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La situation des marchés inquiète les ministres européens de l’agriculture

Lors du Conseil agricole du 16 novembre, les ministres de l’Agriculture ont consacré une grande partie de l’ordre du jour à la situation des marchés agricoles, notamment ceux qui soulèvent un certain nombre d’inquiétudes. C’est le cas notamment du marché du porc qui est devenu une préoccupation de la plupart des délégations.

file-Le dernier Conseil agricole européen s’est tenu en visioconférence. Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a évoqué les inquiétudes de la France.
Le dernier Conseil agricole européen s’est tenu en visioconférence. Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a évoqué les inquiétudes de la France.

Les prix du porc à la production ont chuté dans la plupart des pays à la suite de la propagation du virus de la peste porcine africaine (PPA) en Allemagne, à laquelle se sont ajoutés des embargos commerciaux de plusieurs pays tiers, notamment de la Chine. Dans le même temps, le secteur semble également subir les effets de la fermeture de la restauration et de l’hôtellerie ainsi que la baisse du tourisme.

De nombreux pays, dont la France, ont demandé à la Commission européenne de procéder à une surveillance rapprochée de l’évolution de la situation sanitaire et de prendre les mesures adéquates si la situation se détériore. Message reçu par le commissaire à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, qui s’est dit prêt à envisager la mise en place d’un stockage privé.

Des secteurs sur la sellette

Autre secteur qui préoccupe les pays européens, la filière avicole. La France a évoqué ses craintes vis-à-vis de l’épidémie de grippe aviaire. Pour elle, la situation est d’autant plus préoccupante qu’elle a dû mettre en place un confinement de certaines volailles en pleine période de pic d’activité en vue des fêtes.

D’autres pays en appellent à la surveillance étroite du marché de la volaille et des œufs et à la mise en place de mesures pour soutenir le marché d’autant plus que des menaces de fermeture de marchés à l’exportation ont été évoquées. Sans parler de la pandémie de Covid-19 qui affecte la viabilité de certaines entreprises du secteur, notamment les abattoirs, en tout cas ceux qui vendent principalement à la restauration collective.

Plusieurs États membres ont évoqué le recul de la demande de viande bovine et de veau. Ce secteur dépend fortement de la restauration hors domicile et il pourrait être impacté par les nouvelles mesures de confinement, a estimé pour sa part Julien Denormandie. Certains pays ont demandé à la Commission le recours de stockage privé et même à d’intervention publique pour dégager le marché, le commissaire européen à l’Agriculture reconnaissant que ce secteur est l’un des plus vulnérables.

Répondre au double défi du Covid et du Brexit

Le secteur du vin est un autre secteur qui est touché par la fermeture des établissements de restauration. Il y a eu des appels notamment de la France pour que les mesures spéciales déjà prises soient prolongées. Et ce d’autant plus que la récolte 2020 s’annonce abondante dans la plupart des pays producteurs européens. Le commissaire lui-même considère que la situation reste précaire dans ce secteur, en dépit du stockage privé et de la distillation qui a absorbé une partie des excédents de 2019.

Enfin, les conséquences du Brexit sur les marchés agricoles ont été soulevées, notamment par l’Irlande et la Pologne. L’Irlande en particulier a déclaré qu’un soutien important sera nécessaire pour répondre au double défi de la perturbation du Covid-19 et de la fin de la période de transition du Brexit pour maintenir les chaînes d’approvisionnement clés opérationnelles. Des mesures de marché devraient également pouvoir être envisagées.

Pour la Pologne, la Commission devrait préparer un plan d’action pour éviter la déstabilisation des marchés agricoles, en tirant pleinement parti des possibilités juridiques prévues dans les règlements de l’Union européenne.

En revanche, selon Janusz Wojciechowski, les signaux de marché dans le secteur des céréales sont généralement positifs, malgré de mauvaises récoltes, notamment en France et en Roumanie, les bons prix mondiaux devraient profiter aux agriculteurs européens. Il a également indiqué que le marché du sucre avait bien résisté, malgré les inquiétudes sur l’effet de la forte baisse des prix de l’énergie et les craintes d’une forte baisse de la consommation.

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