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Exercice préventif sur le barrage du Gabas

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a organisé fin novembre une cellule de crise simulant un éventuel problème survenant sur le barrage d'Eslourenties.

file-Le centre opérationnel départemental, mis en place par la préfecture, permet à  l'ensemble des décideurs de recevoir toutes les informations essentielles en cas d'accident grave sur l'ouvrage ® Ph. D. / Le Sillon
Le centre opérationnel départemental, mis en place par la préfecture, permet à  l'ensemble des décideurs de recevoir toutes les informations essentielles en cas d'accident grave sur l'ouvrage ® Ph. D. / Le Sillon
Évacuation des populations, sécurisation des réseaux routiers ou électriques, mobilisation des pompiers et des forces de l'ordre mais aussi des responsables des collectivités locales : pas de panique, il ne s'agit que d'un exercice de simulation d'un incident survenant sur le barrage du Gabas. Cette opération, organisée par la préfecture, était destinée à  tester la réactivité de chacun au sein du Service interministériel de défense et de protection civile (SIDP).Ce dernier est dirigé par Pierre Abadie, lequel est chargé de la planification d'événements exceptionnels (inondations, avalanches, accident de spéléologie, sites classés Seveso).
Pourquoi le Gabas ?
« Cet ouvrage est situé en pleine zone rurale et constitue, du fait de ses caractéristiques (20 millions de m3 d'eau et une hauteur de remblais de 27 m), un potentiel à  risque que la loi en vigueur, sur les barrages, nous impose de surveiller, la limite minimum concernant tous les ouvrages de ce type dont la capacité minimum est de 15 millions de m3 pour une hauteur de remblais supérieure à  20 m ». Il convient donc d'anticiper sur « un gros pépin » qui pourrait survenir.
Dans ce cas précis, il appartient à  la préfecture de mettre en place un centre opérationnel départemental (COD) permettant à  l'ensemble des décideurs de recevoir toutes les informations. « Il s'agit, lors des exercices, de vérifier toutes les procédures pour être réactif, la chaîne d'alerte au cas où le barrage serait défectueux. Dans les périodes hors crise, le moment est idéal pour se préparer. Nous effectuons, chaque année, 4 à  5 répétitions sur divers sites sensibles ». Au regard de l'intensité de l'incident, la préfecture, via le COD, met en place un plan particulier d'intervention (PPI). C'est précisément ce dernier, concernant le Gabas, qui a été testé et pour lequel la préfecture des Landes est également partie prenante. Il comprend plusieurs niveaux. Le niveau 1, dit de mise en vigilance renforcée, est enclenché suite à  l'annonce de l'exploitant du barrage. Un agent est envoyé sur place pour détecter les anomalies avant d'en référer à  la préfecture. Cette dernière demande aux services de secours aux maires et aux départements de se tenir prêts.
Le niveau 2 correspond à  un état de préoccupation sérieuse, à  savoir une hauteur d'eau anormale (dépassement de la côte de danger, événement exceptionnel du type glissement de terrain). « Dans ce cas précis, on demande le déclenchement du PPI, tous les intervenants se retrouvent en préfecture, les maires ont mis en oeuvre les plans communaux de sauvegarde (détermination des zones sensibles, zones d'hébergement et de ravitaillement)».
Enfin, le niveau 3 signifie que l'exploitant n'a plus la maîtrise de l'ouvrage et qu'il faut se préparer à  une vague de submersion. « Des modélisations ont été faites et on connaît les enjeux notamment pour les quatre premières communes en aval du barrage : Eslourenties, Lourenties, Arrien et Espechède ».
Cet exercice permet de déterminer, selon les niveaux, les objectifs et d'en déduire qui doit intégrer la chaîne. « Nous testons les sirènes, les délais nécessaires pour boucler la zone. Chacun, dans la chaîne d'alerte, est un professionnel. Mais il faut coordonner l'ensemble ». Ce genre de test est donc un excellent moyen pour limiter au mieux les conséquences d'une éventuelle crise. Philippe Delvallée
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