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Les agriculteurs un peu moins pessimistes

Selon un sondage Ifop réalisé à  la demande de la FNSEA, les agriculteurs sont moins pessimistes sur leur situation financière qu'ils ne l'étaient en mars et en juin derniers.

Bien que 39 % des exploitants considèrent que la situation économique de leur exploitation est mauvaise, le bilan de l'été et les prévisions pour l'hiver sont plutôt orientés dans le bon sens pour la majorité des exploitants, selon un sondage Ifop réalisé pour la FNSEA. Nous ne sommes plus dans la profonde crise économique, qui entraînait saison après saison des résultats et des perspectives toujours plus catastrophiques, mais dans une situation certes fragile, mais qui a plutôt tendance à  s'améliorer. Stabilisation de la situation financière En effet, le taux des exploitants déclarant une nouvelle dégradation de leurs finances est tombé à  33% en octobre contre 63 % au printemps dernier. Et ils étaient 55 % à  ressentir une stabilisation de leur situation financière à  ce moment-là , contre 35 % trois mois plus tôt. Toujours au mois d'octobre, ils étaient 12 % à  percevoir une amélioration de leur situation économique contre 2 % seulement au mois de juin dernier. Quant aux céréaliers, dont les marchés sont plutôt mieux orientés depuis le début de l'été, il sont toujours plus nombreux (26 %) à  avoir perçu une détérioration de leur situation, mais 20 % d'entre eux ont déclaré une amélioration de leurs finances. Ce résultat vient contrebalancer l'enquête de juin qui plaçait les céréaliers comme étant la production ayant subi la plus forte dégradation de leur situation économique (74 % d'entre eux). Les éleveurs et le Sud-Ouest plus pessimistes A contrario et conséquence de la crise qui persiste dans ce secteur, 44 % des éleveurs bovins ont ressenti une nouvelle dégradation de leur situation économique en octobre. Pour autant, les agriculteurs ne sont guère optimistes pour les mois qui viennent. Ils sont plus nombreux en octobre (68 %) qu'en juin dernier (49 %) à  anticiper une dégradation de leur situation. Moins nombreux aussi à  prévoir une stabilisation (20 % contre 34 %) et moins nombreux également (11 % contre 14 %) à  envisager une amélioration de leur sort. D'une façon générale, le sondage confirme un recul du pessimisme sur la propre activité des agriculteurs (63 % en octobre, contre 68 % en juin). Sauf pour les éleveurs de bovins, ovins et caprins, les agriculteurs du Massif Central et du Sud-Ouest, et les agriculteurs les plus àgés (+ 50 ans). En revanche, les employeurs de main-d'oeuvre, les exploitants de moins de 40 ans, surtout en Pays de Loire et en Rhône-Alpes, les horticulteurs et les maraîchers, les éleveurs de porcs et de volailles, s'affichent plus optimistes que la moyenne (37 %). Corollaire de ce pessimisme moins palpable, le nombre d'exploitants relatant leurs difficultés diminue. Ils étaient 41 % en octobre à  avoir rencontré des difficultés, contre 50 % au moins de juin. Ils mettent surtout en avant : la baisse des prix, l'augmentation des charges et la réglementation environnementale et sanitaire pour justifier leurs difficultés. Et un exploitant sur dix envisage de cesser son activité en invoquant en premier lieu des problèmes financiers trop lourds. Ils étaient 13 % au mois de mars dernier et 11 % en juin. Davantage d'embauches Toujours selon le sondage, le nombre d'exploitants ayant procédé à  des embauches au cours de l'été dernier est plus ou moins comparable à  celui de l'été dernier : en 2010, comme en 2009, 15 % des agriculteurs ont réalisé des recrutements. Et si les maraîchers, les horticulteurs, les céréaliers sont plus nombreux à  avoir embauché, les arboriculteurs, les éleveurs de porcs et de volailles et les producteurs de lait ont freiné les recrutements. Les agricultures qui ont embauché du personnel ont davantage recruté que les années précédentes : 7,7 salariés en moyenne, contre 6,5 l'été 2009 et 5,8 en 2008. Mais ils n'envisagent pas dans leur grande majorité de procéder à  de nouveaux recrutements en CDI comme en CDD dans les trois mois qui viennent. Quoi qu'il en soit, la situation de l'emploi semble s'améliorer en agriculture : les employeurs de main-d'oeuvre n'étaient que 5 % à  envisager la suppression d'un ou plusieurs postes de CDI en octobre 2010. Ils étaient 11 % en juin 2010 et 12 % en mars dernier dans ce cas.
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