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Candia garantit l'origine locale du lait d'ici

Il y a un an le groupe Candia/Sodiaal lançait ”le lait de ma région”, privilégiant le choix de la qualité et de la proximité. Le bilan est à  la hauteur des espérances.

file-Pour le lait de région, l'entreprise a mobilisé trois lignes de stérilisation UHT, une ligne de stérilisation produits formulés (8 000 l/h), trois tanks aseptiques et cinq conditionneuses Tetra Pack.
Pour le lait de région, l'entreprise a mobilisé trois lignes de stérilisation UHT, une ligne de stérilisation produits formulés (8 000 l/h), trois tanks aseptiques et cinq conditionneuses Tetra Pack.
Selon Jean-Luc Persais, directeur du site Candia de Lons dans les Pyrénées-Atlantiques, le lait de ma région est un produit «en phase avec les attentes du consommateur». Après un an de production, «cette nouvelle offre est le reflet de l'état d'esprit de la coopérative qui a choisi de se développer sur tout le territoire national, mais aussi de valoriser toutes les richesses régionales», précise Josué Houziel, coopérateur et administrateur de Sodiaal. Fruit de cette double orientation, le lait de ma région est un lait UHT demi-écrémé, collecté chez 323 producteurs locaux, conditionné en Béarn et distribué dans des magasins de la même zone géographique. Son rayon de commercialisation est donc restreint même s'il existe plusieurs déclinaisons de ce produit dans différentes régions: Pays de Loire, plaines du Nord, Rhône-Alpes. De plus, le lait de ma région ne doit pas être confondu avec le “lait d'ici”, lequel a été mis sur le marché, toujours par Candia, afin de contrer la concurrence européenne. «C'est une marque française avec du lait collecté et vendu sur tout le territoire», précise Laurent Keller, responsable commercial Béarn/Hautes-Pyrénées. Lait d'ici et lait de ma région Cette nouvelle offre a véritablement conquis le consommateur, comme le confirme Jean-Luc Persais. «Quelque 3,2 millions de litres, dont 1,486 dans les Pyrénées (entre 47.000 et 50.000 litres par semaine), ont été vendus en une année, soit l'équivalent de 12,8 millions de bols de lait». Ce produit est vendu au prix conseillé de 0,79 euro (entre les autres laits Candia et ceux d'autres marques) dans six enseignes de la zone concernée. Cependant, le lait de ma région ne représente pas l'essentiel des volumes traités à  Lons. «Nous recevons peu ou prou 400 millions de litres de lait par an soit 850.000 litres par jour» explique Mathieu Crepon, responsable de la réception, de la standardisation et de la préparation. Plus de 70 références sont disponibles sur les aires de stockage de l'entreprise. Marchés locaux et espagnols Par cette stratégie, Candia affirme d'autre part sa volonté de réaliser moins de volumes et plus de produits diversifiés. «Nous nous adaptons aux marchés et, en particulier, à  la demande espagnole laquelle représente plus de 50% de la production», constate Fabienne Budria, responsable marketing. «Dans la péninsule ibérique, le consommateur est friand de mélanges (lait et chocolat) tels que Candy et Bastidos. Il préfère également le lait délactosé, plus facile à  digérer. La progression de la demande (5 à  10% par an) est constante». Pour répondre à  une demande aussi diverse, tant au niveau local qu'à  l'international, l'usine de Lons dispose de trois lignes de réception d'une capacité de 60m3/heure, d'une ligne spécifique à  la fromagerie, d'une capacité de stockage de 2,2 millions de litres, d'une salle de mélange et de trois lignes de pasteurisation de 24m3/heure. «Au total, ce sont 160 personnes qui oeuvrent pour Candia, 210 si l'on intègre la fromagerie et sa marque phare Capitoul». Se démarquer Pour le lait de région, l'entreprise a mobilisé trois lignes de stérilisation UHT, une ligne de stérilisation produits formulés (8000l/h), trois tanks aseptiques et cinq conditionneuses Tetra Pack. Qu'il s'agisse du producteur, des distributeurs ou du consommateur, les responsables Candia/Sodiaal exigent, en circuit court, «traçabilité et qualité de l'étable à  la table», comme l'indique Michel Blanc, responsable de la collecte. Ceci, en particulier, dans le cadre d'un dispositif durable baptisé «La Route du Lait», impulsé par la coopérative. Le nouvel ensemble lonsois entend également se démarquer de l'étiquette 3A qui lui colle à  la peau. «Nous restons assez anonymes par rapport à  d'autres ensembles tels que Bongrain. L'usine béarnaise date de 1981 et a été historiquement créée par 3A (Alliance agro-alimentaire), recadre Jean-Luc Persais. Mais même si 3A conserve des parts, l'ensemble industriel appartient à  Sodiaal (20% de la collecte nationale) et Candia». De l'avis même de Josué Houziel, ces diverses orientations vont dans le sens des producteurs: «On n'a pas l'impression de faire du lait pour on ne sait qui et il reste encore un gros potentiel pour la commercialisation du lait régional». Philippe Delvallée En chiffresCandia est la première marque nationale de lait de consommation (ventes/volumes) avec 1,5milliard de litres commercialisés dont 19% à  l'International en 2010. C'est aussi 1450 salariés en Europe, 9 sites industriels et 1,3milliard d'euros de chiffre d'affaires.
La coopérative Sodiaal, quant à  elle, est le deuxième opérateur laitier sur le marché français et le cinquième groupe laitier européen (quatrième coopérative laitière européenne). Cela représente un ensemble de 12600 producteurs, 6965 salariés, 50 sites industriels pour un chiffre d'affaires de 4,4milliards d'euros (29% à  l'International) et un volume collecté de 4,1milliards de litres. Sodiaal, c'est aussi des marques telles que Candia, Entremont, Régilait, Yoplait, le Rustique et Coeur de Lion entre autres.
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