Croissance française : une reprise sous conditions
L’affirmation de la reprise annoncée par l’Insee est conditionnée par beaucoup de facteurs non maîtrisables par la France elle-même. Si l’on ignore la durée des effets des attentats sur le comportement de consommation des ménages, on ne peut pas non plus exclure de nouveaux coups durs de ce côté. Et la baisse significative du chômage n’est toujours pas à l’ordre du jour.
Dans un contexte plus global, le ralentissement des économies émergentes pénalise bien sûr l’ensemble des économies développées. La Chine enregistrerait l’une de ses croissances économiques annuelles la plus faible (+6,9% en 2016) mais avec des importations qui se redresseraient.
Parmi les économies développées, il faudra bien évidemment surveiller les États-Unis (arrivés aux limites de l’actuelle politique monétaire et proches d’élections présidentielles) et l’Allemagne (avec enfin des ménages allemands qui se mettent à consommer). 2016 serait aussi une année de rebond pour le commerce mondial. Enfin, les prévisions économiques actuelles pour le début 2016 sont réalisées avec un baril de pétrole type Brent à 45 dollars.
Un rebond attendu dans le commerce mondial
Le début d’année sera riche en annonces conjoncturelles avec quelques dates qui aideront sans doute à y voir plus clair : le 6 janvier paraîtra une enquête de conjoncture auprès des ménages français et, le 3 mars, le Bureau international du travail publiera son taux de chômage pour le quatrième trimestre 2015. Pour la conjoncture française, rendez-vous est pris pour le 17 mars 2016 avec une nouvelle note de conjoncture de l’Insee.
Thierry Michel
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