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Irouléguy l Au Pays basque, « un village devenu bio »

Le vignoble basque, lilliputien dans le paysage français, se veut grand par la qualité.

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Cette année, de façon un peu inhabituelle, la fête d'Irouléguy s'est déroulée sur le seul site du village éponyme. Un recentrage souhaité par certains organisateurs pour ce temps fort de l'année. Un parking aménagé à  l'entrée du village permettait de garer les voitures des nombreux visiteurs en toute sécurité.
Grande effervescence dès le matin pour cette journée de festivités dans le vignoble basque, un vignoble qui a pris ses aises sur le terrain avec plusieurs points de production comme ceux de Baigorri, Ispoure, Garazi. Un programme fourni et éclectique dans tous les sens du terme culture était proposé.
Balade pédagogique
Dès le matin, une balade pédagogique était organisée dans les vignes d'Olivier Martin autour du prieuré d'Irouleguy. Ce jeune vigneron vient de remporter la bataille du bio, après 3 années de conversion, en obtenant la certification le 8 septembre dernier. L'éminent professeur Claude Labat prenait la suite pour évoquer les contes et légendes du Pays basque. À midi, on a pressé les premiers raisins sur la place du village pour une dégustation de jus gratuite. À l'heure des repas, plusieurs formules étaient proposées aux visiteurs. Les enfants n'ont pas été oubliés, avec descente en trottinettes et balades à  dos d'ànes tandis qu'une noria de jeeps assurait les liaisons entre les différents secteurs de la fête. Bref, ce fut une journée réussie.
Irouleguy est un Lilliputien dans l'océan du vignoble français, avec ses 240 hectares environ pour une production annuelle d'un million de bouteilles. Mais il se veut grand par la qualité de son vin. Olivier Martin, lui, a pris la succession de son père sur une jolie propriété de près de 5 hectares, nommée Pare Gabea (traduction : sans pareille), en plein centre. Le terme n'est pas usurpé.
« La conversion est difficile car elle impacte négativement le rendement, explique Olivier Martin. Les contraintes culturales sont strictes, chaque cep à  double guyot a droit à  deux fois cinq grappes soit, deux kilos de raisin ». Comme fertilisant, le vigneron ne s'autorise que le seul fumier de brebis composté. Les traitements se limitent à  l'emploi raisonné de soufre et de mixtures à  base de cuivre.
Récolte convenable
« Cette année, la récolte s'annonce convenable et nous permettra d'atteindre à  un rendement honorable (environ 40 hl/ha) », poursuit Olivier Martin. Les pluies de juillet ont en effet permis une bonne fructification mais les coups de chaleur de septembre ont affecté certaines grappes, un revers accentué par l'effeuillage pratiqué. « L'égrappage a permis de jeter les grappes qui n'allaient pas mûrir, tout est prêt pour la vendange qui se fera chez moi à  partir du 24 septembre, avec une dizaine de jours d'avance, dès que la teneur alcoolique avoisinera les 12° ».
Les cépages présents sont le tannat, les cabernet franc et sauvignon et le petit manseng pour les blancs. L'intégralité de la récolte est livrée à  la coopérative des vignerons. À noter aussi que les quatre principaux producteurs du village sont certifiés bio. « Irouleguy est donc un village bio, lance le jeune homme. Surtout, il faut que les gens perdent leurs préjugés et croient à  l'excellence de nos vins. Nous sommes désormais au top et finalisons un produit de premier choix ».
M. B.
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