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Pyragena fin prête pour la future IGP "porc frais du Sud-Ouest"

L'aventure de Pyragena (génie alimentaire Pyrénées-Adour) est à  l'image de la filière jambon de Bayonne: une immense réussite. Née il y a un peu plus de dix ans, la structure, basée à  Arzacq (Pyrénées-Atlantiques) au sein du pôle du Consortium du jambon de Bayonne, a pour objet de développer des concepts agroalimentaires pour valoriser la production porcine du Sud-Ouest. Plus de 130 protocoles expérimentaux y ont vu le jour, en une décennie. Fraîchement agrandie, la station expérimentale va pouvoir accompagner la filière porcine du Sud-Ouest vers l'obtention de l'indication géographique protégée sur l'ensemble de la carcasse du porc.

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Vendredi 13 juillet, il y avait foule sur le site du consortium du jambon de Bayonne d'Arzacq (Pyrénées-Atlantiques). En présence de nombreux élus du département, des responsables de la filière et de la plupart des acteurs du monde agricole, la structure inaugurait ses nouveaux locaux. Une extension de 1300 mètres carrés vient d'être achevée. Elle va permettre d'accroître sensiblement la capacité de travail. Il faut dire que la filière porcine du Sud-Ouest s'apprête, elle aussi, à  franchir un nouveau cap. Quatorze années après l'obtention de l'indication géographique protégée (IGP) sur le jambon, l'ensemble de la viande fraîche des porcs du Sud-Ouest pourra bientôt bénéficier du précieux sésame. L'IGP «Porc frais du Sud-Ouest» devrait être validée très prochainement. «D'ici six mois environ», précise le président, Bernard Dupont. Sans oublier que des demandes similaires ont été développées aux niveaux des charcuteries et salaisons. Tout est bon dans le cochon Aujourd'hui, cette nouvelle disposition est de nature à  donner une impulsion à  tous les maillons de la filière et notamment au niveau de l'élevage. Car si le jambon bénéficie déjà  du signe de qualité, il ne représente que 20% du poids d'un porc. Tout le monde connaît les difficultés pour valoriser le reste de la carcasse, actuellement.
Véritable pôle de compétence en matière d'innovation, la station Pyragena accompagne donc cette évolution. Avec sa nouvelle configuration, le site va désormais diversifier ses activités autour de la pléiade de produits qui peut être élaborée à  partir du porc. Il parait que dans le cochon, tout est bon Dans la continuité de ses travaux sur le jambon, «la station va s'attacher à  développer de nouveaux process», indique le secrétaire général, Bertrand Écomard. Ce transfert de technologie peut se faire au bénéfice des PME, mais aussi du secteur artisanal ainsi qu'aux producteurs fermiers, engagés dans des démarches de vente directe. Trois pôles ont notamment vu le jour au sein du bàtiment neuf: découpe de viande fraîche, produits cuits et salaisons. Autant de produits qui présentent un véritable potentiel commercial. Apporter de la valeur ajoutée Au final, les activités d'analyse, de recherche, de formation et de soutien technologique menées par le centre, doivent profiter à  l'ensemble de la filière. Bien sûr ces démarches sont aptes à  apporter de la valeur ajoutée aux entreprises de transformation locale. Mais, en cascade, c'est toute la filière qui est concernée. Avec le jambon de Bayonne, la première version de la station Pyragena a contribué de manière étroite à  l'essor de la filière. Aujourd'hui, 1,4 million de jambons sont commercialisés chaque année. La production a ainsi doublé depuis l'obtention de l'IGP. «L'objectif est d'instaurer une réelle dynamique pour l'ensemble des produits», commente Bernard Dupont. Présidée par le député européen, Alain Lamassoure, la cérémonie d'inauguration a permis aux élus du département des Pyrénées-Atlantiques de souligner l'intérêt de cet outil et plus globalement des productions agricoles au sein de l'économie locale. Fabien Brèthes InvestissementL'extension du centre Pyragena représente un coût de 3,5millions d'euros. La démarche a bénéficié d'aides des collectivités locales, à  hauteur de 580.000 euros pour le conseil général des Pyrénées-Atlantiques et 460.000 euros pour la Région Aquitaine. Au total, ces travaux portent à  environ 10millions d'euros les investissements réalisés pour l'élaboration de cet outil, depuis dix ans. D'une surface de 1.300 mètres carrés, le nouveau bàtiment est aménagé sur deux niveaux, portant à  3.800 mètres carrés la surface totale de la station. Il est équipé de toitures photovoltaiques d'une surface de 850 mètres carrés, pour une production équivalente à  9% de la consommation du site.
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