs. Et à  soigner leur forêt. Un nouveau règlement des aides à  la sylviculture privée vient d'être adopté par les conseils général et régional. Elles atteignent 50 % du montant hors taxe plafonnées par type d'intervention, à  savoir, éclaircissement, régénération naturelle ou assistée et amélioration des peuplements existants.
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