Aller au contenu principal

La demande en céréales restera soutenue

Spécialiste des marchés des matières premières, l'économiste Philippe Chalmin était l'invité des Journées mais qui se sont tenue les 13 à  14 novembre à  Biarritz. Il a livré son point de vue d'expert sur cette production.

Le maintien d'une certaine volatilité des prix fait partie des principales hypothèses qu'il défend. Selon lui, la demande mondiale devrait également poursuivre sa croissance, mais plusieurs éléments sont susceptibles d'en modifier la dynamique. Quoi qu'il advienne, le mais a un rôle crucial à  jouer dans l'immense défi alimentaire auquel fait face la planète. Pour expliquer les évolutions attendues, l'économiste replace les marchés des céréales dans un contexte beaucoup plus vaste. «Il faut être conscient que nous avons changé de monde depuis l'été 2006». Selon lui, le passage d'un prix des céréales «administré» à  un marché totalement libéralisé a profondément et durablement changé la donne. Le prix est désormais la résultante d'une autre offre et d'une demande. N'importe quel événement influençant l'un ou l'autre de ces deux facteurs est susceptible de faire évoluer les cours. Pour l'économiste, la possibilité de revenir en arrière à  l'échelle mondiale est nulle. Quant à  imaginer une organisation des marchés mondiaux, «c'est une utopie». Les lois du marché À très court terme, il semble probable que les cours du mais s'inscrivent dans des niveaux d'attente, jusqu'aux prochains indicateurs sur les semis américains, au printemps prochain. À plus long terme, la croissance démographique est le principal facteur d'évolution. Il faudra nourrir 12 milliards d'êtres humains d'ici un demi-siècle. «C'est le principal défi du XXIe siècle», indique l'économiste. Véritable trait d'union entre les filières végétales et animales, le mais occupe une place stratégique. Dans ce contexte général de demande soutenue, quelques éléments posent encore question. Le devenir de la filière éthanol aux États-Unis par exemple. Le spécialiste qui voit dans ce dispositif un moyen déguisé de soutenir l'agriculture américaine s'interroge sur l'avenir de ce débouché. Du jour au lendemain, les tonnages absorbés par ce circuit pourraient se retrouver sur le marché. Au niveau des échanges mondiaux de mais, la «vraie question» concerne le Brésil, selon Philippe Chalmin. «Le pays va-t-il devenir structurellement exportateur et régler ses problèmes logistiques», s'interroge-t-il. Du fait des évolutions démographiques, la Chine devient un acteur essentiel du marché. En 2013, le pays devrait être le premier acheteur de blé, et passer devant l'Égypte, mais aussi le premier importateur de riz et de mais. La Chine ne sera jamais plus autosuffisante. Mais pour M. Chalmin, la principale question relève du continent africain. Un territoire où la démographie va exploser et qui présente le plus grand enjeu à  l'échelle du globe. Fabien Brèthes
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

La vallée d’Ossau fait sa foire à Gère-Bélesten

Ce week-end pascal, c’est le retour de la foire agricole de la vallée d’Ossau. L’occasion de passer une belle journée en…

Une rencontre autour de l’élevage bovin landais, à Orist

La FDSEA propose ce rendez-vous afin de mettre en relief les plus-values qu’apporte cette filière malmenée sur le territoire,…

L’ALMA craint une recrudescence de la MHE

Après une pause hivernale, l’arrivée de températures plus clémentes fait craindre une reprise virale aux responsables de l’…

PAC 2023-2027  : profonde révision de la conditionnalité

Dans le cadre d’un nouveau paquet de mesures visant à répondre aux protestations agricoles des derniers mois, la Commission…

Une coopération fructueuse entre Pépinière Environnement ACI et la Cave de Crouseilles

Une équipe de trois salariés issus de l’association serroise s’est immergée cet hiver dans la taille des vignes de Charles…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon