St-Jean-Pied-de-Port agrandit ses installations
De nouveaux aménagements sont en cours de réalisation pour étendre l'activité au secteur ovin.
Alors que d'autres homologues sont sous la menace d'une fermeture, le SIVU abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port entreprend son quatrième agrandissement. Objectif : mettre en oeuvre un outil adapté à la filière ovine pour permettre l'abattage du produit local, l'agneau de lait et autres moutonnés. Tout en continuant de tourner à plein régime. La finalisation des travaux est prévue à l'automne 2012, pour un coût de 3 millions d'euros. Au final, éleveurs et particuliers disposeront d'un outil incomparable susceptible de leur ouvrir de nouvelles possibilités.
De l'avis des responsables, l'abattoir SIVU doit sa notoriété à la qualité de ses prestations. L'équipe en place a toujours su se remettre en question et adapter son travail aux besoins des usagers. Voilà près de quinze ans qu'elle ne cesse de s'étoffer, d'agrandir les installations, de s'équiper pour se plier à des normes toujours plus drastiques.
Pour les particuliers
et les professionnels
Confort animal, garant de la qualité de la viande, efficacité de l'abattage et de la découpe restent des préoccupations constantes : elles constituent la feuille de route de l'établissement. Lequel intervient aussi bien pour le particulier (plus de 1 000 à ce jour) qu'en faveur du professionnel (plus de 50). Sans compter les 200 emplois induits gravitant autour. Il en vient même de la Côte où l'infrastructure adéquate menace de disparaître.
« C'est un outil que nous voulons souple dans son fonctionnement, permettant de traiter à la demande le porcelet de 50 kg aussi bien que la truie de réforme de 400 kg. Nous sommes loin d'être formatés comme ces chaînes d‘abattage monovalentes conçues pour ne traiter que des animaux de même gabarit », dit le directeur Joseph Mogabure. « Nous sommes le seul établissement français multi-espèces labellisé européen, formaté pour le marché nippon et canadien ». Dont acte.
Pour l'instant, les travaux avancent bien. Une station de prétraitement des effluents d'élevage est opérationnelle, de nouvelles stabulations terminées, garantissent à l'animal une fin moins stressante. Tout l'espace a été revisité et agrandi gràce à l'acquisition d'un terrain voisin. Sont en cours une salle de découpe mise à niveau, de nouveaux groupes pour le froid, des quais de chargement de viande, une installation spécifique pour déchets et triperies. « Ce que nous avons réussi avec la filière porcine sous signe de qualité, nous le ferons avec les ovins pour permettre aux utilisateurs de se fournir en agneaux, entiers ou découpés, voire emballés. Ou en moutonnés. Avec des emplois à la clé », ajoute M. Mogabure
Avec la confiance des élus
Le projet ovin, déjà conçu en 2008, a longtemps maturé à cause du terrible accident dont a été victime le directeur. Mais la classe politique a su attendre son retour. C'est sa précieuse collaboratrice, Marie Laure, qui, après maintes réflexions et visites de sites, a retenu la future chaîne, inspirée de celle existant à Alès dans le Gard. Son choix s'est déterminé sur des critères plus qualitatifs que quantitatifs. « Peut-être sera-t-elle moins rapide que certaines, mais la qualité de la prestation est garantie. Son nom, méthode du hamac, est déjà un poème. La chaîne sera automatisée et cadencée, elle va toujours avancer. Après l'anesthésie et le sacrifice, le corps, maintenu par les quatre pattes ventre en l'air, sera préparé par l'opérateur. Dans cette position, la toison est séparée très proprement de la carcasse. Et il y aura même une option halal ».
De nouveaux clients se sont manifestés, intéressés par les nouveaux débouchés rendus possibles. Telle la diffusion d'agneaux français sur le sol français, alors que 90 % du marché sont absorbés par l'Espagne, jusqu'à présent. « Bien entendu, les aménagements récurrents de notre site n'auraient pas été possibles sans l'adhésion complète des élus des 3 cantons (Garazi, Baigorri et Iholdy) et leurs 44 communes. Voilà pourquoi, nous leur devons tous nos remerciements. Leur aide, renouvelée plan après plan, permet l'éclosion d'un nouvel outil performant dans l'environnement économique local », conclut Joseph Mogabure.
