Transhumance : la saison se prépare dans les Pyrénées
Radiotéléphone, cabanes, abris de traite Le pastoralisme a focalisé la majeure partie des débats lors du dernier conseil de gestion patrimonial de l'IPHB.
L'Institution patrimoniale du Haut-Béarn poursuit son travail pour améliorer les conditions de vie des bergers dans les estives. Parmi les projets : l'électrification des cabanes et la création d'abris de traite mobiles.
La transhumance des troupeaux béarnais est sur le point de démarrer. Lors de sa dernière réunion, le 6 mai à Oloron-Sainte-Marie, l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB) a fait le point sur les différents dossiers qui touchent de près au pastoralisme. De nouveaux projets d'investissements, qui doivent conduire les bergers vers plus de confort dans leur travail rude et titanesque, ont notamment été abordés.
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Électrification des cabanes En 2006, une grande expertise a été lancée pour étudier la possibilité d'électrifier les cabanes pastorales par le biais d'énergie renouvelable. À ce jour, seulement trois cabanes peuvent jouir des bienfaits de la fée électricité. À terme, les responsables de l'IPHB espèrent pouvoir mener à bien une cinquantaine de dossiers subventionnés. Déjà pour 2011, il est prévu d'équiper 12 cabanes. « Nous sommes sur des chantiers qui ne nécessitent aucun investissement supplémentaire », indique le directeur Didier Hervé. Concernant les autres estives, il faudra engager des travaux pour répondre, notamment, aux exigences de la commission des sites. Ainsi, « là où nous ferons des abris de traite fixes, nous en profiterons pour créer un local technique pour EDF et nous poserons des panneaux solaires sur la toiture », explique M. Hervé. Ce dossier de l'électrification des cabanes est un des « plus gros chantier de l'Institution ». L'enjeu pour les bergers est de taille : pouvoir bénéficier d'un courant en 220 volts. Au XXIe siècle, ce serait la moindre des choses 2
Abris de traite mobiles Quatre chantiers vont être ouverts sur les estives de Sesques (Laruns), Pouey (Laruns), Tousset (Sarrance) et Larry (Urdos). Il s'agit de mettre en place des abris de traite mobiles. Le projet prévoit une aire bétonnée, adaptée au site et au troupeau, sur laquelle l'éleveur pourra monter un abri métallique en kit. « Cet équipement est primordial afin d'améliorer les conditions de vie et de travail à l'estive », notent l'IPHB et le Centre départemental de l'élevage ovin. Chaque année, 250 tonnes de fromage fermier sont produites en 2 mois, ce qui représente 1,5 million de litres de lait traits à la main. 3 Radiotéléphone : le Soumcouy ne répond plus « Le relais du Soumcouy est en grosse difficulté car il a souffert des intempéries », làche le directeur Didier Hervé. Le montant des travaux pour remettre en état ce radiotéléphone est estimé à 30.000 euros. Problème : le plan de soutien à l'économie de montagne, sollicité par les élus de l'IPHB pour financer ce chantier, ne peut être utilisé que dans le cadre d'un primo-investissement. Dans un courrier adressé début avril au préfet des Pyrénées-Atlantiques, François-Xavier Ceccaldi, le président de l'Institution, Jean Lassalle, demande que soit engagée « une concertation pour procéder aux adaptations qui rendront à ces fonds publics leur efficacité, leur pertinence et leur crédibilité ». En effet, note également M. Lassalle, « gràce à la maintenance évolutive assurée par nos équipes depuis 1994, certains appareils ont résisté plus de 20 ans ». Un véritable exploit quand on connaît la rapidité du vieillissement du matériel électronique « en condition d'usage normal, alors en montagne c'est encore plus rapide ». L'enjeu est de taille pour les utilisateurs de la montagne. Les radiotéléphones permettent de « rompre l'isolement des bergers ». Ils sont aussi « des outils de sécurité et même de sécurité publique car ils permettent surtout un soutien logistique indispensable aux sauveteurs en montagne ».
Yannick Allongue Contrôle du contrôle
Précédemment nous nous inquiétions du fait que l'IPHB ne ferait pas l'objet d'un contrôle de la chambre régionale des comptes d'Aquitaine. Que tout le monde se rassure, ce contrôle aura finalement bien lieu ! La chambre régionale s'est en effet autosaisie pour éplucher les comptes sur la période 2006-2009 et pour contrôler la gestion depuis l'exercice 2006. En tout et pour tout, l'IPHB aura, depuis 1994, subi 6 contrôles portant sur 12 exercices budgétaires. Le conseiller-rapporteur de la CRCA jettera vraisemblablement un oeil sur des comptes déjà contrôlés. Une sorte de contrôle du contrôle. Pour Didier Hervé, « il est normal que nous soyons contrôlés, mais à quelques jours du démarrage de la saison d'estive, on ne peut pas dire que ce soit la période idéale ». En tout cas, la tradition est sauve
Lettre d'information
Dans sa dernière lettre d'information, l'IPHB retrace en détail toutes les actions conduites en faveur du développement des vallées béarnaises. Éditée à 10.000 exemplaires, elle sera distribuée dans toutes les communes de zone charte.
