Aller au contenu principal

En toute sécurité sur la route

Au moment de la récolte de mais, la circulation de tracteurs, remorques et moissonneuses, s'intensifie et les contrôles routiers se font plus fréquents. Quelques conseils pour être en règle et éviter l'accident.

Période de moisson oblige, les contrôles sur les engins agricoles circulant sur les routes se renforcent. En tête des éléments contrôlés, la surcharge et la signalétique. Mais, au-delà  de la verbalisation, le non-respect de la réglementation sur ces points met en danger le conducteur des engins et les usagers de la route. Concernant la circulation des tracteurs et remorques, l'attention doit notamment porter sur la charge pour éviter des accidents, très graves dans ce cas. Un ensemble tracteur plus remorque, de quatre essieux maximum, ne doit pas dépasser 38 tonnes et respecter les PTAC de chaque élément (tracteur et remorque). Au dessus, l'ensemble est en surcharge. Le risque en est un report de la charge sur le tracteur et la fragilisation d'éléments comme le timon, les essieux L'anneau ou le système de verrouillage au-dessus du piton (broche de verrouillage) peut casser, avec un risque de décrochage de la remorque. Attention à  la surcharge
D'autre part, le poids en charge (PTAC) de l'outil tracté doit être en adéquation avec le poids total roulant du tracteur (PTRA). Si ce n'est pas le cas, le tracteur n'a plus la possibilité de freiner correctement la remorque dans une pente ou de maîtriser sa trajectoire dans les virages. Enfin, la surcharge peut aussi provoquer l'éclatement des pneumatiques. En cas de verbalisation, il faut savoir que le chargement sera immobilisé par les forces de l'ordre tant qu'il y aura surpoids. Nicolas Boizumeau, conseiller prévention des risques professionnels à  la MSA ajoute quelques consignes de sécurité : « bien vérifier l'accrochage de la remorque, la broche de verrouillage étant bloquée à  l'aide de la goupille. D'autre part, une répartition homogène de la charge dans la remorque assure la stabilité de l'ensemble routier. Trop chargée à  l'arrière, la remorque va avoir tendance à  se relever ». L'autre point de contrôle par la police de la route est la signalétique, notamment sur les engins automoteurs de récolte tels que les moissonneuses-batteuses. Pour les tracteurs et remorques dont les gabarits sont dans la normale (2,55 de large maxi), il est uniquement demandé le bon état de fonctionnement et la visibilité (sans dépôt de matière) des éléments de signalisation (feux et gyrophare visible à  50 m tous azimuts). « Dès qu'il y a un outil derrière qui masque des éléments de signalisation du tracteur, il faut les reporter à  l'arrière de l'outil ».
Pour les engins de récolte, le dépassement de gabarit impose de renforcer la signalétique en fonction de la taille. Au-delà  de 2,55 m de large, ils doivent être signalés par quatre panneaux rouge et blanc rétroréfléchissants placés aux extrémités latérales, deux face à  l'avant et deux face à  l'arrière.
Au-delà  de 3,50 m, s'ajoute l'obligation d'un panneau « convoi agricole » rétroréfléchissant à  l'avant et à  l'arrière de l'engin. Ce dernier doit par ailleurs être accompagné d'un véhicule léger équipé lui aussi du panneau « convoi agricole », ainsi que d'un gyrophare. Vitesse et fatigue
Nicolas Boizumeau rappelle quelques mesures de prudence, « un repos périodique et une alimentation équilibrée en quantité suffisante sont indispensables pour faire face aux exigences du chantier. Avec la fatigue, la vigilance est réduite, entraînant une probabilité plus importante de risques d'accidents ». La vitesse à  respecter pour un tracteur avec remorque ou un automoteur est de 25 km/heure, à  vide ou en charge. « Il est évident qu'il est plus facile de perdre le contrôle du véhicule si on cumule la vitesse avec la fatigue et la surcharge de la remorque ». Le conseiller attire l'attention des agriculteurs sur les dépôts (boue, mais) sur la chaussée. « Vous avez l'obligation de les enlever, sous peine de sanction car la sécurité des automobilistes est en jeu. » Enfin, il est important de se rappeler que si les accidents avec des engins agricoles, sont peu nombreux, ils ont des conséquences très graves. La première cause d'accident est au niveau du franchissement de route, vient ensuite la largeur des outils et enfin le problème de déport de ceux-ci. Dominique Maurel
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

La vallée d’Ossau fait sa foire à Gère-Bélesten

Ce week-end pascal, c’est le retour de la foire agricole de la vallée d’Ossau. L’occasion de passer une belle journée en…

Une rencontre autour de l’élevage bovin landais, à Orist

La FDSEA propose ce rendez-vous afin de mettre en relief les plus-values qu’apporte cette filière malmenée sur le territoire,…

L’ALMA craint une recrudescence de la MHE

Après une pause hivernale, l’arrivée de températures plus clémentes fait craindre une reprise virale aux responsables de l’…

Camille, la pareuse d’onglons qui kiffe son métier

Équipée de son sécateur et de sa cage de retournement, la jeune fille est prête à aller entretenir les onglons des brebis et…

Jean-François Fruttero est le nouveau président de la caisse centrale de la MSA

Le viticulteur de Dordogne succède à Pascal Cormery à la tête de l’organisme, avec la volonté de conserver un régime de…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon