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L’interprofession palmipèdes à foie gras à la relance

Lors de son assemblée générale, le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras a présenté son pacte de lutte contre l’influenza aviaire et de relance de la filière foie gras. Le Cifog a réaffirmé sa grande force qui réside dans son union, comme l’a montré la lutte pour se relever de deux ans de crises sanitaires.

file-Réuni en salle plénière du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux, le Cifog et son président Michel Fruchet ont présenté le pacte défendu par la filière.
Réuni en salle plénière du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux, le Cifog et son président Michel Fruchet ont présenté le pacte défendu par la filière.

Le 14 juin dernier, le Cifog tenait son assemblée générale dans la salle plénière du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, à Bordeaux. L’occasion pour l’interprofession des palmipèdes à foie gras d’afficher un visage uni et optimiste, après deux années compliquées, marquées par les deux crises sanitaires dues à l’influenza aviaire. Impossible pour le Cifog, instance de concertation de la filière, novatrice dans son fonctionnement à sa création en 1987 en réunissant tous les acteurs de l’amont à l’aval, de tenir une telle assemblée sans évoquer ce sujet, qui occupe une très large partie de ses travaux depuis deux ans.

La biosécurité

Président depuis septembre 2017, Michel Fruchet n’a pas manqué de le rappeler dans son rapport moral. «On revient de loin. Il faut se féliciter de tout le travail mené par tous les acteurs de la filière, par les consommateurs qui nous ont soutenus, par les pouvoirs publics qui nous ont accompagnés», a-t-il expliqué. Un travail qui s’est traduit par de réels efforts, financiers et organisationnels, au sein de la filière.

Le cluster biosécurité, lancé en mai 2017 en est une preuve. Une autre réalisation est le plan de filière mis sur pied en réponse aux États généraux de l’alimentation (Egalim). «On défend deux grandes idées : aller vers une filière pérenne, qualitative, adaptée à la consommation, et aller vers une meilleure rémunération, plus juste», développe le président.

Mais cette assemblée générale a surtout été l’occasion de présenter la politique d’avenir du Cifog, exprimée à travers le «pacte de lutte contre l’Influenza aviaire et de relance de la filière foie gras». Entreprises de l’amont, entreprises de services, entreprises de l’aval, interprofessions, OPA, Région, services de l’État, de multiples acteurs se sont réunis autour de la mise en place de ce pacte décliné en six axes.

Agir de manière transversale

Premier axe, «Améliorer les réactions collectives en cas de crise». La filière s’est dotée d’un outil cartographique pour enregistrer et géolocaliser les élevages de volailles et les déplacements d’animaux. Le tout relié à un annuaire, pour un système d’alerte automatique en cas de détection du virus, prévenant par texto, mail… tous les opérateurs concernés. Ensuite, «Sécuriser le maillon production», «sécuriser le maillon transport», et «renforcer l’application des règles de biosécurité au niveau des intervenants». Trois objectifs reliés, où l’idée est de mieux se protéger de ce qui peut parfois mettre à mal la filière : la proximité de la faune sauvage lorsque le modèle d’élevage de plein air est défendu, les nombreux déplacements d’animaux et la multiplicité des acteurs tout au long de la chaîne.

Enfin, «Agir au niveau européen et international» et «mettre en place un système d’appui économique aux conséquences de l’influenza aviaire» sont les deux objectifs du pacte nécessitant une implication totale du monde politique français et européen. Le but étant d’agir de manière transversale, pour redonner une dynamique et des ambitions à la filière.

Les nombreuses personnes présentes ont ensuite pu assister à la présentation des futures actions de communication sur lesquelles le Cifog travaille à court ou moyen terme. «Ne gâchons pas tout ce qui est en train de se construire dans nos élevages et dans nos entreprises. Reconquérir les marchés ne sera pas simple, il faudra absolument adapter notre production à la consommation», conclut Michel Fruchet.

Sylvain Desgroppes

Dépistage des PAG
Une étude relative à la circulation des virus IAFP (influenza aviaire fortement pathogène) en élevages de palmipèdes est mise en place entre le 1er juin et le 15 novembre 2018. Celle-ci prévoit un dépistage avant tout mouvement de PAG d’un site d’exploitation vers un autre, par prélèvements sur 20 animaux par lot, dans les 10 jours précédant le mouvement, dans les mêmes conditions que lors de la période hivernale. Les conditions de cette étude ont été définies par convention entre la DGAL, l’Anses, l’ENVT et le Cifog. Ce dernier est chargé du suivi de ces dépistages et de la mise en place des mesures de biosécurité renforcées des lots gène M+. Ces mesures sont définies dans un cahier des charges du Cifog.

 

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