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Mais grain : une récolte soignée préserve la qualité

La collecte 2011 a déjà  bien démarré dans les exploitation du Sud-Ouest. Il importe désormais de concilier faible humidité, maturité optimale et intégrité du grain.

Depuis quelques jours, les moissonneuses-batteuses sont entrées en action pour une récolte du mais grain particulièrement précoce et « dont les rendements s'annoncent prometteurs, notamment pour les mais de la première vague de semis (environ 80 % des surfaces) » assure l'AGPM-Maiz'Europ dans son bulletin d'informations du mois d'août. L'AGPM rappelle aussi que « l'évolution de la demande en matière de qualité commerciale et sanitaire constitue de nouvelles conditions d'accès au marché qui nécessitent une prise en compte de l'itinéraire technique du champ jusqu'à  la première transformation »
Pour préserver la qualité l'AGPM rappelle que chaque étape de l'itinéraire technique doit être réalisée avec soin. Ainsi, pour préserver l'intégrité des grains, une récolte « propre et soignée » permet de laisser au champ les grains altérés ou fusariés ainsi que les impuretés, toujours plus humides que le mais, qui sont sources d'échauffements. De bons réglages de la moissonneuse-batteuse (vitesse d'avancement, réglage du batteur, nettoyage) favorisent la propreté et limitent les risques de brisures et de fissures. En effet, les grains touchés au moment de la récolte génèrent inévitablement à  chaque manutention de nouvelles brisures « non commercialisables » et compromettent aussi la circulation de l'air de ventilation dans la masse avec un risque accru de dégradation de la qualité sanitaire. « Le rendement maximum est atteint avec la maturité physiologique, c'est-à -dire lorsque l'humidité du grain avoisine 32-30 %» insiste l'AGPM.
Les transactions commerciales sont généralement faites sur la base de la qualité dite « grain sain, loyal et marchand ». Dans cette approche ne sont pris en compte que certains critères physiques : grains brisés, impuretés grains, grains germés et impuretés diverses. Les impuretés sont constituées par les impuretés grains (grains endommagés par les prédateurs, grains germés, autres céréales, grains de coloration anormale) et les impuretés diverses (graines étrangères, matières inertes, grains avariés, noiràtres, verdàtres).
L'indicateur de maturité du mais grain est la conjonction du poids maximum des grains (remplissage accompli) et d'une teneur en eau la plus basse possible qui rend le mais plus apte au battage. On sait que la teneur en eau des grains influe sur l'intégrité du grain à  travers les opérations de battage, de pré-stockage et de séchage. Cet indicateur rejoint les attentes des acheteurs (coopératives et négoces). À titre d'exemple, les conditions de vente pour les mais (Sources : Syndicat de Paris du commerce et des industries des grains produits du sol & dérivés - addendum technique n°V pour la vente des mais) sont les suivantes : 15 % de teneur en eau, 5 % de grains cassés et 3,5 % d'impuretés. La qualité au champ
L'AGPM rappelle que les choix techniques retenus en cours de culture ont une incidence sur la qualité. La maturation (rendement/humidité) est optimum en adaptant la précocité des hybrides au milieu. Le climat de l'année 2011 augure d'humidités relativement basses à  condition que les conditions de septembre restentpropices. Les récoltes les plus précoces pourraient profiter de prix favorables au moment de la soudure.
Le remplissage des grains et leur qualité technologique et sanitaire sont préservés en satisfaisant les besoins en eau des plantes. L'état sanitaire des plantes et des grains est favorisé en raisonnant correctement les techniques de cultures du semis à  la récolte, notamment la protection contre les foreurs. L'état sanitaire de la culture qui suit est amélioré en réalisant un broyage fin et une incorporation superficielle des résidus de récolte. La maturité et la qualité sanitaire des épis sont suivies à  l'occasion de visites de parcelles. Cela permet de mieux prévoir la date de récolte, de choisir, s'il le fallait, les parcelles à  prioriser pour la récolte et contribue à  la traçabilité de la production.
Dans cette note technique d'août, l'AGPM conseille par ailleurs « de surveiller particulièrement les semis de la deuxième vague » qui semblent être les plus exposés : calendrier climatique moins favorable, peuplements plus hétérogènes, récoltes qui seront plus tardives. L'AGPM rappelle enfin que, au moment de la récolte, les meilleures conditions, tant du point de vue qualitatif que quantitatif, sont « la résultante d'efforts conjugués et complémentaires » entre : le soin de l'agriculteur à  déterminer la date de récolte lorsque le grain a atteint sa maturité physiologique, à  une humidité la plus faible possible avec peu ou pas de pertes aux champs, l'aptitude au battage de la variété, la performance et la facilité de réglage de la moissonneuse-batteuse. Et pour l'entrepreneur ou la CUMA, il s'agit de récolter vite tout en répondant à  l'exigence de l'agriculteur de récolter sans pertes D'après AGPM, Infos techniques Récolte, séchage, stockageLes bons gestes pour la qualité
L'AGPM synthétise les conditions majeures pour préserver la qualité du mais grain par ces quelques recommandations : tout d'abord, prévoir le stade de récolte et suivre la qualité sanitaire en visitant les parcelles. Ensuite, réduire au strict minimum le délai entre récolte et séchage. Sécher à  température raisonnable pour assurer une bonne qualité technologique utile à  tous les débouchés. Enfin, stocker dans des installations bien étudiées et entretenues, avec une ventilation de refroidissement efficace pour préserver le grain de tout risque d'altération.
Le chiffre du mois

120 °C, c'est la température maximale de séchage recommandée pour un mais récolté entre 34 et 31 % d'humidité.
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