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Forte baisse de la production d’aliments du bétail en juillet

Dans leur dernière note commune mensuelle sur la production nationale d’aliments du bétail, Coop de France Nutrition animale et le SNIA constatent, pour le mois de juillet, une baisse générale des fabrications de 13,6% par rapport à juillet 2015, avec 1,46 Mt. Toutes les catégories d’aliments sont impactées.

file-La baisse des fabrications d’aliments composés induit celle des incorporations de céréales par les fabricants d’aliments.
La baisse des fabrications d’aliments composés induit celle des incorporations de céréales par les fabricants d’aliments.

Avec 1,46 Mt, soit une baisse de 13,6% par rapport à juillet 2015, la production nationale d’aliments du bétail a fortement chuté en juillet, indique la note commune de Coop de France et du SNIA. Une baisse qui touche toutes les catégories d’aliments, en tout premier lieu les aliments bovins qui accusent une chute de 22,9%, les aliments porcs, en repli de 13,8% et les aliments pour la volaille qui régressent de 10,6%.

Il faut tenir compte dans cette forte baisse, du fait que juillet dernier comportait deux jours ouvrés de moins que juillet 2015, ce qui n’est pas anodin. Les statistiques pour les sept premiers mois de l’année sont donc plus significatives de l’évolution fondamentale des fabrications qui ont porté sur 10 Mt, en retrait de 6,3% sur la période correspondante de 2015.

Toutes les filières sont touchées

La baisse affecte prioritairement les aliments bovins, et plus particulièrement les spécialités vaches laitières qui reculent de 12,7%, reflet de la crise laitière. Les aliments porcs perdent 4,6%, le secteur “truies” étant le plus touché: -6%, ce que l’on peut interpréter comme le signe d’un phénomène de décapitalisation. La remontée des prix du porc, si elle perdure avec les achats chinois, relancerait la production porcine et la demande d’aliments.

Les aliments volailles, le plus gros poste, subissent une baisse de 6% dans laquelle le vide sanitaire des élevages de palmipèdes intervient majoritairement, la perte de ce débouché représentant, selon la note Coop de France/SNIA, quelque 200.000 t d’aliment sur l’ensemble de l’année. La mesure de vide sanitaire vient d’être levée, et les mises en place de canetons vont s’accélérer mais la reprise de consommation se fera progressivement avant que ces spécialités pour palmipèdes retrouvent l’intégralité de ce marché. Notons toutefois que les premiers chiffres d’août paraissent moins mauvais que ceux de juillet.

Les incorporations de céréales en baisse

La baisse des fabrications d’aliments composés induit celle des incorporations de céréales par les fabricants d’aliments. Le dernier conseil céréales de FranceAgriMer a estimé à 8,98 Mt ces incorporations des trois principales céréales fourragère, blé, maïs, orge, pour l’ensemble de la dernière campagne, le plus bas tonnage depuis 1999-2000.

Toutefois, FranceAgriMer envisage un léger redressement (9,1 Mt) pour cette campagne avec une reprise de 100.000 t pour le blé, à 5,3 Mt explicable par l’abondance de blé fourrager dans une récolte globale en chute libre, et prévoit, pour la même raison, la possibilité de 200.000 t de blé dur dirigés vers la nutrition animale. De même, l’orge, très concurrentielle en matière de prix, doublerait sa présence sur le marché de l’aliment du bétail avec 2,4 Mt, alors que le maïs, rare et le plus cher, verrait ses incorporations reculer de pratiquement 50%, à 1,4 Mt.

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