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Difficile d'enrayer la diminution des inséminations artificielles

Le contexte économique traversé actuellement par l'élevage bovin, qu'il soit laitier ou allaitant, continue de peser sur les activités d'insémination artificielle. Le phénomène dure depuis quelques années déjà . C'est le constat qui a été dressé lors de l'assemblée générale de la coopérative Gen'Adour, organisée le 9 mars 2012, dans les locaux d'Yzosse, près de Dax. Malgré tout, les responsables de la structure entendent poursuivre leur travail pour «proposer la meilleure génétique au meilleur tarif».

file-« La baisse chronique du nombre d'inséminations est plus que jamais inquiétante, obverse le président Michel Idiart. À l'approche d'une réforme cruciale pour l'élevage bovin, de nombreuses incertitudes planent ».
« La baisse chronique du nombre d'inséminations est plus que jamais inquiétante, obverse le président Michel Idiart. À l'approche d'une réforme cruciale pour l'élevage bovin, de nombreuses incertitudes planent ».
Lors de l'exercice 2010-2011, la coopérative a enregistré un recul de 5% du nombre d'inséminations. La baisse s'explique aussi bien par l'activité sur les races laitières (-7% en Prim'Holstein), que sur la Blonde d'Aquitaine (-4%). Pour l'ensemble de sa zone, 46.000 premières inséminations artificielles (IAP) et 75.000 inséminations totales (IAT) ont été réalisées. «Cette baisse chronique est plus que jamais inquiétante, commente le président Michel Idiart. Malgré des efforts accrus de prospection, elle reste très difficile à  enrayer». Avec des rentabilités d'ateliers en berne, les éleveurs de bovins semblent en ce moment frileux à  l'idée d'investir dans la génétique. En effet, tandis que la taille moyenne des troupeaux ne cesse de croître, les contraintes de manipulation des animaux et de détection des chaleurs constituent également de réels handicaps pour l'insémination animale. La lourde addition du carburant Facteur aggravant, l'accroissement sensible des charges d'exploitation de la coopérative vient alourdir l'addition. Alors qu'elle est amenée à  intervenir dans des zones à  faible densité en élevages, elle subit notamment de plein fouet la hausse du coût des carburants. Cependant, le conseil d'administration a fait le choix de ne pas augmenter les tarifs au cours des deux derniers exercices. En revanche, des rééquilibrages ont été apportés aux différents secteurs géographiques, afin de maîtriser au mieux les frais de déplacements. Pour contrecarrer la spirale négative au niveau de l'activité de mise en place des inséminations, Gen'Adour peut notamment s'appuyer sur la belle dynamique enregistrée au niveau de ses services complémentaires (vente de produits nutritionnels, outils de gestion de la reproduction et de synchronisation des chaleurs). Gràce à  leur croissance, le chiffre d'affaires de la coopérative est en légère hausse (0,42%) vis-à -vis de l'exercice précédent. «Il y a encore un gros travail à  mener à  ce niveau-là , car les performances de reproduction sont un facteur limitant de la productivité des élevages», constate le directeur Jean-Paul Naprous. Lors de la dernière campagne, la vente directe de doses ainsi qu'une gestion rigoureuse des stocks de semence a également permis de compenser quelque peu la diminution du nombre des mises en place. En effet, la coopérative est dorénavant propriétaire des doses qu'elle commande, car le partenariat avec les unités de sélection a évolué pour passer du statut d'«adhérent» à  celui de «client/adhérent». Diversification des partenaires Outre l'achat des doses, ce fonctionnement a permis à  la structure de diversifier ses gammes de taureaux, de les adapter aux attentes des éleveurs, mais aussi de réduire le prix moyen de la génétique. Gen'Adour travaille désormais à  part égale avec trois types de fournisseurs: le partenaire historique Créavia, la société commerciale Red-Black et les autres fournisseurs (Bovec, Semex). Pour promouvoir ses offres génétiques, la structure mise également sur le développement de nouveaux outils, tels que le sexage de la semence et la sélection génomique. Au final, malgré ce contexte économique guère favorable, Gen'Adour entend poursuivre son travail d'accompagnement de ses adhérents, en diversifiant ses services et en maintenant une couverture efficace de son territoire d'intervention. «De nombreuses incertitudes planent sur l'élevage bovin et nous devons rester humbles face à  cette situation», conclut Michel Idiart. Fabien Brèthes En chiffres Issue de la fusion de trois coopératives, la structure Gen'Adour officie sur les Landes, le Pays basque et le Gers. Ces trois territoires représentent respectivement 34 %, 41 %, et 24 % de l'activité insémination. Son taux de pénétration est très élevé en élevages laitiers (70 %), mais reste plus modeste au sein des troupeaux allaitants (20 % sur un potentiel de 120.000 vaches). Lors de l'exercice 2010-2011 (clôturé en septembre), la structure a dégagé un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros. Le résultat est positif à  hauteur de 70.000 euros, gràce principalement à  des produits exceptionnels, versés au cours de cet exercice.
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