Héliportage
Les dates ont été fixées. Ce sera pour la montagne basse les 7 et 8 juin et pour la montagne haute les 21, 22 et 23 juin. Le repli est prévu les 13 et 14 septembre. « Si les aides annoncées par l'État sont confirmées, les éleveurs n'auraient que la TVA à payer en fin d'année », précise l'IPHB.
Électrification des cabanes En 2006, une grande expertise a été lancée pour étudier la possibilité d'électrifier les cabanes pastorales par le biais d'énergie renouvelable. À ce jour, seulement trois cabanes peuvent jouir des bienfaits de la fée électricité. À terme, les responsables de l'IPHB espèrent pouvoir mener à bien une cinquantaine de dossiers subventionnés. Déjà pour 2011, il est prévu d'équiper 12 cabanes. « Nous sommes sur des chantiers qui ne nécessitent aucun investissement supplémentaire », indique le directeur Didier Hervé. Concernant les autres estives, il faudra engager des travaux pour répondre, notamment, aux exigences de la commission des sites. Ainsi, « là où nous ferons des abris de traite fixes, nous en profiterons pour créer un local technique pour EDF et nous poserons des panneaux solaires sur la toiture », explique M. Hervé. Ce dossier de l'électrification des cabanes est un des « plus gros chantier de l'Institution ». L'enjeu pour les bergers est de taille : pouvoir bénéficier d'un courant en 220 volts. Au XXIe siècle, ce serait la moindre des choses 2
Abris de traite mobiles Quatre chantiers vont être ouverts sur les estives de Sesques (Laruns), Pouey (Laruns), Tousset (Sarrance) et Larry (Urdos). Il s'agit de mettre en place des abris de traite mobiles. Le projet prévoit une aire bétonnée, adaptée au site et au troupeau, sur laquelle l'éleveur pourra monter un abri métallique en kit. « Cet équipement est primordial afin d'améliorer les conditions de vie et de travail à l'estive », notent l'IPHB et le Centre départemental de l'élevage ovin. Chaque année, 250 tonnes de fromage fermier sont produites en 2 mois, ce qui représente 1,5 million de litres de lait traits à la main. 3 Radiotéléphone : le Soumcouy ne répond plus « Le relais du Soumcouy est en grosse difficulté car il a souffert des intempéries », làche le directeur Didier Hervé. Le montant des travaux pour remettre en état ce radiotéléphone est estimé à 30.000 euros. Problème : le plan de soutien à l'économie de montagne, sollicité par les élus de l'IPHB pour financer ce chantier, ne peut être utilisé que dans le cadre d'un primo-investissement. Dans un courrier adressé début avril au préfet des Pyrénées-Atlantiques, François-Xavier Ceccaldi, le président de l'Institution, Jean Lassalle, demande que soit engagée « une concertation pour procéder aux adaptations qui rendront à ces fonds publics leur efficacité, leur pertinence et leur crédibilité ». En effet, note également M. Lassalle, « gràce à la maintenance évolutive assurée par nos équipes depuis 1994, certains appareils ont résisté plus de 20 ans ». Un véritable exploit quand on connaît la rapidité du vieillissement du matériel électronique « en condition d'usage normal, alors en montagne c'est encore plus rapide ». L'enjeu est de taille pour les utilisateurs de la montagne. Les radiotéléphones permettent de « rompre l'isolement des bergers ». Ils sont aussi « des outils de sécurité et même de sécurité publique car ils permettent surtout un soutien logistique indispensable aux sauveteurs en montagne ».
Yannick Allongue Contrôle du contrôle
Précédemment nous nous inquiétions du fait que l'IPHB ne ferait pas l'objet d'un contrôle de la chambre régionale des comptes d'Aquitaine. Que tout le monde se rassure, ce contrôle aura finalement bien lieu ! La chambre régionale s'est en effet autosaisie pour éplucher les comptes sur la période 2006-2009 et pour contrôler la gestion depuis l'exercice 2006. En tout et pour tout, l'IPHB aura, depuis 1994, subi 6 contrôles portant sur 12 exercices budgétaires. Le conseiller-rapporteur de la CRCA jettera vraisemblablement un oeil sur des comptes déjà contrôlés. Une sorte de contrôle du contrôle. Pour Didier Hervé, « il est normal que nous soyons contrôlés, mais à quelques jours du démarrage de la saison d'estive, on ne peut pas dire que ce soit la période idéale ». En tout cas, la tradition est sauve
Lettre d'information
Dans sa dernière lettre d'information, l'IPHB retrace en détail toutes les actions conduites en faveur du développement des vallées béarnaises. Éditée à 10.000 exemplaires, elle sera distribuée dans toutes les communes de zone charte.
Héliportage
Les dates ont été fixées. Ce sera pour la montagne basse les 7 et 8 juin et pour la montagne haute les 21, 22 et 23 juin. Le repli est prévu les 13 et 14 septembre. « Si les aides annoncées par l'État sont confirmées, les éleveurs n'auraient que la TVA à payer en fin d'année », précise l'IPHB.
