Le magret bulgare n'est pas à la fête dans les Landes
L’opération promotionnelle de magrets importés de Bulgarie par l’enseigne E. Leclerc de Mont-de-Marsan a fait vivement réagir les producteurs landais. Face à ce tollé, la grande surface a fait machine arrière.
Au début du mois de juillet, plus de 60.000 foyers landais recevaient un prospectus publicitaire des magasins E. Leclerc dans lequel une opération de promotion sur des magrets bulgares était associée au concept des ferias de la Madeleine. Pour la FDSEA et les JA des Landes, si les règles de commerce permettent la libre commercialisation des biens sur l’ensemble de l’espace européen, une telle démarche autour des fêtes de Mont-de-Marsan a tout simplement été jugée choquante.
Dans les heures qui ont suivi la diffusion de cette publicité, les responsables syndicaux landais se sont mobilisés pour dénoncer cette provocation. Le président de la FDSEA, Christophe Barrailh, pointe du doigt avec une certaine ironie une «faute de goût». Des contacts ont été pris avec la direction du magasin. Les échanges ont permis «de retrouver le bon sens», se félicitent la FDSEA et les JA des Landes dans un communiqué.
Les responsables syndicaux rapidement mobilisés
L’enseigne montoise s’est finalement engagée à ne pas commercialiser les produits concernés. À la place, une offre comparable, avec des magrets du Sud-Ouest cette fois, permet aux consommateurs et aux festayres de profiter pleinement de cette période festive.
Suite à cet épisode fâcheux, la FDSEA et les JA annoncent qu’ils resteront vigilants vis-à-vis de ce type d’opération, quelles que soient les enseignes. Ils mettent en exergue les efforts déjà réalisés par les acteurs de la filière palmipèdes pour gérer de manière la plus fine possible les volumes. «La filière s’adapte et ajuste sa production aux évolutions de la consommation, notent les syndicats. Plus qu’un symbole, le canard est une richesse culturelle, économique et sociale pour les Landes. Dans un contexte économique tendu, le bon sens consiste également à consommer français. Tous les acteurs de la filière doivent y contribuer».
F. Brèthes