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L'Adelga, opérateur majeur du veau sous la mère

L'Association des éleveurs des Gaves et de l'Adour (Adelga) poursuit son bonhomme de chemin dans le paysage de la filière allaitante régionale. Présente principalement dans les Pyrénées-Atlantiques, mais aussi dans les Landes, la structure est même un opérateur essentiel pour la commercialisation de certains produits. C'est le cas notamment de la filière veaux sous la mère, qui occupe une place croissante dans son activité.

file-Pour l'Adelga, les veaux sous la mère constituent la catégorie qui a connu la plus forte progression, en volumes. Aujourd'hui, cette filière semble constituer un refuge face à  la baisse de rentabilité de la production de broutards. © Réussir
Pour l'Adelga, les veaux sous la mère constituent la catégorie qui a connu la plus forte progression, en volumes. Aujourd'hui, cette filière semble constituer un refuge face à  la baisse de rentabilité de la production de broutards. © Réussir
Durant les mois de février et mars, l'Adelga a organisé ses traditionnelles assemblées de secteurs et son assemblée générale. L'occasion de faire le point sur quelques thématiques importantes qui touchent le quotidien des éleveurs, mais surtout de brosser un bilan d'activité de la campagne 2011. Premier élément, le nombre d'adhérents s'inscrit dans la continuité des années précédentes. La structure regroupe actuellement 621 producteurs dans les Pyrénées-Atlantiques. Il faut y ajouter 83 éleveurs landais, engagés dans le label rouge veaux sous la mère, pour lesquels l'association gère la qualification. «Parmi les évolutions, on note une augmentation du nombre d'éleveurs engagés dans la production de veaux sous la mère et de vaches grasses en label rouge», commente le président, Bruno Labéguerie, éleveur à  Orègue. Les broutards restent majoritaires Au total, l'ensemble des producteurs représente un effectif d'environ 25000 vaches, en augmentation vis-à -vis de l'année précédente. Un tiers d'entre eux possède un troupeau de plus de cinquante vaches. «Il faut noter que 86% de nos adhérents ont un cheptel de plus de vingt mères, alors que la taille du troupeau moyen dans le département est de vingt vaches», poursuit le président Labéguerie. Au Pays basque, les cantons de Saint-Palais, Iholdy, Saint-Jean-Pied-de-Port et Tardets présentent le plus grand nombre d'adhérents. Pour le Béarn, il s'agit essentiellement des cantons du nord-est du département: Garlin, Arzacq, Thèze ou encore Morlaà s Au niveau des mouvements commerciaux, les catégories des vaches maigres et des broutards sont en légère hausse, en termes de volumes. Ces derniers restent la catégorie majoritaire, avec 6.598 animaux commercialisés dans l'année. S'agissant des tarifs, le prix moyen des broutards màles a atteint 878 euros en 2011, contre 896 euros l'année précédente. Pour les femelles, il s'est situé à  726 euros, contre 718 euros en 2010. Avec une moyenne de 1.140€, les prix des vaches de réformes maigres sont quant à  eux restés stables en 2011 (1.159 euros en 2010). Les vaches grasses ont, quant à  elles, enregistré une légère hausse. Leur prix moyen s'est établi à  4,39 euros pour les animaux de moins de neuf ans, qui bénéficient du label rouge, et à  3,69 euros pour les vaches plus àgées. Veau sous la mère : filière refuge Dans le même temps, les veaux sous la mère constituent la catégorie qui a connu la plus forte progression, en volumes. Aujourd'hui, cette filière semble constituer un refuge face à  la baisse de rentabilité de la production de broutards. Sur les douze mois, 4.327 veaux ont été commercialisés, soit 747 de plus qu'en 2010. En moyenne, quatre-vingt-trois veaux sont abattus chaque semaine, la grande majorité sur le site de Pau (95%), par trois abatteurs (CGV, Lahouratate et BVP). Vis-à -vis des deux campagnes précédentes, leurs prix sont restés stables. La commercialisation de l'ensemble de ces produits est assurée par le collège acheteur de l'association. Celui-ci est aujourd'hui composé de cinquante-deux opérateurs. Dans le détail, on y trouve quarante négociants en bestiaux, sept bouchers abatteurs et quatre abatteurs chevillards. En ouvrant les portes de ces débouchés, l'Adelga entend poursuivre son travail en faveur de la rentabilité des élevages. «L'objectif de l'association reste l'appui des adhérents au niveau technique et administratif, tout en proposant des filières rémunératrices à  travers le collège acheteur», conclut Bruno Labéguerie. Fabien Brèthes Oribase Service développé par les associations d'éleveurs, Oribase est un site internet qui permet la notification des mouvements auprès de l'établissement départemental de l'élevage (EDE). Il permet également de consulter, à  tout moment, les cours des animaux vendus par l'ensemble des adhérents de la structure. À ce titre, «c'est un moyen efficace pour connaître les orientations du marché et renforcer son pouvoir de négociation commerciale», commente Bruno Labéguerie. En 2011, le nombre d'adhérents de l'Adelga utilisant cet outil a bondi de 40%, passant de 166 à  255 producteurs. Parmi les nouveautés du site en 2011, on trouve notamment une simplification des déclarations de ventes.
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