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Tout le monde s'y retrouve au Salon de l'agriculture d'Aquitaine

Les professionnels, comme le grand public, apprécient le rendez-vous bordelais où se tissent les échanges entre les uns et les autres.

D'Aquitanima, au parcours de l'enfant, en passant par la présence de la Commission européenne, le slogan « tout le monde rencontre tout le monde », ne s'est jamais aussi bien appliqué au salon de l'agriculture d'Aquitaine, organisé dans le cadre de la foire internationale de Bordeaux. Du côté des rencontres professionnelles d'abord, les trois premiers jours du salon ont été marqués par le grand événement de la génétique bovine, Aquitanima (lire notre précédente édition). Un rendez-vous devenu incontournable pour les éleveurs. Émile Ribatet, président de l'organisme de sélection de la race Bazadaise en témoigne : « Par son caractère international, Aquitanima, nous donne de grandes opportunités tant en termes de promotion de race que d'ouverture à  des marchés étrangers ». Quant aux différents concours d'animaux, « ils stimulent les éleveurs à  vouloir toujours faire progresser la race, parce qu'ils leur donnent l'occasion de comparer leurs bêtes à  celles des autres » Des éleveurs prêts à  partager leur passion Cela dit, Aquitanima c'est également la rencontre du grand public avec les bovins et leurs éleveurs, tous prêts à  partager leur passion avec les visiteurs. L'occasion d'un émerveillement des plus jeunes sur « les grosses fesses de la vache » ou d'un peu de nostalgie pour les plus anciens : « Mon père avait un taureau de race Gasconne pour tirer la charrue. Il était énorme, il m'impressionnait beaucoup à‡a n'a pas empêché qu'à  sa mort, il finisse en entrecôtes ! » Mais, au-delà  d'Aquitanima, l'ensemble du salon de l'agriculture d'Aquitaine 2010 s'est construit sur des rencontres. Il y a non seulement eu les rencontres avec les professionnels confirmés qu'ils soient éleveurs, producteurs ou bien encore forestiers, mais aussi celles avec les élèves de l'enseignement agricole. Ce salon 2010 a effectivement été un temps fort de la promotion pour les lycées agricoles. Le public, citadin notamment, y a découvert ou redécouvert les nombreuses orientations ouvertes par cet enseignement. Il a ainsi pu dialoguer avec les élèves et les responsables de ces établissements, et pour certains, entrevoir un avenir pour leurs enfants auquel il n'avait « pas vraiment pensé avant ». Puis, enfilant leur caquette de consommateurs, les visiteurs ont aussi pu en apprendre un peu plus sur certains grands acteurs de l'agroalimentaire, comme la coopérative Maisadour, les grandes surfaces Système U ou encore les interprofessions du lait et de la viande bovine et ovine. C'est aussi le consommateur qui parle lorsque, s'approchant du stand consacré à  l'agriculture biologique l'un d'eux s'interroge : « le bio, c'est bien beau, mais pourquoi est-ce plus cher ? » Pour les grands et les petits Autre rencontre inédite, avec la Commission européenne. « Dans un souci de plus de proximité avec les producteurs et les citoyens européens », elle a décidé de déserter le salon de l'agriculture de Paris pour venir poser son stand au coeur de l'espace cuisine et savoir faire à  Bordeaux, explique Nacer Sekri de la direction générale de l'agriculture. Une occasion pour la Commission européenne de communiquer, à  travers animations et mini-conférences en direction du public et des professionnels de l'agriculture. Thèmes abordés avec un certain succès : l'Europe en général, et la PAC actuelle et post 2013 en particulier. Mais, parce que le salon de l'agriculture n'est pas qu'une histoire de grandes personnes, le parcours de l'enfant, mis en place par les Jeunes Agriculteurs, a de nouveau fait ses preuves cette année. Il aura à  coup sûr révélé des vocations agricoles parmi les petits visiteurs, désormais avertis que pour les vaches « on ne dit pas mamelles, on dit un pis ». Une règle d'or qui s'applique également aux vaches customisées de la « Cow parade », qui suscitant bonne humeur et curiosité artistique, ont bien failli voler la vedette, aux animaux de chair et de sang ! Solène Méric Des rencontres ludiques, gourmandes et jeunes

