Aller au contenu principal

La FNSEA de Nouvelle-Aquitaine a fait sa rentrée dans les Deux-Sèvres

Le président de la Région était invité par Philippe Moinard et Bernard Layre, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine. Mardi 29 août à Prahecq (Deux-Sèvres), syndicalistes et politiques sont entrés au cœur des dossiers. Zones défavorisées, soutiens régionaux aux filières en crise, ressources en eau et PAC ont été évoqués avec Alain Rousset.

«J’ai installé mon fils l’année dernière. Je ne veux pas qu’il sombre parce que l’État n’aura pas honoré ses engagements. Nous avons besoin de notre argent», appelle avec véhémence François Avrard, de la FDSEA de Charente-Maritime. En écho, son collègue Serge Bergeon, secrétaire général de la FDSEA de Gironde, prend la parole et évoque le désastre : une année de fort gel printanier, entraîné par le non-paiement de la prime PAC dédiée à l’assurance récolte. «Les viticulteurs ne se sont pas couverts à la hauteur de ce qu’il aurait fallu. Ce sont les agriculteurs qui souffrent en premier lieu de cette irrecevable situation. L’économie globale de la région Nouvelle-Aquitaine sera affectée très rapidement».

Feuille de route pour l’année

Mardi 29 août dernier, la rentrée syndicale de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine avait lieu en Deux-Sèvres. À Prahecq, sur les terres du président régional, dix des douze présidents départementaux étaient présents pour parler en toute franchise avec Alain Rousset, président de la Région, des dossiers agricoles les plus brûlants. Une tradition désormais, à laquelle l’élu dit tenir. «C’est l’occasion d’échanger sur la feuille de route de l’agriculture de notre région». Pragmatique — c’est ainsi qu’il se définit —, le président Rousset s’est efforcé de faire des propositions, lorsqu’il jugeait que la problématique évoquée relevait de sa compétence.

A contrario, lorsque le président de la Région était interpellé sur des dossiers qu’il considère ne pas être de sa compétence, il n’a pas hésité à renvoyer ses hôtes face aux responsables. Une attitude lui permettant, au passage, de prêcher pour sa paroisse. Pour preuve, au sujet du retard de paiement des aides PAC : «Pendant les commissions permanentes, nous prenons les décisions qui s’imposent concernant le versement des aides. Si l’ASP n’agit pas en conséquence, ce n’est pas de notre ressort». Et de poursuivre : «Si on laisse Paris décider de tout, on a ce que l’on mérite. Arrêtons de tout centraliser».

Le partage de la valeur ajoutée

Interpellé par Philippe Moinard, président de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, au sujet des États généraux de l’alimentation, Alain Rousset a lancé l’idée «d’une réunion de travail visant à organiser ensemble, avant que d’autres ne le fasse, et la distribution notamment qui déjà m’a interpellé sur le sujet, l’approvisionnement des restaurants publics, lycées par exemple, qui représentent en Nouvelle-Aquitaine 26 millions de repas l’an». Dont acte. «Nous saurons lui rappeler», commentait le président Moinard au terme des échanges.

Les agriculteurs ont des problèmes de revenus liés à la gestion des filières et aux relations avec la grande distribution. Le partage de la valeur ajoutée doit être réorganisé. «La vente directe est une manière efficace de se réapproprier cette richesse. Néanmoins, toute la production de Nouvelle-Aquitaine ne pourra pas être commercialisée en direct des fermes. Un revenu pour tous les agriculteurs est bien l’objectif. Ici, il ne s’agit pas de mode de production mais bien de chaîne de valeur et de partage de celle-ci. L’agriculture biologique en se développant rencontrera, si nous n’y prenons pas garde, les mêmes problèmes que l’agriculture raisonnée», craint l’élu syndical.

Du sens dans l’action politique

Peu avant la visite du GAEC la Lougnolle, exploitation de polyculture-élevage dont Philippe Moinard est l’un des huit associés, il a été question de nombreux autres dossiers. «La région a la compétence économique et la main sur le second pilier de la PAC. Faire le point directement avec le président Rousset sur les difficultés auxquelles nous sommes confrontés est indispensable», juge le responsable syndical.

Impact de la réforme des zones défavorisées, soutiens régionaux aux filières en crise, accompagnement des projets de création de ressources en eau. Bernard Layre, secrétaire général de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, et Philippe Moinard ont offert à Alain Rousset matière à «mettre du sens dans l’action politique», objet de sa venue, affirmait ce dernier lors d’un point presse.

Christelle Picaud

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

La vallée d’Ossau fait sa foire à Gère-Bélesten

Ce week-end pascal, c’est le retour de la foire agricole de la vallée d’Ossau. L’occasion de passer une belle journée en…

Une rencontre autour de l’élevage bovin landais, à Orist

La FDSEA propose ce rendez-vous afin de mettre en relief les plus-values qu’apporte cette filière malmenée sur le territoire,…

L’ALMA craint une recrudescence de la MHE

Après une pause hivernale, l’arrivée de températures plus clémentes fait craindre une reprise virale aux responsables de l’…

Camille, la pareuse d’onglons qui kiffe son métier

Équipée de son sécateur et de sa cage de retournement, la jeune fille est prête à aller entretenir les onglons des brebis et…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

Jean-François Fruttero est le nouveau président de la caisse centrale de la MSA

Le viticulteur de Dordogne succède à Pascal Cormery à la tête de l’organisme, avec la volonté de conserver un régime de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon