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Le Madiran garde sa cohérence inter-professionnelle

Deux présidents qui passent le relais, des changements de statuts, une production en hausse : l'assemblée générale 2012 des producteurs des vins de Madiran s'est voulue offensive vis-à -vis des marchés et des réglementations.

André Béheity, président de l'interprofession (le syndicat des producteurs de vin de Madiran), et Robert Dutour, président de l'ODG (organisme de gestion de l'appellation Madiran), ont décidé de passer la main dans le cadre de la refonte des statuts. «L'ODG, précise le premier, remplace depuis trois ans, dans le cadre de la réforme des agréments, le syndicat de défense de la production. Il s'occupe de tout ce qui est patrimoine cultural et végétal, de la réglementation et du contrôle de production». En fait, l'ODG régit tout ce qui va du pied de vigne à  la mise en bouteille alors que l'interprofession se situe, plus en aval, sur un registre de communication et de promotion. «Nous sommes en train d'harmoniser les relations, en accord avec les deux collèges de producteurs indépendants et coopérateurs (50% chacun des volumes), entre les deux structures», poursuit Robert Dutour. Communiquer encore et encore Il s'agit, pour le Madiran, de recentrer les devoirs. «Auparavant, le président était élu par l'assemblée générale. Désormais, nous retournons au schéma ancien: l'assemblée générale élit le conseil d'administration et, ce dernier, nomme son bureau lequel choisit son président. Ainsi, le président de l'ODG sera également président de l'interprofession. Nous cherchons ainsi à  préserver la cohérence de l'entité Madiran (1.700ha dont 1.400 en Madiran pour 200 vignerons) par rapport aux marchés». Le nom du nouveau président sera donc connu dans une quinzaine de jours. En matière de stratégie, les responsables affichent la volonté d'être plus engagés, notamment en matière de communication. «On vit encore avec cette idée préconçue que le Madiran est un vin tannique destiné seulement à  des connaisseurs», explique André Béheity. Les récentes évolutions dont témoignent les commissions syndicales oenologie, terroir et végétal (vigne, conduite) puis rendements ne suffisent pas. «Nous avons préservé l'àme de nos vins tout en les rendant plus faciles, plus ronds et plus fruités». Pour aller au-delà  de cette étiquette qui colle à  l'appellation, un repositionnement marketing est en train de se réaliser depuis un an. Une agence de communication va, de plus, être chargée de la création de nouveaux visuels en adéquation avec les souhaits des producteurs. Exporter en commun Ainsi, coopératives et indépendants, dans le cadre d'un GIE (Groupement d'intérêt économique) vignerons du Madiran, ont mis sur le marché à  l'export une marque commune, «1907» (date de l'intégration des communes limitrophes à  l'appellation). Quelque 100.000 bouteilles ont été vendues en Chine et un travail d'implantation difficile aux USA est en cours. À cet égard, André Béheity ne manque pas de faire remarquer la part important que le vin représente dans la balance commerciale extérieure. Quant au marché, les producteurs de Madiran sont «tributaires du dynamisme qu'ils vont décider d'y mettre». Pour le moment, au regard des premiers mois de l'exercice en cours, on constate une baisse de l'ordre de 5% des volumes sortis. Un chiffre qui, cependant, n'a rien de significatif ni d'inquiétant. «Nous avons ouvert un peu plus les vannes en 2011 car nous sortions de trois années difficiles avec des secteurs grêlés. Cela représente 62.000hl de Madiran et 10.000hl de Pacherenc. Les dernières sorties de chais pour 2010-2011 sont estimées à  54.000hl et près de 20% de la production est destinée à  l'export». Le stock, correspond à  1,8 année de production mais il faut tenir compte de l'année d'élevage avant la mise sur le marché. Philippe Delvallée
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