Michel Bengoechea
De l'avis des responsables, l'abattoir SIVU doit sa notoriété à la qualité de ses prestations. L'équipe en place a toujours su se remettre en question et adapter son travail aux besoins des usagers. Voilà près de quinze ans qu'elle ne cesse de s'étoffer, d'agrandir les installations, de s'équiper pour se plier à des normes toujours plus drastiques.
Pour les particuliers
et les professionnels
Confort animal, garant de la qualité de la viande, efficacité de l'abattage et de la découpe restent des préoccupations constantes : elles constituent la feuille de route de l'établissement. Lequel intervient aussi bien pour le particulier (plus de 1 000 à ce jour) qu'en faveur du professionnel (plus de 50). Sans compter les 200 emplois induits gravitant autour. Il en vient même de la Côte où l'infrastructure adéquate menace de disparaître.
« C'est un outil que nous voulons souple dans son fonctionnement, permettant de traiter à la demande le porcelet de 50 kg aussi bien que la truie de réforme de 400 kg. Nous sommes loin d'être formatés comme ces chaînes d‘abattage monovalentes conçues pour ne traiter que des animaux de même gabarit », dit le directeur Joseph Mogabure. « Nous sommes le seul établissement français multi-espèces labellisé européen, formaté pour le marché nippon et canadien ». Dont acte.
Pour l'instant, les travaux avancent bien. Une station de prétraitement des effluents d'élevage est opérationnelle, de nouvelles stabulations terminées, garantissent à l'animal une fin moins stressante. Tout l'espace a été revisité et agrandi gràce à l'acquisition d'un terrain voisin. Sont en cours une salle de découpe mise à niveau, de nouveaux groupes pour le froid, des quais de chargement de viande, une installation spécifique pour déchets et triperies. « Ce que nous avons réussi avec la filière porcine sous signe de qualité, nous le ferons avec les ovins pour permettre aux utilisateurs de se fournir en agneaux, entiers ou découpés, voire emballés. Ou en moutonnés. Avec des emplois à la clé », ajoute M. Mogabure
Avec la confiance des élus
Le projet ovin, déjà conçu en 2008, a longtemps maturé à cause du terrible accident dont a été victime le directeur. Mais la classe politique a su attendre son retour. C'est sa précieuse collaboratrice, Marie Laure, qui, après maintes réflexions et visites de sites, a retenu la future chaîne, inspirée de celle existant à Alès dans le Gard. Son choix s'est déterminé sur des critères plus qualitatifs que quantitatifs. « Peut-être sera-t-elle moins rapide que certaines, mais la qualité de la prestation est garantie. Son nom, méthode du hamac, est déjà un poème. La chaîne sera automatisée et cadencée, elle va toujours avancer. Après l'anesthésie et le sacrifice, le corps, maintenu par les quatre pattes ventre en l'air, sera préparé par l'opérateur. Dans cette position, la toison est séparée très proprement de la carcasse. Et il y aura même une option halal ».
De nouveaux clients se sont manifestés, intéressés par les nouveaux débouchés rendus possibles. Telle la diffusion d'agneaux français sur le sol français, alors que 90 % du marché sont absorbés par l'Espagne, jusqu'à présent. « Bien entendu, les aménagements récurrents de notre site n'auraient pas été possibles sans l'adhésion complète des élus des 3 cantons (Garazi, Baigorri et Iholdy) et leurs 44 communes. Voilà pourquoi, nous leur devons tous nos remerciements. Leur aide, renouvelée plan après plan, permet l'éclosion d'un nouvel outil performant dans l'environnement économique local », conclut Joseph Mogabure.
Michel Bengoechea