Région ALPC : Jean-Pierre Raynaud reste aux manettes de l’agriculture
Dans une certaine forme de continuité, Jean-Pierre Raynaud (PS, Dordogne), ancien vice-président aquitain en charge de l’agriculture, est le nouveau vice-président en charge de l’agriculture, l’agroalimentaire, la forêt, la mer et la montagne de la grande région Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes. Une responsabilité à la tête de l’un des poids lourds de l’agriculture française.
Ce lundi 4 janvier, les sept nouvelles régions ont élu leurs présidents. Comme attendu en Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes (ALPC), Alain Rousset a été élu au premier tour avec cent huit voix, soit une de plus que le nombre de sièges obtenu par la liste d’union de la gauche qu’il a menée.
Cette première journée de travail s’est conclue par l’installation d’une commission permanente, composée de soixante et un membres, et l’élection des quinze vice-présidents. Parmi eux, le Périgourdin Jean-Pierre Raynaud a été élu en onzième position en charge de l’agriculture, l’agroalimentaire, la forêt, la mer et la montagne.
Quelle importance a l’ALPC dans l’agriculture nationale?
Jean-Pierre Raynaud - C’est la première région agricole de France en surface. Elle est la première région agricole européenne en valeur de la production. Il s’agit notamment de la principale région française sur les élevages allaitants, l’ostréiculture, le maïs, la viticulture (en valeur de production), les signes officiels de qualité et d’origine (455 SIQO), une vraie force pour notre agriculture.
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Quels sont les premiers chantiers à mener?
J.-P. R. - Le premier chantier va consister à réunir rapidement les partenaires de la filière laitière pour étudier les pistes à mettre en route, trouver de nouvelles solutions, car cette filière ne doit pas disparaître. Ensuite, le deuxième chantier est de mesurer les conséquences de la grippe aviaire sur une production emblématique de notre région.
À plus long terme, quel est votre programme?
J.-P. R. - On veut continuer à développer des dispositifs permettant de modifier les pratiques agricoles, pour mieux prendre en compte le changement climatique, l’agroécologie, etc. On a doublé les surfaces en bio en Aquitaine, mais on veut aller au-delà, car si on veut avoir un impact réel, il faut que tous les acteurs du monde agricole aillent dans le même sens. Et cela doit se faire dans un objectif d’amélioration de la productivité.
Coment jugez-vous l’extension du périmètre géographique de la région?
J.-P. R. - On a atteint une dimension optimale pour travailler. L’extension de la région permet d’être présent sur tous les marchés et il va falloir travailler pour mettre en valeur tous ces territoires. Tout en sachant que notre nouvelle grande région dispose de la plus belle carte de visite possible à l’export, avec notamment nos vignobles.
Propos recueillis par Sylvain Desgroppes