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Accompagner la forte demande en agriculture bio

Chaque jour, dans l'Hexagone, onze exploitations optent pour l'agriculture biologique. L'Aquitaine représente l'une des régions les plus dynamiques dans ce domaine. Afin d'accompagner cette évolution, la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques a organisé les premières assises départementales de l'agriculture biologique. L'opération s'est déroulée, vendredi 11 février, dans les murs du lycée agricole d'Orthez.

Conscient des enjeux que représente la filière bio, le président de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Alantiques, Jean-Michel Anxolabéhère, a justifié cette démarche, « la profession agricole a pris la mesure des attentes et se doit d'entendre cette nouvelle demande ». Un point de vue conforté par Michel Vive-Lespérance, président de la commission agriculture biologique, qui a rappelé que la chambre d'agriculture « a déjà  créé des moyens pour accompagner les producteurs ». Réunissant de nombreux opérateurs locaux, ces premières assises ont permis de brosser un état des lieux des filières et d'en évaluer les perspectives de développement à  l'échelon départemental. Les Pyrénées-Atlantiques comptent aujourd'hui un peu plus de 250 exploitations ayant réalisé une conversion en agriculture biologique. Celles-ci représentent plus de 5000 hectares et couvrent un large panel de productions. Laboratoire d'initiative Cet essor s'accompagne d'une modernisation de ses approches. Elle bénéficie, par exemple, de progrès techniques substantiels qui autorisent des performances croissantes. Guy Estrade, vice président de la chambre d'agriculture, estime à  cet égard que « le bio est un véritable laboratoire d'initiative » et qu'il est aujourd'hui nécessaire « d'avoir une approche fondamentale sur la biologie et l'agronomie ». En outre, l'agriculture biologique a suscité la mise au point de nombreuses pratiques, tout à  fait transposables au mode de production conventionnel. Malgré tout, certaines filières se trouvent confrontées au revers de la médaille. C'est le cas des élevages bio, qui peinent à  satisfaire leurs besoins en céréales certifiées, alors qu'ils sont contraints à  l'autonomie alimentaire. Les filières végétales rencontrent le même type de problématique avec la fourniture en intrants.
De plus, la démocratisation de l'agriculture biologique a permis à  la grande distribution de s'intéresser à  ce créneau. Avec une progression de 15 % en 2010, les grandes et moyennes surfaces continuent d'accroître leur emprise dans la commercialisation des produits bio, au détriment des circuits spécialisés. Ce constat ne manque pas d'alerter les professionnels agricoles, en raison de la pression exercée sur les prix par la grande distribution. Malgré tout, « il ne faut pas opposer les circuits commerciaux, explique Jérôme Cinel, directeur de l'association interprofessionnelle au service des opérateurs bio de la région Aquitaine (Arbio), mais plutôt privilégier les relations équitables », d'où qu'elles viennent.Le soutien des collectivités
Face à  ce constat, la restauration collective peut constituer une partie de la réponse. À ce titre, les conseils général et régional, respectivement gestionnaires des collèges et des lycées, apportent leur soutien à  la production biologique. À l'occasion de ce rendez-vous, Bernard Dupont, responsable de la commission agriculture au conseil général et Marie-Pierre Cabanne, conseillère régionale, ont affirmé leur volonté de « maintenir un accompagnement des producteurs ».
Au final, ces premières assises de la filière biologique ont engendré des débats aussi bien riches que nécessaires. « Aujourd'hui, nous avons entre les mains des techniques de production qui ont fait leur preuve. De plus, il existe un réel potentiel de développement économique », estime Michel Vive-Lespérance. Autant d'éléments qui laissent penser que cette journée ne devrait pas rester sans lendemain.
Fabien Brèthes
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