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Droits de plantation : les élus de la vigne et du vin se mobilisent

Jeudi 24 novembre à  la Porte de Versailles de Paris, s'est terminé le Congrès des maires et a débuté le Salon des vignerons indépendants. L'occasion pour Roland Courteau, sénateur socialiste de l'Aude et Philippe-Armand Martin, député UMP de la Marne et surtout coprésidents de l'Association nationale des élus de la vigne et du vin d'adopter une déclaration à  faire signer par tous les élus des zones viticoles pour exiger le maintien des droits de plantation après 2015.

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Après les professionnels vitivinicoles, les élus des zones viticoles se mobilisent à  leur tour pour faire revenir l'Union européenne sur sa décision de supprimer les droits de plantation au 31 décembre 2015, ou au 31 décembre 2018 pour les pays qui souhaiteront prolonger le système. « Une telle libéralisation permettra de planter de la vigne n'importe où, y compris dans des régions non viticoles aujourd'hui. Cela entraînera un très grand déséquilibre économique dans nos communes et nos régions. Sans parler des conséquences sur les paysages » s'insurgent les deux élus. Menace de surproduction Roland Courteau estime à  un million d'hectares supplémentaires de vignes qui pourraient être plantés en France. « Les plantations tous azimuts entraîneraient de la surproduction, suivi d'un effondrement des cours. Ce qui se traduirait inévitablement par l'abandon des terroirs qualitatifs et la délocalisation du vignoble dans les plaines. A terme, c'est la disparition des exploitations familiales et la concentration de la production dans des grands groupes. La suppression des droits de plantation n'est pas une erreur, c'est une faute lourde ». Le ministre en retrait Le Parlement européen s'est déjà  prononcé en ce sens. Mais la Commission européenne reste sourde à  toute évolution. Les deux présidents déplorent le manque de mobilisation du ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire depuis quelques mois, contrairement à  ce qu'il avait annoncé. À l'exception de la Grèce qui devrait rejoindre le camp des douze pays favorables à  la régulation, le nombre de voix requis pour exiger une nouvelle proposition de la Commission européenne, reste figé. Selon les élus il manque encore 54 voix pour atteindre la majorité qualifiée. Si la plupart des pays producteurs de vin dont la France, l'Italie, l'Espagne sont favorables au maintien des droits de plantation, il reste à  convaincre quelques pays consommateurs comme la Pologne, la Belgique, l'Irlande Mobilisation parlementaire À la fin février le décompte des signataires de la motion sera fait. Elles seront remises au Président de la République, au Président du Parlement européen et au commissaire européen à  l'agriculture pour leur signifier la forte opposition des élus à  la libéralisation des droits de plantation. Et si la démarche s'avère encore insuffisante, Roland Courteau et Philippe-Armand Martin solliciteront les groupes d'amitiés parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat avec les différents pays pour les sensibiliser à  cette problématique et convaincre les gouvernements respectifs de les rejoindre. Les élus considèrent qu'il est urgent d'agir et que la question devra être tranchée très rapidement, sans attendre le rapport d'étape que doit adopter la Commission européenne sur l'organisation du marché du vin fin 2012- début 2013. Gascogne-Armagnac L'association des cinq filières viticole Gascogne-Armagnac (Armagnac, Floc de Gascogne, Vins des Côtes de Gascogne, Madiran et Saint-Mont) a décidé, avec l'appui de l'ANEV (Association nationale des élus de la vigne et du vin), de mobiliser à  leurs côtés toutes les collectivités locales (municipalités, conseils généraux, conseils régionaux) et les parlementaires du département du Gers, des Landes, du Lot-et-Garonne, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées.
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