Deux vignerons indépendants sur trois sont confiants dans l'avenir

Les chiffres d'analyse de nos entreprises remontaient au dernier recensement général de l'agriculture, sans attendre les résultats du prochain RGA annoncés en 2011, nous avions besoin d'un outil d'intelligence économique ». C'est en ces termes que Michel Issaly, président des Vignerons indépendants, a annoncé le lancement par sa confédération d'un observatoire national. Cet outil d'analyse a pour objectif de mieux connaître le métier et ses évolutions, d'identifier les besoins en nouveaux services et d'établir des indicateurs tels qu'un baromètre de confiance. À partir d'une enquête menée auprès des adhérents de la structure qui rassemble 6.000 des 25.000 vignerons indépendants de France, 939 questionnaires ont été validés permettant d'obtenir un échantillon représentatif et des résultats fiables dans un intervalle de confiance de 3%. De petites structures en démarche qualité Exploitant une surface plutôt petite (20,8 ha) pour une récolte de moyenne de 950 hl, produisant presque exclusivement sous appellation d'origine ou sous indication géographique protégée mais n'exportant encore qu'une faible partie de sa production, ainsi se dessine, selon Julien Dourgnon, directeur de la confédération, le profil du vigneron indépendant issu de l'observatoire. Ce vigneron indépendant, quelle confiance a-t-il dans l'avenir de son exploitation et dans celle de son activité export ? Selon les premiers résultats du baromètre, près de deux vignerons indépendants sur trois se déclarent « sereins » voire « très serein ». Un niveau de confiance assez élevé au regard du contexte économique, variable selon les bassins, l'Alsace et la Champagne étant plus confiantes que la moyenne, le Bordelais et le Sud-Ouest moins confiants. La réduction de la marge commerciale, les difficultés de commercialisation, la baisse de la consommation, l'accroissement des charges administratives continuent de préoccuper les vignerons indépendants tandis que l'intensification de la concurrence internationale, l'euro fort et l'insuffisance de la promotion des vins à  l'étranger inquiètent ceux qui exportent. Franchir le seuil des 1.000 questionnaires pour permettre une analyse départementale et non plus seulement régionale des résultats, cerner la production biologique, quantifier les biens publics produits par les vignerons indépendants et le nombre d'emplois induits par la filière, telles sont quelques-unes des pistes de travail qui seront développées à  partir de cet observatoire dans l'année qui vient.