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Un cayolar en or

Le Centre départemental de l'élevage ovin conduit plusieurs actions pour soutenir les éleveurs de montagne. Dernier projet en date : la rénovation de la cabane d'Aule, récompensée par un prix national.

Sentier, cabane, aire de traite, saloir Les estives sont au fil des années devenues des outils modernes de production. Le vaste plan de rénovation initié dans les années quatre-vingt-dix, accompagné de la mise aux normes des cabanes, a largement contribué au développement du pastoralisme dans les Pyrénées-Atlantiques.
Le projet de rénovation de la cabane d'Aule, auquel s'ajoute la création d'une fromagerie et d'un saloir, symbolise à  merveille cette dynamique insufflée dans la montagne basco-béarnaise. Un projet en tout point exemplaire, ce qui n'a pas échappé à  l'oeil avisé des sages du Conseil constitutionnel. En effet, la commune de Laruns, porteur du dossier, vient de décrocher la Marianne d'or du développement durable.L'estive, un atout économique Les travaux débuteront au printemps 2012 sous la conduite de la cellule pastorale du Centre départemental de l'élevage ovin. « Nous sommes maître d'oeuvre sur cette opération, souligne Laure Gros, animatrice pastorale du CDEO. Notre rôle est d'accompagner les projets des communes, des groupements pastoraux ou des commissions syndicales ».
L'estive d'Aule est occupée par deux bergers : René Mougnague d'Escot et Serge Lechardoy d'Ogenne-Camptort. Chacun d'eux élève environ 700 brebis qui transhument chaque été en Vallée d'Ossau. « À ce jour, ils ne fabriquent pas de fromage en estive car ils ne disposent pas d'équipement pour transformer », poursuit l'animatrice du CDEO. Une anomalie qui sera donc réparée avec la création d'une fromagerie et d'un saloir.
La cabane, qui est en fait une simple pièce, accueille les deux bergers et un salarié. Elle sera donc agrandie avec la réalisation d'un sanitaire et d'un coin couchage. Viendront ensuite les travaux d'électrification avec la pose de panneaux solaires. « Le chantier durera tout l'été, confie Laure Gros. Les éleveurs devraient pouvoir l'utiliser à  l'été 2013 ».
Cette rénovation fut une demande forte des deux éleveurs. « Ils ont engagé cette démarche à  l'origine pour des raisons économiques, explique l'animatrice. En effet, les brebis arrivent souvent dans l'estive en produisant encore du lait. Plutôt que de le jeter, ils désirent le valoriser en fromage ». Et d'ajouter : « L'estive est un véritable atout économique pour les éleveurs. Elle permet notamment de limiter les fourrages. Au Pays basque, on sent également un retour à  la traite en estive car elle permet une bonne valorisation pour les éleveurs et les petites exploitations ».
La Marianne d'or du Conseil constitutionnel est donc une juste récompense du travail de fond conduit par les différents acteurs qui gravitent autour de ce projet. Car il aura fallu plus de 3 ans d'instruction pour en arriver là . « Et c'est ainsi pour chaque dossier », soupire Laure Gros. Commission des sites, Coderst (Conseil de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques), Parc national (si le projet est en zone coeur), permis de construire, programmation financière Le dédale administratif des procédures, passage obligé dans le montage de tout dossier, est fort long et contraignant. « Cela peut même parfois être un frein au développement du pastoralisme », note Mme Gros.
Le CDEO conduit entre 30 et 40 dossiers par an. « Cela reflète bien le dynamisme du pastoralisme sur notre département, souligne l'animatrice. Il y a 20 ans, les mises aux normes étaient ressenties comme des contraintes. Mais aujourd'hui, je pense qu'elles ont été le déclic de la revitalisation des estives et du pastoralisme ». Prochaine étape pour le Centre ovin et les différentes structures porteuses de projet : la création des aires et abris de traites. « C'est la suite logique de la mise aux normes ». Une cinquantaine d'estives doit être équipée en Béarn, à  raison de quatre estives par an. Un travail de longue haleine
Yannick Allongue Chiens à  l'étude
Le Centre départemental de l'élevage ovin a lancé récemment une grande étude sur les chiens de troupeau, et plus particulièrement sur les races Labrit et Patou. « Les éleveurs avaient quelques inquiétudes au sujet du Labrit, car la souche locale était un peu délaissée à  la faveur du Border Collie », explique Argitxu Ourthiague, responsable de cette étude au CDEO. Plusieurs pistes de travail ont été avancées suite à  ces travaux : mise en place d'un catalogue pour mettre en relation les éleveurs, amélioration du potentiel génétique, travail sur le dressage, organisation de journées de rencontre « Le but est de montrer que le Labrit travaille aussi bien que les autres ». Quant à  l'étude sur les Patous, elle est actuellement en cours.
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