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Influenza : cinq grandes mesures pour adapter l’élevage

Le Cifog a présenté, le jeudi 16 février à Bordeaux, un plan pour de nouvelles règles de production des palmipèdes à foie gras. L’objectif est de moderniser toute la filière afin de se prémunir, au maximum, des épizooties récurrentes d’influenza aviaire.

file-Les éleveurs pourront-ils supporter de nouveaux investissements pour adapter leurs ateliers et se protéger de l’influenza aviaire?
Les éleveurs pourront-ils supporter de nouveaux investissements pour adapter leurs ateliers et se protéger de l’influenza aviaire?

Les cinq axes sont les suivants:
- Mise en place d’un système d’alerte sanitaire par les vétérinaires à partir d’un tableau de bord de production fiable,
- Adoption de nouvelles règles obligatoires de protection des élevages pendant la période de migration (15 novembre à 15 janvier) en cas de risque élevé,
- Application de durée de vides sanitaires pour tous, pour chaque étape d’élevage avec une adaptation à chaque mode de production (circuits courts, productions sous label rouge, canards de Barbarie, productions d’oies…),
- Sécurisation des étapes de transport avec un protocole de nettoyage et de désinfection des cages et des camions,
- Professionnalisation des intervenants extérieurs.

Prévention maximale

«Le système d’alerte vétérinaire, avec une base de données que nous allons rendre obligatoire pour la mise en place des canards, permettra d’informer rapidement les acteurs de façon à bloquer les mouvements d’animaux en cas de suspicion, poursuit Christophe Barrailh, le président du Cifog. Le cas échéant, si un cas positif est détecté, on agira par un abattage immédiat et sans délai des animaux de l’exploitation concernée et peut-être du périmètre proche pour éviter la propagation à laquelle nous sommes actuellement confrontés».

Pour ce qui est des mesures proposées pour qualifier le statut sanitaire des animaux lors d’une suspicion, l’idée est de tester les prêts à gaver avant leur transport de l’exploitation d’élevage à la salle de gavage pour s’assurer qu’ils sont sains et qu’ils ne diffusent pas le virus sur leur parcours ou dans l’exploitation où ils seront livrés.

Claustration totale

Autre mesure forte en cas de passage en risque élevé, le Cifog souhaite que les éleveurs soient en capacité de garder les animaux à l’intérieur des bâtiments d’élevage pendant toute cette période à risque. Le plan prévoit ainsi la conduite en bandes uniques à partir de septembre 2018. Le chiffrage des investissements induits est en cours et les entreprises de la filière se sont engagées à accompagner, techniquement et financièrement, les éleveurs.

«Les décisions collectives adoptées ici avaient déjà été débattues lors de plusieurs réunions en tenant compte de tous les modes d’élevage. La diversité de ses modèles de production, c’est la richesse de notre filière et nous voulons la conserver, conclut Christophe Barrailh. Dire aujourd’hui que nous allons vivre sans influenza, restons humbles, je ne m’y risquerais pas».

Avec ce plan, le Cifog souhaite que tout soit mis en œuvre pour construire un modèle de filière plus robuste afin de ne pas retomber dans cet écueil sanitaire. «On veut relever le défi de la modernisation de cette filière d’excellence de la gastronomie française. Les consommateurs ont confiance. À nous de ne pas les décevoir!».

Marie-Noëlle Charles

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