Aller au contenu principal

Lutter contre le frelon asiatique dans les règles de l'art

Arrivé il y a cinq ans dans la palette des nuisibles, le frelon Vespa velutina nigrithorax, prédateur des abeilles doit faire l'objet d'une lutte très ciblée, en prenant de nombreuses précautions pour assurer sécurité et efficacité.

file-Il faut proscrire absolument la destruction des nids hors d'atteinte (lance à  eau, fusil) car il est impossible ainsi de détruire toute la colonie. Il fait courir des risques pour le voisinage et entraîne la reconstruction immédiate d'autres ni
Il faut proscrire absolument la destruction des nids hors d'atteinte (lance à  eau, fusil) car il est impossible ainsi de détruire toute la colonie. Il fait courir des risques pour le voisinage et entraîne la reconstruction immédiate d'autres ni
Découvert en France en 2005, le frelon Vespa velutina nigrithorax est dit asiatique, mais son origine géographique n'est pas encore confirmée. Il est présent désormais dans toute la zone Sud-Ouest et au-delà , avec toutefois des densités de population très variables dans les départements, de seulement quelques nids à  plus de 400 en Gironde. Il faut savoir par ailleurs que les scientifiques estiment que, comme pour d'autres espèces invasives, après la phase d'explosion des populations, un équilibre devrait s'établir. Une diminution des effectifs a déjà  été constatée en Lot-et-Garonne en 2009, département où ce frelon était apparu pour la première fois.Vers un équilibre de la population
En attendant, afin de lutter contre l'envahisseur, des campagnes de piégeage répétées sont organisées par diverses associations ou collectivités. Elles préconisent des pièges qui se révèlent être une véritable menace sur l'entomofaune car ils capturent une énorme quantité d'insectes (90 % à  99 %) autres que le frelon asiatique. Benoît Rémond, animateur à  la FD GDON (fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles) des Landes, conseille donc, et c'est l'avis unanime des scientifiques, de « piéger seulement en cas d'attaque des ruchers ». En plaçant des pièges de fin juillet à  mi-novembre à  proximité immédiate des ruchers impactés, il est possible d'abaisser la pression de prédation exercée sur les abeilles. Quant au piège, les systèmes de fabrication « maison » réalisés, par exemple, à  partir d'une bouteille sont à  proscrire car la totalité des insectes capturés meurt à  coup sûr. Leur sont préférables les pièges à  sélection physique d'où certains petits insectes peuvent s'échapper. Concernant les campagnes massives de destruction de nids, « il est illusoire de croire qu'ils parviendront à  une éradication de l'espèce », en raison de la difficulté de repérage des nids et de l'impossibilité d'éliminer ceux situés à  grande hauteur. Il est par contre important de signaler tous nids repérés afin d'établir une cartographie départementale d'invasion de ces frelons. Est aussi préconisée la suppression des nids dans l'environnement des ruchers pour diminuer localement les populations du nuisible et réduire la prédation. Les petits nids de 5 à  10 cm en avril-mai sont facilement destructibles sans l'aide d'un professionnel. Il est cependant indispensable d'être équipé d'une combinaison de protection contre les frelons, avec masque, lunettes, gants. Il faut agir à  la tombée de la nuit ou au lever du jour, le frelon asiatique étant diurne. Ainsi, la quasi-totalité de la colonie pourra être éliminée. La destruction des nids au cours de la journée fait augmenter considérablement les risques d'accident : les individus absents du nid ne sont pas tués et deviennent agressifs plusieurs jours durant. De plus, ils sont en mesure de reconstruire rapidement un nid à  proximité. Pour les nids plus gros ou situés en hauteur, mieux vaut faire appel à  des professionnels. Il est à  noter qu'il n'est pas nécessaire de détruire les nids découverts à  partir de la fin novembre. À partir de cette date, la colonie périclite et les nids ne sont jamais réutilisés. Dominique Maurel

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

La vallée d’Ossau fait sa foire à Gère-Bélesten

Ce week-end pascal, c’est le retour de la foire agricole de la vallée d’Ossau. L’occasion de passer une belle journée en…

Une rencontre autour de l’élevage bovin landais, à Orist

La FDSEA propose ce rendez-vous afin de mettre en relief les plus-values qu’apporte cette filière malmenée sur le territoire,…

L’ALMA craint une recrudescence de la MHE

Après une pause hivernale, l’arrivée de températures plus clémentes fait craindre une reprise virale aux responsables de l’…

Camille, la pareuse d’onglons qui kiffe son métier

Équipée de son sécateur et de sa cage de retournement, la jeune fille est prête à aller entretenir les onglons des brebis et…

Jean-François Fruttero est le nouveau président de la caisse centrale de la MSA

Le viticulteur de Dordogne succède à Pascal Cormery à la tête de l’organisme, avec la volonté de conserver un régime de…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon