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Vivea souhaite inciter les agriculteurs à davantage se former

Les agriculteurs aquitains sont moins de 18% par an à se former (chiffre observé entre 2012 et 2015). Pour comprendre quels sont les freins et déterminer les leviers pour favoriser le départ en formation, Vivea Aquitaine a demandé à CRP Consulting (cabinet basé à Toulouse) de réaliser une étude sur les contributeurs Vivea partant peu ou pas en formation.

file-Le fonds d’assurance/formation des actifs non-salariés agricoles (Vivea), a réalisé une étude pour identifier ce qui freine les agriculteurs à partir se former et trouver des leviers pour favoriser la démarche.
Le fonds d’assurance/formation des actifs non-salariés agricoles (Vivea), a réalisé une étude pour identifier ce qui freine les agriculteurs à partir se former et trouver des leviers pour favoriser la démarche.

Après un an de travaux et d’analyse, les résultats ont été dévoilés lors d’une réunion organisée durant le mois de juillet dernier à Haut-Mauco (40), par Anne-Marie Gayral, de CRP Consulting, et Pascal Massou, conseiller Vivea.
Grâce à l’étude de 23.532 bénéficiaires aquitains ayant suivi au moins une formation entre le 1er janvier 2012 et juin 2016, les auteurs de l’enquête ont pu tirer quelques enseignements. Il apparaît, tout d’abord, que la formation hors Certiphyto (obligatoire) résiste bien puisqu’elle régresse seulement de 1%. La dynamique de formation n’est cependant pas impulsée par les filières, même si elles sont stratégiques dans un département, mais par les territoires.

Dynamiques contrastées

Les Pyrénées-Atlantiques apparaissent, ainsi, comme leader avec «un fort taux d’accès aux formations et une forte fidélisation des bénéficiaires». 20,7% des agriculteurs de ce département partent en formation chaque année. A contrario, la Dordogne est lanterne rouge avec un taux d’accès à la formation de seulement 14,7% par an. Dans les Landes, où 17,7% suivent au moins une formation par an, on constate un «effritement de la situation» car la chute des formations Certiphyto n’est pas compensée par d’autres formations.

Autre enseignement de l’étude, ce sont les publics les plus jeunes et les niveaux d’études supérieurs (au-delà de Bac +2) qui ont le plus souvent recours à la formation. Par ailleurs, 92% des bénéficiaires de formations hors Certiphyto sont des chefs d’exploitation. Enfin, les femmes représentent un public plus ouvert à la formation, notamment dans les filières élevage.

Pour aller plus loin, les auteurs de l’étude ont ensuite interrogé directement 432 exploitants pour mieux identifier leurs motivations. Ils ont, ainsi, pu identifier plusieurs leviers favorisant le départ en formation. Pour avoir du succès, une formation doit ainsi être adaptée aux contraintes des agriculteurs et aux pratiques spécifiques des filières : proximité, horaires, demi-journées… Par ailleurs, l’entrée technique reste un thème prioritaire sur le départ en formation.

Emulation

L’appartenance à un groupe (coopérative, CUMA, association…) est un levier majeur de mobilisation et de conquête de nouveaux formés. La recommandation par des pairs agit aussi positivement. Loin d’entrer en concurrence avec les organismes de formation, les journées d’informations, réunions techniques et autres visites d’exploitation proposées régulièrement aux agriculteurs par divers organismes peuvent les inciter à aller plus loin… Surtout si un conseil individualisé est articulé à la formation. Mais ce dispositif est encore peu utilisé.

Nouvelles technologies obligent, les agriculteurs sont de plus en plus connectés et sont en attente de l’introduction du digital dans le dispositif de formation. Mais là encore, les organismes de formation ont du retard. Enfin, les formations réglementaires (Certiphyto, biosécurité) peuvent devenir un vrai levier de mobilisation à condition de veiller à la pédagogie mise en œuvre. «Il faut faire attention aux formations vécues comme pénalisantes et insister sur les aspects positifs et de progrès».

Cécile Agusti

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