Aller au contenu principal

Sauver les zones pastorales intermédiaires en Béarn

Un débat a été organisé dans le cadre de la foire de Laruns sur les territoires coincés entre vallée et estives, laissés depuis de nombreuses années à  l'abandon.

file-© IPHB
© IPHB
Ces zones intermédiaires ont été délaissées  faute notamment à  une démographie en berne dans les vallées béarnaises qui ont vu leurs populations fondre de 60 % en deux siècles. On pourra aussi évoquer la pression économique ou encore le grand mal des temps modernes : aller toujours plus vite. Sans tomber dans une nostalgie larmoyante, les acteurs du territoire haut-béarnais ont décidé de prendre ce problème à  bras-le-corps. Début octobre, dans le cadre de la fête du fromage de Laruns, en vallée d'Ossau, un débat a été organisé sur le sujet. « Il n'y a pas de territoires délaissés, mais des territoires à  reconquérir », lançait Joseph Paroix, maire-adjoint de Bilhères-en-Ossau et représentant de l'Association des bergers transhumants des trois vallées. Le chantier est colossal, mais aussi quasi vital. En effet, ces zones intermédiaires s'enfrichent irrémédiablement, réduisant les pàturages, mettant en danger le patrimoine bàti mais aussi la biodiversité. Sans parler des risques de départ de feux « Des territoires à  reconquérir » Ce débat, animé par Didier Hervé, directeur de l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB) qui travaille sur le sujet depuis deux ans, réunissait des responsables locaux et départementaux de la profession agricole, des communes forestières, du lycée des métiers de la montagne de Soeix-Oloron, des chasseurs, de l'ONF et du Centre permanent d'initiative pour l'environnement. À l'issue de cette table-ronde, tous sont convaincus que la solution de la reconquête passera par l'union de toutes les forces du territoire, réunies autour des maires et des municipalités. Que les projets soient agricoles, pastoraux, touristiques, forestiers ou cynégétiques Le président de la Hera deu Hromatge, Stéphane Chétrit, également berger en vallée d'Ossau, démontra par exemple que l'herbe sur pied reconquise pourrait très utilement participer au mieux être économique des exploitations agricoles des vallées et au mieux vivre des bergers transhumants. « Prendre son temps » Mais c'est le berger-maire de Corse, Marcel Césari, qui exposa, avec la richesse de ses convictions, que chez lui, dans son « petit village, le problème est le même ». C'est en s'informant, il y a quelques années, dans les Pyrénées, qu'il s'est convaincu que la solution passait par un projet commun. « Il faut prendre son bàton de pèlerin pour convaincre l'un après l'autre, tous les concernés ». Selon lui, le projet peut se concrétiser dans une association foncière pastorale mais « pour cela il faut savoir prendre son temps ! » Le mot de la fin aurait pu revenir à  cet habitant « rassuré de voir qu'enfin, ce qui le préoccupe depuis des années devient une préoccupation de tous, avec la volonté de s'en charger ».
Yannick Allongue 
(source IPHB)
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

La vallée d’Ossau fait sa foire à Gère-Bélesten

Ce week-end pascal, c’est le retour de la foire agricole de la vallée d’Ossau. L’occasion de passer une belle journée en…

Une rencontre autour de l’élevage bovin landais, à Orist

La FDSEA propose ce rendez-vous afin de mettre en relief les plus-values qu’apporte cette filière malmenée sur le territoire,…

L’ALMA craint une recrudescence de la MHE

Après une pause hivernale, l’arrivée de températures plus clémentes fait craindre une reprise virale aux responsables de l’…

Camille, la pareuse d’onglons qui kiffe son métier

Équipée de son sécateur et de sa cage de retournement, la jeune fille est prête à aller entretenir les onglons des brebis et…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

Jean-François Fruttero est le nouveau président de la caisse centrale de la MSA

Le viticulteur de Dordogne succède à Pascal Cormery à la tête de l’organisme, avec la volonté de conserver un régime de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon