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Sorgho sucrier BMR : résultats d'essais d'ensilage

Les chambres d'agriculture des Landes et des Pyrénées-Atlantiques ont présenté les résultats d'expérimentations de sorgho sucrier BRM réalisés chez des producteurs laitiers du Sud-Ouest.

file-Des essais réalisés à  la station expérimentale des Trinottières, incorporant 4 kgMS de sorgho ensilage BMR à  la ration, ont montré que la production laitière est maintenue par rapport à  une ration 100 % mais ensilage © CA 64
Des essais réalisés à  la station expérimentale des Trinottières, incorporant 4 kgMS de sorgho ensilage BMR à  la ration, ont montré que la production laitière est maintenue par rapport à  une ration 100 % mais ensilage © CA 64
Les chambres d'agriculture des Landes et des Pyrénées- Atlantiques ont organisé le 15 décembre à  Amou (Landes), une journée sur le sorgho ensilage BMR et sa valorisation par les vaches laitières. La participation des établissements Semental, Lacadée et de l'ARPEB ont donné l'occasion aux agriculteurs d'échanger sur leurs pratiques, réussites ou échecs autour de cette culture.

Problématique autour de la ration classique à  base de mais

Les rations à  base de mais ensilage sont trop riches en amidon (supérieur à  28 %) et pauvres en fibres (indice NDF de 27 % en moyenne ; contre 30 % de valeur souhaitable). Ces deux phénomènes entraînent une mauvaise valorisation de l'énergie par les vaches et des problèmes d'acidose sur les troupeaux. Cet état sanitaire provoque des chutes de production et des taux, mais aussi des boiteries, voire de mauvais résultats de reproduction.
Des essais réalisés à  la station expérimentale des Trinottières, incorporant 4 kgMS de sorgho ensilage BMR à  la ration, ont montré que la production laitière est maintenue par rapport à  une ration 100 % mais ensilage. Cette ration entraîne également une augmentation du TB de 3 points environ. Ces effets sont dus à  l'amélioration de l'état sanitaire du troupeau, la composition chimique de la ration étant ramenée à  24 % d'amidon et 31 % de NDF. Avec une ration 1/3 sorgho et 2/3 mais ensilage, Jean-Luc Marsan témoigne : « J'ai solutionné mon problème d'acidose chronique sur mon troupeau, en plus, je n'ai pas eu de mammite depuis que le silo a été entamé et j'ai même l'impression que les chaleurs sont plus marquées ».

Le sorgho, une culture à  s'approprier

Cette année, plusieurs producteurs ont essayé le sorgho ensilage BMR. Malgré les nombreux avantages que cette plante représente, force est de constater qu'il y a eu un certain nombre d'échecs quant à  la conduite de la culture. David Capdevielle, des établissements Lacadée, explique en effet qu'« il ne faut pas raisonner le sorgho comme du mais, et qu'il reste à  maîtriser son itinéraire cultural ».

Le sorgho BMR, un complément et non un concurrent au mais

Le sorgho est une plante tropicale : il faut au moins 15 °C pour qu'il puisse germer et lever. Cette année, les conditions de température nécessaires n'ont été atteintes qu'au 18 mai. Même si 2010 a été une année atypique, le conseil de prudence est d'éviter de semer le sorgho avant le 15 mai. On préférera utiliser un semoir à  mais qui garantira un semis plus régulier et profond qu'avec un semoir à  céréales. On sèmera 8 à  10 plantes au mètre linéaire. En fonction de l'écartement, la densité de semi-optimale varie de 180.000 à  240.000 graines par hectare. Ces précautions garantissent une levée homogène et une pousse rapide du sorgho ce qui facilite le désherbage. Attention cependant, aucun produit n'est homologué pour une utilisation à  moins de trois feuilles.
Le sorgho est une plante sensible à  la verse. Pour éviter ce problème, la fertilisation est à  limiter à  70 UN/ha/an, 60 UP/ha/an et 90 UK/ha/an. Il apparaît indispensable d'apporter un engrais starter pour favoriser le démarrage de la culture plus tardif que le mais. De plus, le système racinaire développé du sorgho lui permet de faire face à  la sécheresse. L'irrigation n'est donc pas indispensable. À condition de préférer les conditions séchantes, les rendements sorgho sont au moins aussi bons que ceux du mais. « J'ai même un rendement en m3 supérieur à  celui de mon mais » témoigne M. Faurie.
Enfin, une récolte plus tardive de 15 jours à  1 mois par rapport à  celle du mais permet d'optimiser le rendement de la culture et de gagner quelques points de matière sèche, ce taux se situant idéalement aux alentours de 23-25 %. Pour favoriser la rumination, on optera pour un hachage grossier de l'ordre de 3 cm. Pour faciliter le chantier de récolte, on retirera les éclateurs.
Laure-Gaëtane Faure, CA 64
Hélian Valdeavero, CA 40
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