1 La gourmandise, une valeur sûre » Parmi les temps forts du salon de l'agriculture d'Aquitaine 2010, la venue chaque jour d'un chef étoilé sur le stand du cercle culinaire est une valeur sûre. Curiosité de voir un grand chef à  l'oeuvre, mais aussi opportunité d'apprendre une de ses recettes, et surtout plaisir de la dégustation constituent un trio gagnant !
Autre carte gourmande : le marché des producteurs de pays (MPP). Basé sur le principe de l'achat direct au producteur, et d'une dégustation possible sur place, les queues étaient longues devant les stands quant approchait l'heure du déjeuner Il faut dire que ce marché avait de quoi attirer les gourmands : les 27 exposants présents avaient apporté avec eux fromages, pruneaux, fraises, canards gras, vin, et bien d'autres mets régionaux
Mais c'est aussi, dans la nouvelle oenothèque, que les visiteurs ont pu enchanter leurs papilles. Dans cet espace cosy, des oenologues et étudiants de l'Enita ont aidé les visiteurs dans leur choix de dégustation de vins primés au concours régional. Le concept sera reconduit l'an prochain.
Dans un genre plus folklorique, de nombreuses confréries d'Aquitaine sont venues chaque jour dans leurs plus beaux atours, pour vanter les bons produits d'Aquitaine. De la cerise d'Itxassou, à  la noix du Périgord, en passant par la pomme de terre d'Eysines, elles ont rappelé au visiteur que derrière chaque produit il y a une histoire et, surtout, des enjeux culturel et économique. Mais le salon de l'agriculture a aussi été le lieu d'expérimentations gourmandes avec la barbapapa au mais de Maisadour ou encore les nombreux beurres parfumés proposés par le stand du cercle culinaire du Cniel.
2 Un salon, sous le signe de l'avenir » Selon Alain Liadouze, commissaire général du salon de l'agriculture, « la présence de jeunes générations a amené un véritable message d'espoir ». Il est vrai qu'ils étaient nombreux ces jeunes et qu'ils ont assuré une grosse part de l'animation du salon. Sur le stand de l'enseignement agricole d'abord, à  travers la dégustation de nombreux produits issus de leur lycée agricole.
Ils ont également montré leurs talents à  travers des démonstrations de nombreux métiers du secteur agricole : tonnellerie, pointage, tonte de mouton, bûcheronnage Mais ils se sont aussi mesurés les uns aux autres en pointage, en dégustation à  l'aveugle, à  cheval avec le challenge des lycées, ou encore sur leur talent de futurs bergers, avec les « Ovinades des jeunes bergers ». De quoi donner des idées à  de nombreux jeunes en manque d'inspiration pour leur orientation !
3 L'agriculture en s'amusant » Si le jeu est un bon moyen pour éveiller la curiosité des enfants, le salon de l'agriculture démontre, qu'il l'est tout autant pour leurs parents Et les stands l'ont bien compris ! « Comme à  la télé » la Communauté européenne et les interprofessions bovines proposaient de participer à  des quiz avec buzzers, pupitres, micros et animateurs.
D'autres, comme la coopérative landaise Maisadour, ont attiré le chaland gràce à  des jeux sur des bornes interactives et bien sûr à  chaque gagnant son cadeau : de la casquette à  la conserve de foie gras ! Une manière d'apprendre en s'amusant sur la culture du mais, la production agricole en Europe, l'élevage bovin ou encore, le développement durable. Autre animation, dont le succès ne se dément pas depuis trois ans qu'elle vient au salon : c'est la vache mécanique Rosa, sur laquelle chacun peut s'entraîner à  sa première traite. Tout un programme !
Les scolaires sont particulièrement choyés niveau animation, notamment avec le Parcours des enfants proposé par les Jeunes Agriculteurs. Déambulant d'un atelier à  l'autre, ces visiteurs en culottes courtes sont devenus de fins connaisseurs du miel, de la traite des vaches ou de la fabrication du fromage. Enfin, les vaches de la Cow parade, ont tout autant provoqué surprise que curiosité. Pari réussi pour les organisateurs, leurs robes colorées ne sont pas passées inaperçues ! Solène Méric
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