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Des vendanges 2014 prometteuses

Le ballet des vendangeuses a démarré à  la mi-septembre dans les vignes aux cépages blancs et précoces (Sauvignon ou Chardonnay) dans le secteur des Cotes de Gascogne, suivies très vite après en Tursan, Chalosse et en Pacherenc. La récolte des blanc doux (Pacherenc, Jurançon et Iouleguy) s'achève et s'est désormais autour des cépages rouge.

file-Les vendanges battent leur plein pour les blancs secs et les rouges. Il faudra être un peu plus patient pour les doux, les premiers coups de sécateurs étant prévus pour courant octobre. © Le Sillon
Les vendanges battent leur plein pour les blancs secs et les rouges. Il faudra être un peu plus patient pour les doux, les premiers coups de sécateurs étant prévus pour courant octobre. © Le Sillon
Après un hiver très doux, les vignes ont réalisé un démarrage précoce au printemps, avec environ deux semaines d'avance. Mais l'enthousiasme a été rapidement douché par les plus diluviennes du printemps. Les cépages précoces ont essuyé les averses au moment de leurs premières fleurs (Merlot et Cabernet franc notamment). Une situation qui a ralenti le développement de la vigne et a engendré des phénomènes de coulure, parfois importants. Si le retour du beau temps jusqu'à  la fin juin a été favorable aux vignobles, les mois de juillet et août, pluvieux, l'ont été beaucoup moins. « On a observé les premières attaques de mildiou dès la mi-juillet Elles se sont avérées virulentes et prolongées » indique Michel Bart, le conseiller viticole de la chambre d'agriculture des Landes. Des volumes corrects attendus Aujourd'hui, de nombreuses parcelles portent encore les stigmates des attaques de mildiou et botrytis (pourriture grise). Depuis fin août, un autre élément est apparu, très préoccupant aussi : le développement de la pourriture acide sur les cépages blancs notamment. Les vignes payent désormais les conséquences de ces problèmes sanitaires. La maturité des grains pourrait être longue à  obtenir par endroits. Ainsi, les rendements devraient être très contrastés selon les cépages. Les plus tardifs devraient être relativement épargnés. Des volumes corrects devraient y être obtenus. En revanche, les professionnels s'attendent à  des récoltes médiocres au niveau des cépages précoces. Septembre rattrape l'été En Jurançon, on est très confiant, à  l'image d'Henri Lapouble de la Route des vins des indépendants du Jurançon. «Durant les mois de mai et juin, nous avons eu de belles journées qui ont permis une bonne floraison». Cependant, il ne faut pas négliger les différents épisodes de grêle qui ont touché le bout du terroir, Lasseubetat, Gan et Gelos. «Mais pour ceux qui n'ont pas été touchés, poursuit le viticulteur, le potentiel est bon». Certes l'été a été plutôt défavorable mais les chaleurs de septembre ont permis un bon rattrapage. «La maturité se fait doucement. Il aurait fallu peut-être un peu plus d'eau pour que tout cela soit parfait». En effet, cette maturité lente est susceptible de limiter quelque peu les rendements, même si les raisins sont assez jolis. «Nous sommes partis pour un bon millésime, sur de bonnes bases pour nous rapprocher de celui de 2012». Un mois d'octobre déterminant Pour cela, il faudrait un bon mois d'octobre, ensoleillé, pas trop chaud et avec un peu de pluie et d'effet de foehn. «Les contrôles de maturité sont tout à  fait satisfaisants». Sur les 550 hectares de la Route des vins, la production se situe entre 15.000 et 20.000 hectolitres chaque année. L'ensemble du vignoble, coopérative comprise, englobe 1200 hectares pour une production normale de 45.000 hectolitres. «Si tout va bien, nous aurons un meilleur millésime que celui de l'an dernier. Les vendanges vont commencer avec les Corbus et les Caramalets», conclut Henri Lapouble. De météorologie, il est aussi question dans les propos de Denis Degache, directeur de la cave coopérative de Crouseilles. «Il nous faudrait un peu d'eau et éviter de grosses chaleurs. Aujourd'hui, nous allons commencer à  vendanger les petits Corbus et, dans le courant de la semaine prochaine, nous devrions nous attaquer aux premiers Tannats». Restructuration en Madiran Pour l'AOC Madiran, la surface potentielle est de l'ordre de 1400 hectares et pour le Pacherenc du Vic-Bilh (sec ou doux), la surface est proche des 300 hectares (en légère hausse depuis trois années). «Dans le cadre du plan collectif triennal (2013 à  2015) régional de restructuration du vignoble, les producteurs de Madiran, surtout, et de Pachrenc du Vic-Bilh, auront restructuré à  terme près de 200 hectares, explique la Maison des vins du Madiran. Cette restructuration est qualitative car elle tend à  faire augmenter la densité de plantation pour un même rendement d'appellation. Et, donc d'avoir une charge en raisin moindre par pied, d'où une meilleure maturité du raisin et une qualité encore améliorée». Sur le vignoble, cette année apparaît climatiquement dans la norme. Le début d'été a été relativement doux (sans coups de chaleur) et, surtout, la fin de la période estivale a été ensoleillée favorisant, ainsi, la bonne maturité des raisins. Le volume moyen de production en Madiran est de l'ordre de 55.000 hectolitres (moyenne sur 10 ans) et le volume produit se situe autour de 10.000 hectolitres pour le Pacherenc du Vic-Bilh, avec une répartition moyenne de 30% de sec pour 70% environ de doux. Au Pays basque, on nuance un peu ce contexte favorable. «La saison a été correcte, précise-t-on à  la cave coopérative des vins d'Irouléguy. Le mois de septembre a rattrapé le déficit d'ensoleillement de l'été». Néanmoins, ce millésime devrait être en-dessous de la moyenne. «La récolte devrait être disparate. Nous avons dû faire face à  de violentes attaques de mildiou et certains producteurs ont perdu une grosse partie de leurs raisins». Les vendanges ont débuté ce 1er octobre et on reste confiant quant à  la qualité. Comme de coutume, les blancs seront récoltés avant rosés et rouges. Au final, la vigne devrait délivrer d'intéressantes saveurs si Eole et Fébus lui sont favorables. Philippe Delvallée et Fabien Brèthes
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