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L'année sera très chargée pour la chambre régionale d’agriculture

Ce mardi 18 janvier, c’est depuis la chambre d’agriculture régionale à Bordeaux que Luc Servant, le président, a présenté ses vœux à la presse. Il en a également profité pour évoquer, comme chaque année à la même période, l’actualité pour les douze mois à venir.

«La surface n’est pas illimitée et il y a un risque de mise en concurrence des productions», rappelle Luc Servant, président de la chambre régionale d’agriculture Nouvelle-Aquitaine (CRANA).

L’actualité agricole régionale sera encore bien chargée en 2022. «Tout un cadre se met en place autour de la nécessité d’évoluer et de s’adapter au changement climatique», glisse le président. À cette occasion, il a répondu à nos questions.

Qu’est-ce que le contrat d’objectifs et de performance (COP) pour les chambres d’agriculture ?
Luc Servant - Ce COP a été signé avec le ministère de l’Agriculture à la suite de trois ans de démarches et de discussions. Notre volonté est que le gouvernement nous accompagne encore. Mais le contrat implique aussi que l’on a des objectifs dans le service à fournir aux agriculteurs et dans la performance de nos actions. Le COP concerne trois grands axes : accompagner le renouvellement des générations par l’installation et la transmission, accompagner les filières économiquement dans leur structuration et leur accès aux marchés, travailler sur la transition agricole autour de la question du changement climatique.

Quelle est la situation autour de la future PAC ?
L. S. - Globalement, on passe d’une PAC qui compensait des prix, des manques à gagner par rapport à des mesures agro-environnementales, à une PAC qui va inciter les investissements en faveur d’une adaptation au changement climatique. Nous entrons dans la dernière phase.
Le plan stratégique national a été envoyé à Bruxelles, le plan régional aussi. On attend ce retour des instances européennes avant de rentrer dans le détail avec le conseil régional, qui aura plus de liberté dans sa conduite des crédits, pour évoquer les mesures précises, quantifier les politiques, quantifier les mesures à l’exploitation, à l’hectare, voir les plafonds des aides…

Autre gros dossier, celui du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique…
L. S. - Le ministère de la Transition écologique et le ministère de l’Agriculture ont lancé le Varenne le 28 mai 2021. Il y a trois grands thèmes : la refonte du système assurantiel, l’adaptation au changement climatique, avec la rédaction dans chaque région d’un plan d’adaptation au changement climatique (état des lieux des travaux existants, diffusion des pratiques, développement de la recherche), et enfin la gestion partagée et raisonnée de l’eau.
Je copréside ce dernier thème, où les questions sont nombreuses : comment assurer la continuité des productions, comment rendre les exploitations plus résilientes, comment organiser le stockage de l’eau en hiver, comment améliorer la gestion et l’utilisation des eaux usées…

Qu’en est-il de la conjoncture économique globale en région ?
L. S. - L’année 2021 a encore été compliquée, avec des événements climatiques forts, l’épisode de gel au printemps (viticulture, kiwi, prune), les inondations cet hiver… On observe aussi une hausse de certaines productions, comme le fourrage et les céréales, mais cela impacte d’autres filières, notamment l’élevage. Et à côté, on observe une envolée du prix des énergies, mais aussi des engrais et des fertilisants (prix multipliés par quatre), jusqu’à des niveaux jamais atteints.
Enfin, on reste vigilant sur la crise aviaire. La mise sous abri a permis de ralentir les choses, mais de toute façon, le virus est là et revient à chaque fois. Avec la présidence française du Conseil de l’UE, on peut remettre sur la table le sujet du vaccin et voir comment cette solution pourrait être intégrée.

Propos recueillis par Sylvain Desgroppes

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