La Hourquie accueille les chevaux lourds
Autrefois organisé aux haras nationaux de Gelos, le concours régional de chevaux lourd a élu domicile à Morlaà s (64). Le changement de lieu n'a pas affecté la participation populaire, au contraire.
Promenades en calèche, démonstrations du maréchal-ferrant, de travaux des champs ou encore d'agilité avec les mules de Léon Léglise d'Hasparren (notre photo) ont été très appréciées par le nombreux public. © T.L / Le Sillon
Le samedi 30 octobre, la fête du cheval qui s'est déroulée pour la première fois à Morlaà s, dans les Pyrénées-Atlantiques, a attiré la grande foule place de la Hourquie. Les cent quatre-vingt-onze meilleurs chevaux de trait de l'Aquitaine, sélectionnés au cours de 29 concours locaux portant sur quatre races, étaient en compétition pour la finale régionale.
C'est une nouveauté : ce concours régional co-organisé par le syndicat des éleveurs de chevaux de trait d'Aquitaine Aquitrait (lire zoom) s'est déroulé à Morlaà s et non pas à Gelos où les haras accueillaient depuis des lustres ce rendez-vous annuel.
3 000 visiteurs Après le succès de la Ferme en ville organisée en 2009 par la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, l'ancienne capitale du Béarn a une nouvelle fois fait « un carton » : environ trois mille personnes sont venues à la Hourquie, place emblématique qui a accueilli tant de marchés et de foires ! C'est sur cet emplacement ombragé qu'était rassemblé l'ensemble des animaux des quatre races : Ardennais, Breton, Comtois, Percheron. Comme indique Dino Forté, le maire de Morlaà s, « les élus morlanais ont souhaité organiser une manifestation complète, une grande fête autour des chevaux de trait et autres équidés pour faire découvrir ou redécouvrir les multiples qualités de ces animaux. »
Sous un beau soleil d'automne, « la fête du cheval à Morlaà s a été un grand succès populaire, » se félicite de son côté Roland Couloumat, le président d'Aquitrait. « Jusque-là , nous étions habitués à nous retrouver essentiellement entre éleveurs mais à Morlaà s, le public est venu très nombreux. C'était pour nous l'occasion de montrer les différentes utilisations du cheval de trait : labour, hersage, débardage, transport », précise le président régional. « Actuellement, la quasi-totalité des poulains est destinée à la boucherie. Et pourtant, le cheval peut servir à des travaux très variés ».
Exemples parmi d'autres « dans le Bordelais, il est utilisé dans les vignes ; d'autres s'en servent pour le maraîchage ou encore pour le ramassage de poubelles dans certaines villes ou parcs. L'utilisation pour les loisirs a également tendance à se développer ». Illustration de cette diversité d'usages, les multiples animations organisées durant cette journée ont connu un vif succès : promenades en calèches dans les rues de Morlaà s, démonstrations du maréchal-ferrant, de travaux des champs ou encore d'agilité avec les mules de Léon Léglise d'Hasparren. Éleveurs et organisateurs ont particulièrement apprécié le site, l'accueil et l'organisation de la commune de Morlaà s : il y a donc fort à parier que la fête du cheval reviendra à Morlaà s !
Thierry Ladevèze
La filière du cheval de trait n'échappe pas à un contexte des plus difficiles. « Au moment de la vache folle, les cours se situaient à 2,50 € le kg vif ; l'an dernier, ils étaient à 1 € le kg pour se situer à 1,20 € cette année. Ces cours relativement faibles conduisent notre fédération à demander un soutien à cette production », explique le président Roland Couloumat. L'Espagne et l'Italie constituant les plus gros clients, les nouvelles contraintes liées au transport pèsent donc lourdement sur cette production. L'appel a semble-t-il été entendu par le conseil régional qui a débloqué 65 000 euros d'aides à la production équine. C'est ce qu'a annoncé Sylvie Salabert, conseillère régionale à Morlaà s ; cette participation sera votée le 29 novembre et permettra de prendre en charge une partie des dépenses des éleveurs. « Mais, si on veut continuer à voir des chevaux autour de nous, il faudra que la consommation de viande chevaline augmente au niveau local, » insiste Roland Couloumat.
