Aller au contenu principal

Détecter les chaleurs pour optimiser la production bovine

La bonne détection des chaleurs constitue un enjeu important pour l'ensemble des éleveurs bovins. Les résultats d'une récente étude montrent qu'ils sont complexes et propres à  chacun.

L'augmentation de la taille des troupeaux, la diminution de la main-d'oeuvre, la participation à  des réunions, une période de gros travaux sont autant de facteurs qui affectent la disponibilité des exploitants pour se consacrer à  la surveillance de son cheptel. Améliorer la détection des chaleurs représente donc un enjeu important pour l'ensemble des éleveurs de bovins, à  la fois en termes de qualité des produits, d'organisation du travail et de rentabilité de leurs exploitations. Lors des journées “rencontres recherches ruminants” (1), des travaux d'enquêtes, dont l'objectif est de favoriser cette détection, ont été présentés. Cette étude propose une analyse des pratiques et de la perception des éleveurs sur la détection des chaleurs et la mise à  la reproduction.319 élevages enquêtés
Les enquêtes ont eu lieu dans 319 élevages répartis sur cinq zones. La première zone étant constituée d'élevages de Blondes d'Aquitaine, la zone 2 d'élevages de Charolaises dans le centre de la France, la 3 de Charolaises dans l'Ouest, la 4 de Limousines et la 5 de Normandes et/ou de Prim'Holstein.
« La moitié des éleveurs interrogés estime que, dans leur élevage, les performances de reproduction et la qualité de détection des chaleurs sont satisfaisantes. Selon ces derniers, les problèmes rencontrés sont majoritairement le manque de disponibilité, surtout dans les zones charolaises, et les manifestations discrètes des chaleurs, notamment pour les zones Blonde et Limousine », signale Claire Ponsart de l'UNCEIA (Union nationale des coopératives d'élevage et d'insémination animale). Pour remédier à  ces problèmes, 79 % des éleveurs font appel à  des outils d'aide. Planning et calendrier étant les plus fréquemment utilisés. En ce qui concerne les pratiques de détection, « on constate que l'acceptation du chevauchement reste le signe jugé le plus fiable pour repérer les chaleurs, pour la plupart des éleveurs. Mais des différences d'observation existent entre les zones et/ou les races. Apparemment, les éleveurs laitiers prendraient plus fréquemment en compte certains signes de comportement comme le cajolement, les beuglements ou encore la nervosité », rapporte Claire Ponsart. Une classification sur les signes utilisés et l'organisation de la détection a permis de définir sept groupes d'éleveurs.
Les moments d'observations sont variables selon les groupes. Près de trois-quarts des éleveurs disent observer spécifiquement les chaleurs au moment des soins. Le nombre de passages quotidiens spécifiques est plus élevé dans les zones allaitantes que dans les élevages laitiers. Pour la prise de décision d'effectuer ou d'attendre pour l'insémination, « on se rend compte que la décision d'attendre est plus fréquente chez les éleveurs laitiers que chez les éleveurs allaitants ». constate Claire Ponsart. « Cette enquête, conclut-elle, a permis de confirmer la grande diversité des pratiques de détection et la complexité dans la prise de décision de mise à  la reproduction. L'utilisation des signes sexuels secondaires est, par ailleurs, loin d'être systématique. La perception des problèmes de détection est, d'autre part, non liée à  un groupe particulier de pratiques et/ou d'éleveurs ». Cyrielle Delisle 1 - Organisées par l'INRA et l'Institut de l'Élevage, les rencontres Recherches Ruminants 2010 ont eu lieu les 8 et 9 décembre derniers. Signes de détection La durée des chaleurs est en moyenne de six à  dix-huit heures, selon l'animal, son état de santé et son environnement. Certaines femelles sont plus discrètes que d'autres. Le cycle sexuel des femelles dure environ 21 jours. L'ovulation a lieu 10 à  12 heures après la fin des chaleurs. Différentes manifestations permettent de détecter les chaleurs :
- Les chevauchements
- Les mugissements, beuglements
- L'augmentation de l'activité
- Le léchage et le reniflement
- La vulve enfle et devient rouge
- l'écoulement de glaires
- La vache pose le mufle sur le dos
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

La vallée d’Ossau fait sa foire à Gère-Bélesten

Ce week-end pascal, c’est le retour de la foire agricole de la vallée d’Ossau. L’occasion de passer une belle journée en…

Une rencontre autour de l’élevage bovin landais, à Orist

La FDSEA propose ce rendez-vous afin de mettre en relief les plus-values qu’apporte cette filière malmenée sur le territoire,…

L’ALMA craint une recrudescence de la MHE

Après une pause hivernale, l’arrivée de températures plus clémentes fait craindre une reprise virale aux responsables de l’…

Camille, la pareuse d’onglons qui kiffe son métier

Équipée de son sécateur et de sa cage de retournement, la jeune fille est prête à aller entretenir les onglons des brebis et…

Jean-François Fruttero est le nouveau président de la caisse centrale de la MSA

Le viticulteur de Dordogne succède à Pascal Cormery à la tête de l’organisme, avec la volonté de conserver un régime de…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon