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Les actions de blocage n'étaient qu'une première étape

Le secrétaire général de la FNSEA Dominique Barrau revient sur les récents blocages des abattoirs ainsi que sur l'accord intervenu le 10 novembre.

Depuis l'automne, nous n'avons cessé d'alerter le gouvernement et les acteurs de la filière bovine sur la situation de l'élevage. Le prix des céréales pèse sur le prix de l'aliment. Les éleveurs de viande bovine n'avaient pas besoin de ça, eux qui subissent une baisse très importante de leurs revenus.
Après des opérations de stickage qui ont permis de sensibiliser les consommateurs, les opérateurs et les politiques, une deuxième étape a été franchie : assurer le suivi des cotations pour amener toujours plus de transparence et de vérité sur les prix pratiqués.
Ne voyant toujours pas les prix atteindre le seuil de rentabilité, il a fallu passer à  une autre étape : le blocage des outils industriels.  Prix, transparence et organisationL'objectif était clair : sensibiliser le principal opérateur, l'entreprise Bigard qui contrôle 45 % du marché, et sensibiliser de nouveau le gouvernement à  notre situation.
Il faut le dire, nous ne dégagerons des revenus qu'avec des prix rémunérateurs. C'est clair! Pour les atteindre, nous avons besoin de transparence et d'organisation. C'est la vérité !
L'organisation passe aussi bien par des voies privées que par des voies coopératives. Je pense que l'organisation doit être travaillée dans le cadre de l'interprofession. C'est impératif !
La transparence, tout au long de la chaîne alimentaire, commence dans nos élevages, passe par l'abattage et la transformation et se termine dans la distribution jusqu'à  l'assiette. Oui, notre responsabilité est engagée jusqu'à  la fourchette. Et parce qu'elle est engagée, elle a aussi un coût.
La transparence est de la responsabilité des pouvoirs publics.
Et elle commence, à  l'instar de la pesée, par le classement des carcasses qui doit être normé. Les outils doivent être mis en place et leur état de marche comme leur utilisation doivent être vérifiés. C'est bien d'un fonctionnement normal dont je parle !
L'action syndicale a permis de mettre en avant ce dossier des machines à  classer, d'aboutir à  des engagements sur l'export, sur la promotion, sur les règles des marchés publics pour la restauration collective.
Finalement, une négociation avec l'entreprise Bigard a eu lieu et a permis une amélioration du prix payé aux producteurs et aux éleveurs. Ce n'est pas suffisant mais c'est un premier pas.
Notre action syndicale devra se mesurer dans les semaines à  venir. Nous observerons l'évolution des cours à  la loupe
L'action de blocage n'était pas destinée à  acculer une entreprise, elle se voulait avant tout une étape importante pour le maintien d'éleveurs partout sur le territoire et gagnant correctement leur vie.
J'espère que la distribution aura bien suivi ces événements au moment où les négociations sur les prix de campagne 2011 sont en discussion.
Parce que nous sommes prêts à  entamer une nouvelle étape, vers les distributeurs, cette fois-ci. La pression n'est pas sur un seul acteur.
Quand le combat est juste, tout est possible. Ensemble, unis, nous pouvons beaucoup.
Dominique Barrau Des avancéesAprès trois jours de blocage, le groupe Bigard a consenti à  une augmentation de 2 centimes/kg sur les vaches de réforme laitières et de 5 centimes sur les vaches allaitantes. Étant entendu qu'il s'agit pour les éleveurs d'une « première amorce » qui doit se poursuivre dans le temps pour atteindre l'objectif fixé de 50 à  60 centimes/kg et qui doit se traduire progressivement dans les grilles d'achats de l'opérateur et donc dans les cotations. D'ores et déjà , gràce à  la mobilisation des éleveurs depuis la fin août, les cotations ont progressé de 28 cts par kilo pour le jeune bovin et de 13 cts par kilo pour les vaches allaitantes.
Parallèlement à  l'accord sur les prix avec le groupe Bigard, des avancées significatives ont été avalisées au sein de l'interprofession bovine Interbev, le 10 novembre.
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