C'est une nouveauté : ce concours régional co-organisé par le syndicat des éleveurs de chevaux de trait d'Aquitaine Aquitrait (lire zoom) s'est déroulé à Morlaà s et non pas à Gelos où les haras accueillaient depuis des lustres ce rendez-vous annuel.
3 000 visiteurs Après le succès de la Ferme en ville organisée en 2009 par la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, l'ancienne capitale du Béarn a une nouvelle fois fait « un carton » : environ trois mille personnes sont venues à la Hourquie, place emblématique qui a accueilli tant de marchés et de foires ! C'est sur cet emplacement ombragé qu'était rassemblé l'ensemble des animaux des quatre races : Ardennais, Breton, Comtois, Percheron. Comme indique Dino Forté, le maire de Morlaà s, « les élus morlanais ont souhaité organiser une manifestation complète, une grande fête autour des chevaux de trait et autres équidés pour faire découvrir ou redécouvrir les multiples qualités de ces animaux. »
Sous un beau soleil d'automne, « la fête du cheval à Morlaà s a été un grand succès populaire, » se félicite de son côté Roland Couloumat, le président d'Aquitrait. « Jusque-là , nous étions habitués à nous retrouver essentiellement entre éleveurs mais à Morlaà s, le public est venu très nombreux. C'était pour nous l'occasion de montrer les différentes utilisations du cheval de trait : labour, hersage, débardage, transport », précise le président régional. « Actuellement, la quasi-totalité des poulains est destinée à la boucherie. Et pourtant, le cheval peut servir à des travaux très variés ».
Exemples parmi d'autres « dans le Bordelais, il est utilisé dans les vignes ; d'autres s'en servent pour le maraîchage ou encore pour le ramassage de poubelles dans certaines villes ou parcs. L'utilisation pour les loisirs a également tendance à se développer ». Illustration de cette diversité d'usages, les multiples animations organisées durant cette journée ont connu un vif succès : promenades en calèches dans les rues de Morlaà s, démonstrations du maréchal-ferrant, de travaux des champs ou encore d'agilité avec les mules de Léon Léglise d'Hasparren. Éleveurs et organisateurs ont particulièrement apprécié le site, l'accueil et l'organisation de la commune de Morlaà s : il y a donc fort à parier que la fête du cheval reviendra à Morlaà s !
Thierry Ladevèze
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AquitraitLa Fédération des syndicats d'éleveurs de chevaux de trait d'Aquitaine Aquitrait regroupe onze syndicats d'éleveurs locaux, soit 450 éleveurs pour 7 000 pouliches et juments poulinières dont beaucoup proviennent des Pyrénées-Atlantiques et du sud des Landes.La filière du cheval de trait n'échappe pas à un contexte des plus difficiles. « Au moment de la vache folle, les cours se situaient à 2,50 € le kg vif ; l'an dernier, ils étaient à 1 € le kg pour se situer à 1,20 € cette année. Ces cours relativement faibles conduisent notre fédération à demander un soutien à cette production », explique le président Roland Couloumat. L'Espagne et l'Italie constituant les plus gros clients, les nouvelles contraintes liées au transport pèsent donc lourdement sur cette production. L'appel a semble-t-il été entendu par le conseil régional qui a débloqué 65 000 euros d'aides à la production équine. C'est ce qu'a annoncé Sylvie Salabert, conseillère régionale à Morlaà s ; cette participation sera votée le 29 novembre et permettra de prendre en charge une partie des dépenses des éleveurs. « Mais, si on veut continuer à voir des chevaux autour de nous, il faudra que la consommation de viande chevaline augmente au niveau local, » insiste Roland Couloumat.
