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Les JA affirment leur position

Les Jeunes Agriculteurs demandent au ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll d'agir avec « ambition et courage » sur le dossier de la réforme de la PAC appliquée en France.

Le 5 septembre, à  l'occasion d'une conférence de presse de rentrée, les Jeunes Agriculteurs n'ont pas hésité à  prendre un peu de champ par rapport aux positions de leurs aînés de la FNSEA. Autour du président des JA, François Thabuis, les principaux membres du bureau ont égrené leur position quant à  l'application en France de la nouvelle politique agricole tout juste réformée. Une position d'autant plus importante en pleine période de discussions professionnelles entre les organisations agricoles et le ministère de l'agriculture. C'est dans ce contexte que François Thabuis a demandé à  Stéphane Le Foll d'agir avec « ambition et courage ». Aide aux vaches laitières
On savait que les JA sont favorables au paiement redistributif, c'est-à -dire à  la surprime donnée aux 50 premiers hectares des exploitations agricoles. Mais « on le veut à  condition d'une meilleure reconnaissance de ce qu'est un actif exploitant agricole ». Sur ce point, les Jeunes Agriculteurs rejoignent la ligne de la FNSEA : pas question de surprimer des personnes ou entreprises qui ne sont pas des exploitants agricoles professionnels. Une condition importante qui pourrait trouver son application dans la future loi d'avenir agricole qui redéfinirait le statut de l'agriculteur. Il y a plus : les JA sont partisans d'un franc abandon des références historiques en matière d'aide de l'Union européenne. « Certaines filières nécessitent une réorientation claire des aides », affirme François Thabuis. D'où l'idée d'accepter le principe du verdissement forfaitaire et non proportionnel : « À même devoir, même droit ». À défaut de ce verdissement forfaitaire, la convergence des aides PAC devrait être réalisée le plus vite possible et à  100 %. Les Jeunes Agriculteurs sont également partisans d'une utilisation du recouplage supplémentaire (2 %) des aides pour la production de protéines destinées à  l'élevage, mais à  condition que cela soit accompagné d'un plan ambitieux de développement des protéines végétales. Quant aux aides couplées en général, elles devraient s'appliquer comme aujourd'hui à  la production de viande bovine mais aussi à  un soutien des vaches laitières. Par ailleurs, les JA sont satisfaits de voir l'existence, dans la future PAC, d'une prime envisagée pour les agriculteurs récemment installés (« Top Up »). De quoi les rendre très ambitieux pour l'installation. selon Gaël Gautier, secrétaire général, l'ambition pour 2014 est d'atteindre 10.000 installations aidées, contre un peu plus de la moitié en 2012 (5.260). Pour cette raison, « nous serons vigilants sur le budget installation du ministère de l'agriculture en 2014 », prévient-il. Côté financement, l'objectif est de faire appel à  de nouvelles sources de financement de l'aide à  l'installation, ce qui est déjà  partiellement le cas : les régions, les communautés de communes qui viendraient compléter l'État français et l'Europe. S'agissant du deuxième pilier de la PAC, les JA estiment qu'en plus de l'accompagnement des jeunes, la politique de compensation des handicaps naturels doit être confortée, de même que le soutien à  des mesures agroenvironnementales « systèmes » et un soutien à  la modernisation des exploitations ainsi qu'à  la gestion des risques par l'assurance.
À ce titre, Gaël Gautier a rappelé que les JA sont plutôt favorables à  l'obligation d'assurance dans les secteurs où existent des produits abordables. Un besoin d'autant plus important pour les Jeunes Agriculteurs. Relancer les adhésionsLes positions des Jeunes Agriculteurs ne concernent pas que la future politique agricole commune. L'organisation s'est déclarée intéressée à  investir les nouveaux circuits de distribution pour améliorer la valorisation des produits des agriculteurs.
Elle participera à  un projet pilote en cours de préparation avec Coop de France et l'APCA (Assemblée permanente des chambres d'agriculture).

D'autre part, un travail est en cours, destiné à  mobiliser davantage les responsables de terrain, de même qu'à  augmenter le nombre d'adhérents au syndicat. Le syndicat, qui veut affirmer plus que jamais sa spécificité, entend trouver les moyens d'être plus autonome.
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