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Calamités et future PAC, les dossiers chauds de la rentrée

L'actualité agricole aquitaine est marquée par plusieurs «gros dossiers», dont les conséquences des intempéries et les négociations de la future PAC. Dans les deux cas, des mesures spécifiques sont demandées.

file-Le président de la chambre régionale Dominique Graciet a fait le point sur les dossiers d'actualité, dont les calamités et la future PAC.
Le président de la chambre régionale Dominique Graciet a fait le point sur les dossiers d'actualité, dont les calamités et la future PAC.
Les pertes de récolte, conséquences des intempéries qui ont frappé l'Aquitaine cette année, constituent l'un des principaux dossiers d'actualité de la rentrée. Entre les inondations, les froids qui ont suivi et les orages de grêle de l'été, l'agriculture régionale a été durement touchée au point que «toutes filières confondues, on estime que la perte de récolte en production végétale sera d'au moins 30%» s'inquiète Dominique Graciet, président de la chambre régionale d'agriculture, à  l'occasion de son point presse de rentrée. Entre 7 et 10% de la SAU n'ont pas été semés, certains viticulteurs girondins de l'Entre-deux Mers ne récolteront rien ou presque et dans les Landes, les premières récoltes de mais doux affichent des rendements inférieurs aux résultats attendus d'environ 40 à  45%. Ces pertes de récolte vont se traduire directement pour les exploitations par des baisses de chiffre d'affaires. Un manque à  gagner estimé à  120 millions d'euros pour les départements des Landes et des Pyrénées-Atlantiques et à  près de 156 millions pour la viticulture girondine qui ne vendangera cette année pas plus de 4,3 à  4,5millions d'hectolitres, soit une perte de vendange de 700.000 à  1 million d'hectolitres. Assurance et prêts de consolidation «Seulement 20% des agriculteurs sont assurés, ajoute Dominique Graciet, et si l'on additionne tous les dispositifs de soutien, avec celui de la MSA, celui des calamités agricoles et des assurances, on sait que cela ne couvrira que 10% des pertes liées aux calamités». La réflexion est donc lancée, comme à  chaque «accident» du même genre, sur la mise en oeuvre d'un dispositif d'assurance «suffisamment incitatif qui puisse être proposé, à  un coût acceptable, aux producteurs tout en leur permettant de conserver l'outil de production et de maintenir les emplois». En attendant la formalisation concrète des propositions sur le sujet des assurances, des prêts à  la consolidation sur le moyen terme sont aussi en négociation entre les banques et les collectivités. L'idée ici est de négocier un dispositif de prêts sur 4 à  5 ans, d'un montant maximum de 30000euros par exploitation à  un taux maximum de 2% qui puissent ensuite, sous certaines conditions qui restent à  définir, être bonifiés par les collectivités. Autre dossier sur le grill: la révision du mode calcul pour faciliter l'accès au système de soutien «calamités agricoles» pour les éleveurs qui en sont souvent exclus. Quand par exemple, un éleveur viande décapitalise en «sacrifiant» une partie de son cheptel suite à  un accident climatique parce que ce dernier a limité sa production de fourrage, il en découle une progression «artificielle» du chiffre d'affaires qui exclut l'atelier de production du système de soutien. Comment sortir de ce cercle vicieux qui conduit à  une sorte de «double peine»? Telle sera l'une des questions concrètes abordées sur ce dossier. PAC et convergence Autre grand thème, les négociationsde la future PAC sur laquelle «nous avons des inquiétudes, insiste M. Graciet, à  cause du système de convergence qui risque de pénaliser nos exploitations». La crainte tient dans le fait qu'avec un niveau historique d'aide plus élevé à  l'hectare, soit 400euros contre 270euros en moyenne pour le reste du territoire français, les exploitations d'Aquitaine du fait de leur plus petite taille touchent un montant global d'aide plus faible que la moyenne nationale. La convergence qui voudrait que le montant de l'aide/hectare soit désormais unique, les pénaliserait en conduisant à  une baisse du niveau d'aide par exploitation. Ce système accentuerait alors le décrochage de 25%, actuellement constaté, du montant du revenu agricole moyen en Aquitaine par rapport au revenu agricole moyen calculé au niveau national. Pour éviter cet effet pervers, l'idée d'exclure les 50 premiers hectares de la convergence a été proposée et devrait être retenue. En outre, sur ce dossier, la demande porte aussi sur la sortie des exploitations laitières du futur système de «convergence»: les aides seraient alors redistribuées aux producteurs laitiers. Décisions à  l'automne. M.-N. C.
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