Aller au contenu principal

Sélection animale : la génomique au service du bien-être

Lors de l'assemblée générale de l'UNCEIA (Union nationale des coopératives d'insémination artificielle) qui se tenait le 14 février à  Paris, une table ronde sur la santé et le bien-être animal a réuni généticiens, élus européens et entrepreneurs.

file-Le projet de recherche Quantomics, financé à  hauteur de 6 millions d'euros par l'UE a pour objectif d'offrir des outils et des technologies pour optimiser l'efficacité économique des élevages gràce à  la génomique animale. © Réussir
Le projet de recherche Quantomics, financé à  hauteur de 6 millions d'euros par l'UE a pour objectif d'offrir des outils et des technologies pour optimiser l'efficacité économique des élevages gràce à  la génomique animale. © Réussir
Au cours de la campagne 2010-2011, les coopératives adhérentes à  l'Union nationale des coopératives d'insémination artificielle (UNCEIA) ont réalisé un peu plus de 6,5millions d'IA bovines totales soit 92,3% de l'activité sur le territoire français, en baisse de 0,1%. Les taureaux de races laitières représentent 5,1millions d'IA (+3,7%) pour 3,14millions de vaches laitières inséminées. Après avoir bien progressé sur les campagnes précédentes, l'activité d'IA sur les femelles allaitantes enregistre une baisse de 1,3%, l'activité en croisement est en diminution de 3,2%. Mais au-delà  de l'érosion de l'activité, l'enjeu est la place des races françaises sur la scène internationale dans un contexte de révolution technologique. Pour les grandes races qui bénéficient de la sélection génomique, Prim'Holstein, Montbéliarde, Normande et Pie-Rouge, le testage a quasiment disparu. L'objectif est désormais le calcul d'index génomiques pour les autres races laitières et les races allaitantes. Dès 2012, une puce basse densité mise au point gràce au travail des équipes UNCEIA-INRA, permettra à  tout éleveur d'accéder au génotypage de ses femelles pour un prix abordable. Enjeu collectif Lors d'un débat animé par Luc Mirabito, en charge du bien-être animal à  l'Institut de l'élevage, Sergio Pavon, de la direction générale de la santé et des consommateurs, a confirmé que la Commission européenne a décidé d'adopter une nouvelle stratégie sur les questions de bien-être animal pour les quatre prochaines années en abandonnant les obligations de moyens pour des obligations de résultats. Elle a notamment demandé à  l'Autorité européenne de sécurité des aliments de proposer des critères d'évaluation du bien-être des animaux. Une loi sur la santé animale est en préparation pour 2012. Alors comment intégrer les caractères de santé et de bien-être dans les schémas de sélection? Les exemples norvégien d'une part et autrichien d'autre part montrent qu'il s'agit avant tout d'une question d'organisation collective pour la collecte, l'harmonisation et le traitement des données. Au nom des groupements de défense sanitaire, Jean-Pierre Jacquemin, vice-président de la FNGDS a insisté pour que «l'on mette l'éleveur au centre du dispositif» et que «s'agissant de données sensibles, les objectifs soient clairement définis». De rapides progrès
La prise en compte des caractères de santé et de bien-être sera facilitée par la sélection génomique comme l'a souligné Laurent Journaux, responsable du service génétique de l'UNCEIA, qui a rappelé que «la génomique permet des progrès rapides sur les caractères fonctionnels, comme la prochaine sortie d'index devrait le confirmer». En introduction à  son rapport d'orientation, Michel Cètre président de l'UNCEIA, a résumé l'enjeu de la sélection sur les caractères de santé et de bien-être: «Si les éleveurs sont bien conscients qu'ils doivent faire la preuve qu'ils respectent leurs animaux, des animaux moins malades, consommant moins de médicaments, contribueront aussi au bien-être des éleveurs» et d'ajouter «si c'était facile ce serait déjà  fait, on n'y arrivera qu'en jouant collectif».
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

La vallée d’Ossau fait sa foire à Gère-Bélesten

Ce week-end pascal, c’est le retour de la foire agricole de la vallée d’Ossau. L’occasion de passer une belle journée en…

Une rencontre autour de l’élevage bovin landais, à Orist

La FDSEA propose ce rendez-vous afin de mettre en relief les plus-values qu’apporte cette filière malmenée sur le territoire,…

L’ALMA craint une recrudescence de la MHE

Après une pause hivernale, l’arrivée de températures plus clémentes fait craindre une reprise virale aux responsables de l’…

PAC 2023-2027  : profonde révision de la conditionnalité

Dans le cadre d’un nouveau paquet de mesures visant à répondre aux protestations agricoles des derniers mois, la Commission…

Congrès de la FDSEA : donner un nouveau souffle à l’agriculture landaise

Vendredi dernier à Montaut, le congrès de la FDSEA a été l’occasion de débattre de l’avenir de l’agriculture landaise, en s’…

Une coopération fructueuse entre Pépinière Environnement ACI et la Cave de Crouseilles

Une équipe de trois salariés issus de l’association serroise s’est immergée cet hiver dans la taille des vignes de Charles…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon