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Comment évaluer la performance économique d'un atelier bovin ?

L'Institut de l'élevage vient de présenter une nouvelle méthode nationale, commune aux filières de ruminants, et dont l'ambition est d'harmoniser le calcul du coût de production.

La performance économique d'un élevage ne s'exprime pas seulement par la multiplication d'un prix moyen et d'une quantité produite à  laquelle se rajoutent déjà  des aides compensatrices. L'approche marge brute devient elle-même insuffisante dans le contexte actuel. C'est le domaine des coûts de production qui est le plus susceptible de mettre en évidence tout autant les contraintes majeures du système d'exploitation que ses propres difficultés à  l'exploiter au mieux du fait même de sa complexité (polyculture élevage). Ce domaine est avant tout un domaine technique où tous les « coups » ne doivent pas être subis. Quel est le coût de revient de ma production de mais ? Quel est le coût de revient de ma tonne de lait produite ? La volatilité des prix du mais et la crise laitière notamment nous amènent à  considérer avec urgence cette question dans le cadre de la production de viande bovine, dans toute sa diversité de systèmes et types de produits, quand la crise affecte tout aussi durement des éleveurs ayant choisi l'orientation viande ou ayant été obligés de la poursuivre dans leur contexte spécifique. Coûts de production : nouvelle approche L'Institut de l'élevage vient de présenter l'application pour les bovins viande d'une méthode nationale, commune aux filières de ruminants et dont l'ambition est d'harmoniser le calcul du coût de production. Mais, au-delà  de l'intérêt que l'on peut trouver à  comparer le coût de production d'un litre de lait de vache ou d'un kilo de viande, la particularité la plus forte de la production de viande bovine est qu'elle se décline en plusieurs types de productions de viande (huit types ou orientations de production recensés pour l'Aquitaine sans compter le cadre particulier — mais qui se développe — de la vente directe). Ce qui évidemment ajoute de la complexité, en particulier pour l'analyse sans laquelle les chiffres bruts ne signifient que peu de chose.  Mais comment comparer le coût de production d'animaux maigres de ceux qui sont abattus, de veaux sous la mère, de jeunes bovins ou de vaches de réforme engraissées ? L'unité retenue est donc le kilo de viande vive produite et pour rendre les chiffres plus maniables, tous les coûts sont ramenés à  cent kilos de viande vive. Dans son approche comptable, le coût de production est constitué de deux grandes catégories de charges : les charges courantes (prenant en compte les amortissements) et les charges « supplétives ».  Peu d'exploitations étant totalement spécialisées dans la production de viande bovine, le chiffrage exige de pouvoir répartir les charges, notamment les charges de structure, entre les différents ateliers et les cultures de vente. La méthode prend bien en compte cette difficulté dont elle a trouvé aussi la résolution avec des clés de répartition (UGB/ha/% de produit/coefficient de pondération). Les charges courantes sont donc les dépenses réalisées au cours de l'exercice comptable, ajustées des variations de stocks. Les charges supplétives ne sont pas des dépenses mais le résultat d'un calcul visant à  rémunérer les facteurs de production mis à  disposition de l'entreprise par l'exploitant : terres en propriété (valeur de fermage), capitaux propres et travail rémunéré sur la base de 1,5 SMIC par UMO mais ajustable selon les objectifs de l'éleveur. Contact : Beà±at Gonzalez, conseiller systèmes  bovins viande de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques : b.gonzales@pa.chambagri.fr, Tel : 05.59.90.18.30 
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