Aller au contenu principal

De consommateurs d'électricité, les irrigants des Pyrénées-Atlantiques vont devenir producteurs

D’ici 2025, plus de dix hectares de panneaux solaires seront installés sur les lacs d

file-Guy Estrade, président du GIE Gaves Adour et Thierry Muller, directeur général de TotalEnergies Renouvelable France ont signé un partenariat pour développer des centrales photovoltaïques flottantes. © Le Sillon
Guy Estrade, président du GIE Gaves Adour et Thierry Muller, directeur général de TotalEnergies Renouvelable France ont signé un partenariat pour développer des centrales photovoltaïques flottantes. © Le Sillon

Voilà trois ans, le GIE Gaves Adour qui regroupe 63 ASA d’irrigation s’est lancé dans cette aventure technologique apparue dans le milieu des années 2010. Son président, Guy Estrade, rappelle que les ASA sont confrontées à la gestion et à l’entretien des retenues d’eau qui pèsent dans les budgets et à l’heure où la manne financière publique se fait de plus en plus rare, il fallait donc «trouver de nouveaux moyens de les financer afin de pérenniser l’irrigation tout en s’inscrivant dans la transition énergétique».

Pour mener à bien cette entreprise, le GIE Gaves Adour s’est attaché les services de l’université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) qui a mené les études techniques et d’impact environnemental de telles installations. Côté financement, ce projet de centrales photovoltaïques flottantes dénommé TERA64, d’un montant de 34 millions d’euros et développé en partenariat avec le conseil départemental et la chambre d’agriculture, est une composante énergétique du programme Innopy Pyrénées qui s’inscrit lui-même dans le plan gouvernemental d’investissements d’avenir baptisé TIGA (territoire d’innovation de grande ambition).

Innovations technologiques

À l’heure où l’agrivoltaïque pose question, la technologie du photovoltaïque flottant présente plusieurs atouts. Tout d’abord, elle n’empiète pas sur les terres arables. Au contraire, elle valorise des surfaces inexploitées qui sont rarement à l’ombre. De plus, la fraîcheur de l’eau permet d’éviter la surchauffe des panneaux ce qui améliore nettement leur rendement.

La technologie développée par l’UPPA présente plusieurs innovations. Ainsi, les panneaux peuvent être orientés et inclinés de façon optimale au fil des heures et des saisons en fonction des besoins en électricité et de l’évolution du volume du plan d’eau (effet de marnage) ce qui est rarement le cas des installations en toiture. Enfin, les panneaux réduisent l’évaporation naturelle et l’échauffement de l’eau.

Usages multiples

Pour Guy Estrade, ces trois centrales photovoltaïques flottantes ne font que renforcer la vocation multi-usages de ces ouvrages privés et conçus initialement pour l’irrigation mais dont profitent promeneurs, pêcheurs et autres adeptes de loisirs aquatiques. Le président du GIE Gaves Adour tient à rassurer tous ces derniers, puisque les panneaux photovoltaïques couvriront au plus 20% des plans d’eau.

Quant à TotalEnergies qui a récemment réorienté sa stratégie comme un producteur multi-énergies, cette collaboration en terre béarnaise envoie un signal fort à l’heure de la COP26 et de la transition énergétique. En effet, l’ex-compagnie pétrolière ambitionne d’intégrer, d’ici 2030, le top 5 mondial des énergies renouvelables.

Benoît Lalanne

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

Loi d'orientation agricole : le texte arrive à l'Assemblée nationale

Le projet de loi d’orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture a…

Maïs : disparités entre semis

La météo très pluvieuse par endroits a retardé l’avancement des chantiers en Béarn et au Pays basque.

Punaise diabolique : la lutte dans les vergers se précise

Une dissection des punaises femelles a permis de déterminer le stade de la maturation ovarienne.

Aquitanima : les vedettes entrent en piste

Organisé ce week-end au parc des expositions de Bordeaux-Lac dans le cadre du Salon régional de l’agriculture, le concours des…

«Tous les viticulteurs ont eu accès au fonds d’urgence viticole»

La mobilisation de la FDSEA et des JA, soutenus par le député David Habib, a permis aux Pyrénées-Atlantiques de décrocher une…

Affectée par les conditions pluvieuses, la campagne de semis patine

Le groupe coopératif Maïsadour indique que moins de la moitié des surfaces prévues de maïs grain et spéciaux ont été…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon