Aller au contenu principal

Les retraités s'invitent dans le débat des présidentielles

A l'occasion de leur congrès annuel, les anciens exploitants ont remis à  tous les candidats à  l'élection présidentielle, la pétition nationale pour l'amélioration des retraites agricoles qui a recueilli plus de 80.000 signatures dans toute la France.

file-8905
Selon Jean-Paul Bizien, «nous faisons du surplace depuis plusieurs années sur le montant des retraites. D'où l'idée de lancer cette pétition avant la présidentielle. En espérant que nous finirons par être écoutés». À la tête d'une délégation de retraités agricoles de Bretagne et des Pays de Loire, le président de la section nationale des anciens exploitants de la FNSEA est ainsi allé remettre le mercredi 7 mars les pétitions recueillies dans l'Ouest sur l'amélioration des retraites à  Antoine Herth, député du Bas-Rhin, au QG du candidat Sarkozy à  Paris. Au même moment, à  11h00 précises, neuf autres délégations des anciens exploitants de toutes les régions françaises faisaient la même démarche dans les différents états-majors des candidats pour remettre l'ensemble des pétitions. À chaque fois, ils étaient accompagnés par un représentant de la FNSEA, témoignage du soutien total apporté par la centrale syndicale à  cette initiative. Les anciens exploitants sont amers Malgré les promesses maintes fois réitérées, les retraites agricoles ne décollent pas: 542€/mois pour une femme avec une carrière complète, éventuellement bonifiées par un supplément de 173€/mois si elle a eu trois enfants. Pour les hommes, la retraite atteint péniblement 680 à  700€/mois. «On nous avait promis, quand la retraite complémentaire obligatoire a été créée, un montant de retraite équivalent à  75% du Smic. Nous l'avons atteint en 2003. Depuis nous sommes revenus à  70,5%», précise Jean-Paul Bizien qui déplore ce décrochage. Depuis les revalorisations des retraites n'ont pas suivi l'augmentation du Smic. «On peut vivre tant qu'on a la santé et qu'on peut rester à  domicile», note le président de la SNAE. Mais dès que survient un accident de la vie, les difficultés s'accumulent poursuit le président qui ne considère pas que les demandes des anciens soient particulièrement déraisonnables. Avant de déplorer que Nicolas Sarkozy ait renoncé à  régler la question de la dépendance des personnes àgées, une promesse qu'il s'était engagé à  honorer avant la fin de son quinquennat. Les points clés de la pétition » 75 % du Smic - Les anciens exploitants demandent une retraite minimum équivalente à  75% du Smic. Ce seuil a été fixé par la loi créant la retraite complémentaire obligatoire pour les exploitants agricoles. L'évolution du Smic ayant été plus rapide que celle des retraites, le seuil de 75% du Smic n'est pas atteint. Pour les futurs retraités, la SNAE demande aux pouvoirs publics de respecter l'engagement pris dans la loi sur la retraite complémentaire obligatoire d'amener les retraites à  85% du Smic à  échéance de cinq ans. » Majorations - L'accès aux mesures de majorations des plus faibles retraites doit être ouvert à  tous les non salariés agricoles ayant une carrière complète sans avoir à  justifier 17,5 ans d'activité non salarié. C'est une mesure d'équité avec le régime général. »Suppression des minorations - La SNAE demande la suppression des minorations en cas de carrière incomplète pour ceux qui n'atteignent pas le minimum vieillesse. La faiblesse des retraites est déjà  telle en agriculture qu'il paraît inconcevable de maintenir cette règle de minoration pour les non salariés n'ayant pas cotisé une carrière complète. » 25 meilleures années - Comme dans les autres régimes des secteurs privés, les futures retraites doivent être calculées sur les 25 meilleures années et non plus sur la totalité de la carrière. » La demi-part fiscale pour les veuves et les veufs - Suite à  la suppression de la demi-part fiscale pour les veuves et les veufs ayant élevé au moins un enfant, la SNAE demande le relèvement du revenu fiscal de référence à  1.000 euros. » Retraites complémentaires - La SNAE demande que les conjoints et les aides familiaux puissent bénéficier de points de retraite complémentaire obligatoire au même titre que les exploitants. » Maintien des services de santé - Pour les anciens exploitants, il est prioritaire de maintenir les services de santé sur tout le territoire et de mettre un terme à  la désertification médicale. De même, il y a urgence à  avancer vers une prise en charge plus juste de la dépendance, dont le dossier a été ouvert par le gouvernement avant d'y renoncer.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Des vaches et des brebis traversent le pont de Lourdios
Lourdios-Ichère : coup d’envoi des transhumances en Béarn

Samedi 7 juin, touristes et locaux sont venus nombreux en vallée d'Aspe pour assister au passage de troupeaux.

L'organisme certificateur Qualisud fête son 60ème anniversaire

Depuis six décennies, la structure associative est un rouage essentiel au développement de nombreuses filières bénéficiant de…

Les Nuits musicales en Armagnac jouent leurs partitions du 20 juillet au 9 août

Depuis 56 ans, cet événement marie avec bonheur et réussite la diversité de l’art lyrique dans les plus beaux lieux du…

« La marguerite renvoie une image de qualité auprès des consommateurs »

Nouveau président de Bienvenue à la ferme (BAF), Johan Collet mise sur la force du collectif pour étoffer le maillage de la…

Olivier Martin présente la nouvelle cuvée Ospa au Zülülü à Bayonne.
Une jeune équipe imagine une cuvée d’Irouléguy avec de nouveaux codes

La cave coopérative a décidé de lancer le premier millésime Ospa, un vin léger qui correspond aux nouvelles attentes.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon