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Le budget de l’agriculture 2020 sera en légère hausse

À 4,8 milliards d’euros, le budget du ministère de l’Agriculture pour l’année 2020 est prévu en hausse de +4,1% en autorisations d’engagement et +1% en crédits de paiement. Trois grandes priorités sont affichées: le soutien à l’agriculture et à la transition agroécologique, la sécurité sanitaire et enfin la formation et l’innovation.

file-Avec 4,8 Mrd€ prévus dans le projet de loi de finances (PLF) 2020, le budget du ministère de l’Agriculture sera en hausse de 4,1%, a indiqué Didier Guillaume le 27 septembre lors d'une conférence de presse.
Avec 4,8 Mrd€ prévus dans le projet de loi de finances (PLF) 2020, le budget du ministère de l’Agriculture sera en hausse de 4,1%, a indiqué Didier Guillaume le 27 septembre lors d'une conférence de presse.

Le 27 septembre, au lendemain de la présentation du projet de loi de finances 2020 par le gouvernement, Didier Guillaume a présenté le budget 2020 alloué à l’agriculture. En préambule, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a souligné que l’État était dans une logique de diminution des dépenses publiques mais aussi de baisse des prélèvements obligatoires pour les ménages français (baisse des impôts sur le revenu, disparition progressive de la taxe d’habitation etc.).

Le rappel de ce contexte met d’autant plus en lumière l’augmentation du budget de l’Agriculture 2020 par rapport à l’année précédente. Avec une enveloppe globale de 4,8 Mds €, les autorisations d’engagement affichent une hausse de +4,1% et les crédits de paiements de +1%. Toutefois, il est à souligner qu’il ne retrouve pas le niveau de 2018… En effet, l’an dernier, les crédits avaient été amputés de -11% pour les autorisations d’engagement et de - 10% pour les crédits de paiement.

«C’est un signal politique fort, le budget de l’agriculture est en hausse dans une période difficile», a estimé le ministre. Ce qu ilui fait dire que «ce budget a le moyen de ses ambitions». En réaction, la FNSEA a rappelé, dans un communiqué, qu’elle attendait du ministère un accompagnement à la hauteur des enjeux. Elle attend également du budget de l’État, la prise en compte de l’impératif de compétitivité pour l’avenir de l’agriculture française.

«Un budget d’ambition, de transition et de formation»

Transition agroécologique, sécurité sanitaire et la formation agricole sont les trois grandes priorités de ce budget 2020. Première d’entre elles, le soutien et l’accompagnement dans les transitions agroécologique et les innovations. À ce titre, 1,176 milliard d’euros sont prévus pour financer les contreparties nationales de la Politique agricole commune (284,20 M€ pour l’ICHN, 751 M€ pour les MAEC et l’agriculture biologique).

Enfin, le ministère conforte l’installation en maintenant la dotation aux jeunes agriculteurs pour 37 M€ en autorisations d’engagement et de 54 M€ en crédits de paiement. «Dans quelques années, un tiers des agriculteurs seront partis à la retraite, il est donc nécessaire de soutenir l’installation et c’est pour cela que nous ne baisserons pas ces moyens», précise Didier Guillaume.

Le ministre a souligné que l’épargne de précaution a été réinscrite dans le budget et que le TO-DE, qui se trouve désormais sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale, est maintenu en 2020.
Concernant, le dispositif d’assurance récolte, Didier Guillaume souhaite remettre à plat tout le dispositif. En attendant ce futur chantier, le budget du fonds de calamité agricole sera le même en 2020 qu’en 2019.

Le ministère a confirmé la baisse de la taxe additionnelle à la taxe sur le foncier non bâti, ce qui va amputer d’autant le budget des chambres d’agriculture. Une décision largement critiquée par le monde agricole. «Au lieu d’appuyer les chambres d’agriculture qui ont pour mission d’accompagner les agriculteurs dans ces transformations, le gouvernement fait le choix de leur supprimer des moyens. C’est incompréhensible!», s’indigne la FNSEA. (En savoir plus : Les chambres d’agriculture vent debout contre leur perte de moyens)

Prévention des risques et renouvellement des générations

La prévention des risques sanitaires des aliments, de la santé des animaux et des végétaux constitue la deuxième priorité du budget. Le projet de loi des finances (PLF) 2020 prévoit d’y allouer 570 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, soit une hausse de 5,5% par rapport à 2020. 27 millions d’euros seront spécifiquement alloués à la prévention et l’endiguement des épizooties, comme la peste porcine africaine.

Dernière priorité pour le budget 2020, le renouvellement des générations et de l’innovation. Hors dépenses de personnel, les moyens consacrés à l’enseignement et à la recherche s’élèvent à 632 M€ en autorisations d’engagement et 633 M€ en crédits de paiement. Le ministre s’est réjoui que la rentrée scolaire 2019 soit marquée par l’augmentation du nombre d’élèves. Pour Didier Guillaume cela prouve la pertinence et l’impact de la campagne de communication «L’aventure du vivant», lancée lors du dernier Salon de l’agriculture.

Enfin, à noter que le PLF 2020 anticipe la possibilité d’un Brexit dur, puisque «320 agents supplémentaires sont prévus en 2020 pour rétablir les contrôles sanitaires aux frontières si nécessaire», spécifie un document du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

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