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Portrait d'un éleveur présent au concours départemental de l'élevage

Pour Nicolas Betbeder, installé cette année, l'élevage de Blonde d'Aquitaine est une passion qu'il partage avec les éleveurs qui présenteront leurs animaux au concours départemental de l'élevage le samedi 4 septembre à  Saint Vincent de Tyrosse

Un concours de l'élevage, c'est comme un championnat sportif. Il y a des années avec et des années sans. Et quand on n'est pas le premier, il faut essayer de savoir pourquoi ». C'est avec cette philosophie que Nicolas Betbeder, éleveur à  Sainte-Marie-de-Gosse, aborde les concours d'élevage où il présente ses Blondes. Et l'enthousiasme est toujours le même, comme lors des tournois de pelote basque dans lesquels il a atteint le meilleur niveau landais.
En pelote comme dans son élevage, le goût de gagner est le même, « mais je suis conscient des limites et relativise donc les échecs ». Pour le jeune homme, l'élevage des Blondes d'Aquitaine est une passion depuis longtemps : « J'ai toujours baigné dans ce milieu, accompagnant mon père aux concours ».
Cap sur la génétique
BTS ACSE en poche, Nicolas s'est donc pré-installé en GAEC avec son père en 2004. Pré-installé, car dans cette région en bordure de l'Adour, il n'y avait alors pas de possibilité de développement de l'exploitation familiale. L'opportunité s'est présentée l'an dernier, avec la cessation d'activité d'un agriculteur voisin et la possibilité d'acheter 25 hectares. Début 2010, Nicolas s'est donc installé avec le projet d'accroître le cheptel de 28 à  42 mères et d'améliorer la génétique du troupeau.
L'objectif quantitatif est désormais atteint avec l'achat de quelques mères au bon potentiel génétique. En outre, toujours pour progresser sur la génétique, mais aussi pour homogénéiser le troupeau, il a acheté un bon taureau il y a cinq ans, avec cinq autres jeunes éleveurs landais. Le reproducteur a tourné dans les exploitations qui ont à  tour de rôle récupéré suffisamment de doses pour inséminer leur troupeau pendant plusieurs années. Les doses sont stockées à  Génadour. « Nous formons une bonne équipe de jeunes qui se retrouvent régulièrement aux concours, en particulier au national. On parle de vache et de génétique autour d'un verre. On fait la fête ensemble ! C'est très convivial ! Mais on a aussi tous envie d'aller plus haut. Cela crée une émulation ! ». L'équipe vient d'ailleurs d'acheter un nouveau taureau.
Outre l'amélioration génétique, les défis de l'éleveur sont d'augmenter ses marges et de réduire les astreintes pour faire face le temps venu au départ à  la retraite (encore lointain) de ses parents.
Il envisage l'avenir avec sérénité, « sans stress, des idées plein la tête », confiant dans ses capacités à  aller vers ses objectifs, à  faire progresser son élevage. Il avoue cependant son regret d'un manque de lisibilité sur l'avenir, avec les fortes variations des prix des céréales et des intrants. « Le prix de la viande est par contre stable, puisqu'il est le même depuis 30 ans ! La répartition de la valeur ajoutée entre les acteurs de la filière n'est pas juste ! », souffle le jeune éleveur. Aujourd'hui, le GAEC vend ses animaux sous label boeuf de Chalosse, mais le rêve du jeune agriculteur est de « basculer vers le monde de la génétique » en se spécialisant dans la vente de reproducteurs. « Il y a encore beaucoup de boulot pour en arriver là  ! », souligne-t-il.
Samedi 4 septembre, Nicolas sera bien sûr au rendez-vous du concours départemental de l'élevage à  Saint Vincent de Tyrosse où il présentera cinq vaches. Un rendez-vous qu'il ne rate jamais, tout comme les concours communal, cantonal et même national. Malgré le travail que représentent ces concours, il apprécie de retrouver d'autres éleveurs. « Au national, on rencontre des producteurs de la France entière. Il y a une bonne ambiance et on peut échanger sur nos problèmes. On apprend toujours du nouveau ! ». Il estime par ailleurs que le concours est un moyen de se mesurer à  d'autres, dans la perspective d'améliorations. « Mon objectif actuel n'est pas forcément de décrocher des premiers prix. Cela viendra. Mais au moins de figurer, que nos animaux se rapprochent au mieux du standard de la race ».
Le week-end 28 août, il a présenté douze vaches au concours communal, quelques jours après les fêtes du village. La semaine était donc chargée pour le jeune éleveur qui fait par ailleurs partie du comité des fêtes. « Je ràle parfois que mon métier me laisse moins de congés que les autres Mais j'oublie vite, devant un beau veau par exemple ! »
Dominique Maurel Le programme
Les 3 et 4 septembre à  Saint-Vincent-de-Tyrosse, la chambre d'agriculture et la Fédération des comices, avec le concours du conseil général, organisent les journées « Élevages et Terroirs ».
Au programme :
- Vendredi 3 septembre dès 9 h 30 à  la halle aux grains de la mairie, concours des armagnacs.
- A 14h00, à  la salle du cinéma, colloque sur : « Quelle place pour l'agriculture dans nos territoires? »
- Samedi 4 septembre dès 9 heures, concours départemental de l'élevage au parc des arènes. À 12 h 00, repas, et à  15h00, défilé des animaux champions et remise des prix.
Toute la journée, marché fermier et vente de lait par les éleveurs landais.


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