Aller au contenu principal

Les effarouchements renforcés des ours de nouveau autorisés

Dans un arrêté du 31 mai publié dans le Journal officiel du 4 juin, le ministère de la Transition écologique fixe «les conditions et limites dans lesquelles des dérogations à l’interdiction de perturbation intentionnelle des ours bruns peuvent être accordées par les préfets dans le cadre de mesures d’effarouchement visant à la protection des troupeaux domestiques pour prévenir les dommages par prédation».

file-Le ministère de la Transition écologique a revu sa copie.
Le ministère de la Transition écologique a revu sa copie.

Suite à la décision du Coneil d’État qui, le 4 février dernier, avait annulé les dispositions relatives à l’effarouchement renforcé des ours incluses dans un arrêté du 27 juin 2019, le ministère de la Transition écologique a donc revu sa copie. En effet, les Sages avaient rappelé que la «nécessité de protéger les élevages » faisait bien partie des motifs qui peuvent justifier […] une dérogation à l’interdiction de perturbation intentionnelle des conditions de vie d’une espèce protégée.»

Effarouchement simple

Selon les dispositions du nouvel l’arrêté ministériel, l’effarouchement simple pourra s’effectuer à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, c’est-à-dire des torches, des phares et «des signaux lumineux de toute nature», ainsi que des «guirlandes lumineuses» ; ensuite par des cloches, sifflets, pétards, corne de brume, sirènes, avertisseurs ; porte-voix, canon à gaz électronique, lance-fusées (crépitante ou détonante).

L’arrêté précise surtout que les éleveurs devront se faire connaître auprès de la préfecture et qu’ils ne pourront utiliser ces dispositifs que s’ils justifient «la survenance d’au moins une attaque sur l’estive dans les 12 derniers mois ou d’au moins quatre attaques cumulées sur l’estive au cours des deux années précédant la demande».

Effarouchement renforcé

Quant à l’effarouchement renforcé à l’aide de tirs non létaux, il pourra s’effectuer à l’aide d’un fusil de calibre 12 chargé de cartouches à double détonation, ou, de cartouches à munitions en caoutchouc, dans l’hypothèse où l’ours se fait menaçant. Toutefois, afin de respecter la décision du Conseil d’État, «une demande d’effarouchement renforcé ne peut pas concerner le cœur du parc national des Pyrénées», précise le ministère de la Transition écologique.

Cette demande est également restrictive car elle ne peut être présentée que «dès la deuxième attaque intervenue dans un délai inférieur à un mois malgré la mise en œuvre effective de moyens d’effarouchement sonores, olfactifs et lumineux au cours de cette période ou, pour les estives ayant subi au moins quatre attaques cumulées sur les deux années précédentes, dès la première attaque imputable à l’ours survenue malgré la mise en œuvre effective de moyens d’effarouchement sonores, olfactifs et lumineux lors de l’estive en cours», indique l’arrêté.

Concrètement les éleveurs peuvent recourir à l’effarouchement simple et à l’effarouchement renforcé jusqu’au 30 novembre 2021.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

Loi d'orientation agricole : le texte arrive à l'Assemblée nationale

Le projet de loi d’orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture a…

Maïs : disparités entre semis

La météo très pluvieuse par endroits a retardé l’avancement des chantiers en Béarn et au Pays basque.

Punaise diabolique : la lutte dans les vergers se précise

Une dissection des punaises femelles a permis de déterminer le stade de la maturation ovarienne.

Aquitanima : les vedettes entrent en piste

Organisé ce week-end au parc des expositions de Bordeaux-Lac dans le cadre du Salon régional de l’agriculture, le concours des…

«Tous les viticulteurs ont eu accès au fonds d’urgence viticole»

La mobilisation de la FDSEA et des JA, soutenus par le député David Habib, a permis aux Pyrénées-Atlantiques de décrocher une…

Affectée par les conditions pluvieuses, la campagne de semis patine

Le groupe coopératif Maïsadour indique que moins de la moitié des surfaces prévues de maïs grain et spéciaux ont été…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon