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Les charges sur les pivots d'irrigation en forte croissance

Dans les Pyrénées-Atlantiques, l'irrigation collective représente environ 65 % de la surface irriguée. Et 80 % des irrigants sont dans une ASA. Dans un contexte où les charges ne cessent d'augmenter, le suivi économique de ces structures et ainsi l'élaboration de références permettent aux gestionnaires de comparer, d'optimiser les coûts et de communiquer auprès de leurs adhérents.

file-Il ressort de l'étude conduite par la chambre d'agriculture que le coût moyen des charges fixes en 2009 (hors emprunts) est de 79 €/ha, soit plus de 20 % supérieurs au coût moyen de 2005.
Il ressort de l'étude conduite par la chambre d'agriculture que le coût moyen des charges fixes en 2009 (hors emprunts) est de 79 €/ha, soit plus de 20 % supérieurs au coût moyen de 2005.
Une première étude concernant le coût de l'irrigation collective, réalisée sur l'exercice 2005 par la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, avait permis de définir des références par postes comptables. Ces références portées à  la connaissance de l'ensemble des structures avaient permis d'échanger sur les atouts et les points à  améliorer de chacune. Avec le concours financier du Feader et de l'Agence de l'eau Adour-Garonne, la chambre d'agriculture a réactualisé ce travail sur l'exercice 2009. La majorité des structures d'irrigation collectives a répondu favorablement. L'étude s'est basée sur les budgets (plus de 4 millions d'euros) et les comptes administratifs de 2009, documents officiels validés par la préfecture. Chaque poste de dépenses et de recettes a été étudié afin de mettre à  jour les références existantes et suivre l'évolution des charges. Charges fixes et variables Afin de pouvoir comparer les structures entre elles, les charges ont été réparties comme suit : charges fixes (abonnement EDF, assurances, maintenance, réparations, contrats d'eau, comptabilité) et charges variables (Agence de l'eau, consommation d'électricité). Il ressort de l'étude que le coût moyen des charges fixes en 2009 (hors emprunts) est de 79 €/ha, soit plus de 20 % supérieurs au coût moyen de 2005. Les disparités entre structures sont importantes. Plus le périmètre des structures est important, plus il permet de diluer les charges fixes. Dans le département, les périmètres sont compris entre 25 et 1 800 hectares. Les postes dont le coût a le plus augmenté sont les contrats de maintenance (+ 10%), les assurances (+ 20 à  25%) et l'abonnement EDF, prime fixe, (+ 20 à  25%). En 2009, le coût moyen des charges variables était, pour sa part, égal à  0,0365 €/m3, soit environ 10 % supérieur aux coûts moyens de 2005. Ce coût peut varier du simple au double selon les structures (0,025 €/m3 ; 0,058 €/m3).  Les deux postes qui composent ces charges variables, à  savoir l'énergie et l'Agence de l'eau, ont respectivement augmenté de 8 % à  12% et de 25%. Le coût du kilowatt a donc augmenté de 8 à  12 % (suivant le type de contrat et les horaires de prélèvement concernés). Dans un contexte de forte augmentation du coût de l'énergie, il est plus que jamais important de surveiller les rendements des installations de pompage. En moyenne, une station consomme 1 kW pour 1 m3 pompé. La redevance Agence de l'eau a également progressé d'environ 25 % pour les prélèvements effectués en eaux superficielles. Pour les lacs collinaires, celle-ci a été mise en place en 2008. À l'avenir, la mise en place de l'organisme unique sur la zone de répartition des eaux (sur les bassins des Luys, Lées, Larcis, Louet et Gabas) permettra une diminution de cette redevance Agence de l'eau. L'irrigation, outil de production
Depuis 2009, le coût de l'abonnement EDF a encore progressé de 40 à  50 % et le coût du kilowatt de 20 à  30 %. Le coût de l'abonnement EDF a ainsi presque doublé entre 2005 et 2011 et celui du kilowatt a augmenté de 30 à  45 % alors que l'on s'attend pour les 4 prochaines années à  une hausse globale d'au moins 30 % du coût de l'électricité au niveau national et probablement bien plus pour les tarifs réglementés L'irrigation est un outil de production qui a un coût d'investissement important et dont le fonctionnement coûte de plus en plus cher. C'est pourquoi, les collectifs d'irrigation sont engagés depuis plusieurs années dans une démarche d'audit diagnostic (action financée par le conseil général, le conseil régional et l'Agence de l'eau) leur permettant d'optimiser leurs infrastructures en terme de consommation d'eau et d'énergie.
Contact : Pierre-Jean Couty, Chambre d'agriculture - 124 bd Tourasse  64078 Pau cedex - Tél. : 05 59 80 69 97 
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