Accompagner la forte demande en agriculture bio
Chaque jour, dans l'Hexagone, onze exploitations optent pour l'agriculture biologique. L'Aquitaine représente l'une des régions les plus dynamiques dans ce domaine. Afin d'accompagner cette évolution, la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques a organisé les premières assises départementales de l'agriculture biologique. L'opération s'est déroulée, vendredi 11 février, dans les murs du lycée agricole d'Orthez.
De plus, la démocratisation de l'agriculture biologique a permis à la grande distribution de s'intéresser à ce créneau. Avec une progression de 15 % en 2010, les grandes et moyennes surfaces continuent d'accroître leur emprise dans la commercialisation des produits bio, au détriment des circuits spécialisés. Ce constat ne manque pas d'alerter les professionnels agricoles, en raison de la pression exercée sur les prix par la grande distribution. Malgré tout, « il ne faut pas opposer les circuits commerciaux, explique Jérôme Cinel, directeur de l'association interprofessionnelle au service des opérateurs bio de la région Aquitaine (Arbio), mais plutôt privilégier les relations équitables », d'où qu'elles viennent.Le soutien des collectivités
Face à ce constat, la restauration collective peut constituer une partie de la réponse. À ce titre, les conseils général et régional, respectivement gestionnaires des collèges et des lycées, apportent leur soutien à la production biologique. À l'occasion de ce rendez-vous, Bernard Dupont, responsable de la commission agriculture au conseil général et Marie-Pierre Cabanne, conseillère régionale, ont affirmé leur volonté de « maintenir un accompagnement des producteurs ».
Au final, ces premières assises de la filière biologique ont engendré des débats aussi bien riches que nécessaires. « Aujourd'hui, nous avons entre les mains des techniques de production qui ont fait leur preuve. De plus, il existe un réel potentiel de développement économique », estime Michel Vive-Lespérance. Autant d'éléments qui laissent penser que cette journée ne devrait pas rester sans lendemain.
Fabien Brèthes