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Mieux détecter les chaleurs pour la reproduction bovine avec DetÅ’strus

DetÅ’strus est une nouvelle méthode de diagnostic et de conseils utilisable par les intervenants en élevage (inséminateurs, vétérinaires, contrôleurs laitiers). Elle a été élaborée par l'Institut de l'élevage (UMT maîtrise de la santé des troupeaux bovins) en partenariat avec l'AgroCampus ouest, l'Ecole nationale vétérinaire de Maisons-Alfort, l'INRA, Oniris, l'Unceia et VetAgroSup et financée dans le cadre d'un programme Casdar. Elle est spécifiquement dédiée à  l'amélioration de l'expression et de la détection des chaleurs dans les troupeaux bovins laitiers ou allaitants pratiquant l'insémination animale.

La finalité de cette méthode est d'identifier l'origine d'un défaut de détection des chaleurs, d'apporter des conseils précis et de mettre en place un plan d'actions adaptées aux objectifs et aux contraintes de l'éleveur. Le diagnostic permet ainsi d'aboutir à  l'élaboration de recommandations telles que des corrections de pratiques et/ou le recours à  des aides pour la détection des chaleurs. « Cette démarche permet, pour la première fois, de distinguer et même de quantifier dans les troupeaux laitiers, la part respective, dans les mauvaises performances reproductives, du niveau de cyclicité post-partum, de l'expression des chaleurs et/ou de la qualité de la détection mise en oeuvre par l'éleveur », commente Audrey Chanvallon de l'Institut de l'élevage, lors des journées rencontres recherche ruminants de décembre 2011. Dégradation des performances « La détection des chaleurs est une étape clé de la mise à  la reproduction, dans les troupeaux pratiquant l'IA. Or, l'agrandissement des élevages limite le temps disponible, par unité de main-d'oeuvre pour chaque animal. L'observation des animaux, en particulier la surveillance des chaleurs, est souvent l'activité la plus affectée, avec pour conséquences, un allongement des délais de mise à  la reproduction et de fécondation, et la réalisation d'inséminations sur des chaleurs parfois incertaines », poursuit-elle. Des audits réalisés dans 105 exploitations laitières avec de faibles performances de reproduction ont montré que dans deux cas sur trois, la recommandation d'améliorer la détection des chaleurs faisait partie intégrante des conseils. « Il semble donc important de personnaliser les conseils et les suivis sur ce sujet ». « Une première évaluation de la méthode a été effectuée dans 51 exploitations, 33 laitières et 18 allaitantes. Les élevages laitiers devaient avoir un taux minimum de 60 % de vaches inséminées et les élevages allaitants de 30 %. Les premiers retours, que ce soit du côté des conseillers ou des éleveurs audités, sont positifs. Des réflexions sont menées sur l'amélioration de l'ergonomie du support informations et sur l'ajout d'un volet économique (étude de l'impact économique de la détection des chaleurs, selon le système) », poursuit Audrey Chanvallon. Lors des prochaines campagnes, il est prévu de réaliser une évaluation, afin de mettre en évidence l'impact à  plus long terme de l'audit, sur les performances de reproduction des exploitations suivies.
Cyrielle Delisle Pour en savoir plus
En complément de cette méthode de diagnostic et de détection des chaleurs dans un troupeau de bovins, un module d'autoévaluation sera mis à  disposition des éleveurs sur Internet.
Ce module est destiné à  permettre d'estimer la qualité de la détection des chaleurs et d'évaluer les marges économiques possibles en cas d'amélioration de l'efficacité de la détection.
Ce module sensibilisera l'utilisateur au manque à  gagner, en cas de mauvais résultats. Ce dernier pourra ainsi, s'il le souhaite, se diriger vers un conseiller spécialisé pour la réalisation d'un audit « DetOEstrus » plus poussé.
Tout renseignement complémentaire sur www.idele.fr
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