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Volailles, palmipèdes et arbres : une parfaite cohabitation

Amélioration du bien-être animal et effets notoires sur l'environnement : la technique d'agroforesterie associant des plantations d'arbres ou d'arbustes et élevages sur une même parcelle semble prometteuse.

À l'invitation de la chambre d'agriculture des Landes et du groupement de productivité forestière Sud Adour, une cinquantaine d'éleveurs de volailles et de palmipèdes a participé jeudi 6 octobre à  une après-midi sur le thème de l'agroforesterie à  Samadet (Landes). Ce terme agroforesterie désigne l'association, sur une même parcelle, d'arbres et de productions agricoles, qu'elles soient animales ou végétales. « Cette technique peut nous intéresser par rapport à  l'élevage, estime Marcel Saint-Cricq, président de l'ARPALM (Association régionale de la filière palmipède gras d'Aquitaine). Elle peut apporter des solutions intéressantes pour nos animaux élevés à  l'extérieur, tant en ce qui concerne la préservation de l'environnement que l'amélioration du bien-être animal. De plus, les aides de la Région pour développer l'agroforesterie sont attractives ». Moins exposés aux aléas climatiques Thierry Cazeaux, conseiller forestier à  la chambre d'agriculture des Landes, s'est chargé de décrire l'intérêt d'implanter des arbres sur les parcours d'élevage. « L'agroforesterie apporte une réelle amélioration du bien-être animal ». À l'abri des arbres, les animaux dépensent moins d'énergie pour lutter contre les aléas climatiques et valorisent mieux l'aliment. « En meilleure santé, ils offrent une production améliorée en qualité et en quantité ». Gràce à  la notion de paysage, l'image du produit est aussi valorisée, et permet de se démarquer de la concurrence. Sans oublier qu'en poulets label, l'implantation d'arbres est une obligation du cahier des charges. L'agroforesterie a également un impact positif sur l'environnement. Gràce à  l'ombre et au couvert générés par les végétaux, « on réussit à  éloigner les animaux des bàtiments. Ils se répartissent sur une plus grande surface permettant une dilution des effluents, ce qui est bénéfique pour les eaux de surface », note Thierry Cazeaux. Par ailleurs, « l'épuration des effluents par le système racinaire des arbres améliore la qualité des eaux souterraines et favorise la faune et la flore du sol » ajoute le conseiller forestier. Le nombre de végétaux à  implanter (il peut s'agir d'arbres ou d'arbustes), est à  adapter en fonction des différentes parcelles. Priorités aux essences locales Pour les volailles, les cahiers des charges homologués en juin 20101 en imposent 20 minimum par site en label « Liberté », et 30 à  35 minimum par site (1 pour 150 volatiles) en label « Plein air ». À noter pour ce dernier cas, que les arbres doivent se trouver à  l'intérieur de l'enclos. En canards, il n'y a aucune obligation. Par contre, dans tous les cas, pour conserver ses DPU (droits à  paiement unique), il ne faut pas planter plus de 200 arbres à  l'hectare. Le choix des essences donnera la priorité aux espèces locales. « Il faut aussi adapter les arbres au terrain », insiste Thierry Cazeaux. Une analyse du sol se révèle donc nécessaire avant de faire son choix. Lors de l'implantation, il est également important de tenir compte de la mécanisation dans le parcours et autour. En tout état de cause, le conseiller forestier préconise de faire appel à  des pépiniéristes agréés pour réaliser les travaux. « Ils offrent des garanties sur la réussite des plantations. » Programme AREA D'un point de vue financier, il faut compter entre 10 et 15 euros pour un arbre (avec sa protection). Un coût qui peut être rapidement revu à  la baisse, dès lors que l'agriculteur s'engage dans un programme AREA (agriculture respectueuse de l'environnement en Aquitaine). Dans le cadre d'un PMBE (plan de modernisation des bàtiments d'élevage), 40 % d'aides peuvent être obtenus. La subvention peut même atteindre 70 à  80 % avec le tout nouveau programme AREA Agroforesterie (lire ci-dessous). 1. En cas de contrôle par un organisme certificateur, les élevages de volailles
qui ne respectent pas cette obligation peuvent être déclarés non conformes vis-à -vis du cahier des charges, même si une marge de mise en conformité a été négociée jusqu'au 30 mars 2012.
Cécile Agusti
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