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Maisadour résiste plutôt bien au chocs du dernier exercice

Pour le groupe Maisadour, le système coopératif a démontré son efficacité face à  une année 2013-2014 tumultueuse, avec de vraies satisfactions en nutrition animale et semences.

file-L'année 2013-2014 a été difficile pour le groupe Maisadour en raison des intempéries aux conséquences sur la collecte, de la forte dévaluation de la monnaie ukrainienne et de la restructuration de l'activité saumon. © Le Sillon
L'année 2013-2014 a été difficile pour le groupe Maisadour en raison des intempéries aux conséquences sur la collecte, de la forte dévaluation de la monnaie ukrainienne et de la restructuration de l'activité saumon. © Le Sillon
En arrivant à  la direction générale de la coopérative Maisadour, il y a sept mois, c'est le monde de la coopération agricole et le Sud-Ouest de la France que Thierry Zurcher (au parcours essentiellement centré sur l'agroalimentaire) a découvert. Mais son regard neuf sur le groupe retient avant tout que celui-ci s'appuie sur «un socle stratégique écrit en 2005 et qu'il s'y tient, soutenu par des équipes de qualité» a-t-il lancé lors de l'assemblée générale mardi à  Hagetmau. Il a annoncé un chiffre d'affaires de 1,55 milliard d'euros, soit une croissance de 4%, «moindre qu'espérée en raison d'une année difficile, mais avec la satisfaction d'une hausse de 6% de l'excédent brut d'exploitation, montrant que les activités se portent bien». Équilibre amont/aval Le président, Michel Prugue, pointe quant à  lui «la résilience du modèle Maisadour dans un contexte de consommation en régression sur certains produits. Les résultats ne sont pas satisfaisants, mais nous passons mieux que d'autres entreprises ce cap difficile et serons en mesure de rebondir une fois la crise terminée». Le modèle demeure basé sur l'équilibre entre les activités de l'amont agricole et celles de l'aval en prise directe avec les consommateurs. L'année 2013-2014 a été tumultueuse pour le groupe sur divers fronts. Localement d'abord. Le calamiteux printemps 2013 a induit une baisse importante de la collecte en mais, «Il manquait 30% de volume en mais grain et 25% en mais semences par rapport au carnet de commandes que nous avions, décrit Thierry Zurcher. Volumes que nous avons dû aller chercher ailleurs». La sécheresse de 2013 avait eu un impact moindre sur les volumes de collecte du groupe gràce à  l'irrigation. «L'excès d'eau a fait plonger les rendements dans tout le département» complète Michel Prugue. L'impact de la crise ukrainienne À l'international, le groupe est victime de la dévaluation très forte de la monnaie de l'Ukraine, pays dans lequel Maisadour a inauguré, cet été, l'extension de son usine de semence. «Nous avons dû anticiper les pertes de change avec des provisions pour risque de taux de change pour 14 millions d'euros» explique le directeur. Malgré les événements politiques dans cette zone, l'usine demeure un investissement intéressant pour alimenter la demande ukrainienne et assurer la forte progression des ventes en Russie. Le développement de l'activité semences se poursuit par ailleurs, avec une bonne rentabilité, sur toute l'Europe centrale et de l'Est. Il s'appuie sur le partenariat commercial exclusif avec le semencier français Jouffray Drillaud. En tournesol, la progression des ventes est de plus de 30% en France et à  l'international. Enfin, un autre challenge est celui de la progression de la marque Delpeyrat, notamment en s'imposant dans le secteur du saumon, via l'acquisition de sociétés en redressement. La restructuration de cette activité nouvelle pour le groupe est en cours. Les efforts commencent à  porter leurs fruits, puisque la marque de saumon Delpeyrat est désormais la deuxième du marché. Sur ses deux autres produits, le foie gras et le jambon sec, la marque maintient ses positions malgré une consommation atone. «En foie gras, produit festif, l'activité est globalement rentable, mais peut être valorisée encore» assure Thierry Zurcher. Le jambon Delpeyrat affiche une bonne croissance. Montée en puissance de FSO Toujours au sein du pôle aval, la Comtesse du Barry se voit, quant à  elle, offrir une cure de rajeunissement, tandis que Fermiers du Sud-Ouest (FSO) affirme sa réussite. Sa belle progression, de 5,5%, s'appuie sur la hausse des volumes de poulets labels produits par les bassins historiques Landes, Gers et Périgord, avec la marque Saint-Sever en fer de lance et le partenariat avec Gastronome. «La réorganisation industrielle a porté ses fruits et le pôle volaille retrouve une dynamique de rentabilité» s'est réjoui Michel Prugue. Autre vraie satisfaction, la filiale Sud-Ouest aliment est désormais leader de la nutrition animale régionale, avec 32% des parts de marché et enregistre une forte croissance de ses volumes. De très bons résultats aussi pour Sud-Ouest légumes alliance (Soleal). Pour les prochains mois, les dirigeants ne manquent pas d'idées pour permettre le retour à  une rentabilité normale. Ils ont annoncé du nouveau dans le conseil aux adhérents, la distribution de produits alimentaires locaux, l'exportation du jambon de Bayonne, la nutrition animale, la coopération avec le Québec, la restructuration de l'activité traiteur. Dominique Maurel
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