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Retraites agricoles : "Un changement est nécessaire"

Dans une lettre adressée au préfet Eric Rey, le président de la section des anciens exploitants, Yves Tugayé, espère que la réforme engagée "sera l'occasion de rééquilibrer les retraites en France".

La réforme des retraites occupe depuis plusieurs semaines le devant de la scène. L'agriculture est particulièrement sensible à  ce sujet. En effet, depuis de nombreuses années, la profession dénonce la faiblesse des retraites agricoles. Pour faire entendre au gouvernement la voix des paysans, le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, a rencontré ce 11 mai le ministre du travail, Éric Woerth, et le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire. Durant cette entrevue, le syndicat a demandé au gouvernement que « les agriculteurs retraités puissent bénéficier du régime des 25 meilleures années, qui est celui du régime général ».
Pour l'instant, la retraite des paysans est calculée sur la moyenne de toute leur carrière, contrairement aux salariés du régime général, dont la retraite est calculée sur les 25 meilleures années, et contrairement aux fonctionnaires, dont la retraite est indexée sur les six derniers mois de la carrière.
Le président de la FNSEA a également plaidé pour une prise en considération des critères de pénibilité du métier d'agriculteur, « un métier qui n'est pas si simple, sinon on se bousculerait pour le faire ». Action dans les Pyrénées-Atlantiques
La section des anciens exploitants de la FDSEA se mobilise elle aussi dans ce dossier. Son président, Yves Tugayé, a ainsi écrit au préfet des Pyrénées-Atlantiques, Éric Rey, pour « dénoncer une fois de plus ces situations qui font des pensions agricoles, les plus basses retraites françaises » : le montant mensuel minimum est de 645,08 euros pour une carrière complète de chef d'exploitation et de 512,60 euros pour une carrière complète de conjoint. « De nombreux agriculteurs retraités sont plongés dans un désarroi total alors que leurs difficultés se voient accentuées par les augmentations successives des prix (notamment de l'énergie, des assurances et des loyers) », note le président de la section des anciens pour qui cette situation « ne peut plus durer ».
Pour Yves Tugayé, aujourd'hui « un changement est nécessaire ». C'est pourquoi il défend, avec la section nationale des anciens exploitants, « la réaffirmation du principe d'une retraite par répartition » et « une réforme totale des systèmes de retraite ». Les anciens exploitants militent pour la mise en oeuvre d'un système à  deux étages. D'une part, une retraite forfaitaire de base, qui soit au moins égale pour tous les agriculteurs retraités au minimum vieillesse (ASPA), soit, au 1er avril 2010, 708,95 euros par mois pour une personne seule. D'autre part, une retraite proportionnelle par points assise sur les revenus du travail.
« Nous espérons vivement que cette réforme sera l'occasion de rééquilibrer les retraites en France pour que le régime agricole ne soit plus laissé pour compte », conclut M. Tugayé en rappelant la détermination des anciens exploitants « à  défendre ce sujet trop important ». Y. A. Motion de la SNAE Yves Tugayé a joint à  son courrier au préfet une motion prise par la section nationale des anciens exploitants lors du congrès, les 9 et 10 mars dernier. Dans ce document, la SNAE « dénonce la baisse du pouvoir d'achat des retraités agricoles ». Elle constate également que « la grande majorité des retraités non-salariés agricoles vivent en dessous du seuil de pauvreté ». Selon les anciens exploitants, « les revalorisations des petites retraites en 2009 n'ont pas été conformes aux promesses du Président de la République ». D'autre part, la SNAE exige que « le solde des 116 millions d'euros alloués aux revalorisations 2009 des petites retraites soit utilisé pour combler leurs insuffisances. [] Ces revalorisations doivent s'aligner sur le minimum vieillesse ». Elle réaffirme aussi sa volonté d'obtenir le respect de la loi RCO sur l'engagement des pouvoirs publics en 2002 et les 75 % du Smic, et leur objectif d'atteindre 85 % du Smic à  carrière complète. Pour finir, les anciens exploitants demandent « le rétablissement dès 2010 de la demi-part fiscale accordée aux parents isolés », « une attribution forfaitaire de la bonification pour enfants et son exclusion des plafonds de ressources » et « d'augmenter significativement le seuil d'imposition du revenu fiscal de référence ».
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